Biden confirme un possible voyage à Ryad
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Dévoilée par le New York Times et le Washington Post, le président des États-Unis Joe Biden a confirmé vendredi qu'il envisageait de se rendre en Arabie saoudite. Le président américain avait pourtant promis de traiter en État "paria" le royaume wahhabites, avant de considérer un "recalibrage" des relations avec Ryad. Il a toutefois jugé prématuré d'évoquer une rencontre avec le prince héritier du royaume pétrolier.


Joe Biden a confirmé vendredi qu'il envisageait de se rendre en Arabie saoudite.
Pas de "certitude"

"Je ne sais pas avec certitude si j'y vais", "il y a une possibilité que j'aille rencontrer les Israéliens et des pays arabes", a-t-il déclaré à des journalistes. "L'Arabie saoudite en ferait partie si j'y vais, mais je n'ai pas de projet direct à ce stade", a-t-il ajouté. Des médias américains avaient rapporté jeudi que le président avait pris la décision de faire d'ici fin juin ce déplacement à Ryad qui était dans l'air depuis un certain temps.

Le puissant mais controversé prince héritier Mohammed ben Salmane, alias "MBS".

Le New York Times et le Washington Post ont notamment écrit qu'il avait finalement choisi de rencontrer sur place le puissant mais controversé prince héritier Mohammed ben Salmane, avec lequel il avait jusqu'ici ostensiblement refusé tout contact direct, considérant que son interlocuteur devait être le roi Salmane.

Le journaliste saoudien Jamal Khashoggi, assassiné en 2018.

D'État "paria" au "recalibrage"

Le renseignement américain a accusé, dans un rapport rendu public par Joe Biden peu après son arrivée au pouvoir l'an dernier, que le prince "MBS" avait "validé" l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Le dirigeant démocrate avait dès lors décidé de "recalibrer" les relations américaines avec le royaume, partenaire stratégique au Moyen-Orient, en mettant davantage l'accent sur les droits humains.

Interrogé vendredi sur le prince, il a répondu: "Je ne vais pas changer d'avis sur les droits humains, mais en tant que président des États-Unis, mon travail est de favoriser la paix quand c'est possible, et c'est ce que je tente de faire." Il a jugé prématuré d'évoquer une possible rencontre avec "MBS", disant être "concentré" sur la recherche de la paix entre Israël et les pays arabes.

Alors que son équipe tente de convaincre Ryad d'augmenter sa production de pétrole pour faire baisser les prix de l'essence et donc l'inflation, y compris aux Etats-Unis, Joe Biden a jugé "positif" un pas en ce sens décidé la veille par le cartel de pays exportateurs de brut Opep+.

Avec AFP

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