©Selon les autorités judiciaires américaines, quatre manifestants sont décédés lors de l'assaut du Capitole, et plus de cent policiers ont été blessés. (AFP)
Un an et demi après l'assaut du Capitole, mené par les partisans de l'ancien président Donald Trump suite à sa défaite aux élections présidentielles de 2020, une commission parlementaire présente ses premières conclusions jeudi. Durant près d'un an, la commission, à majorité démocrate, avait écouté près de 1.000 témoins, promettant de faire la lumière sur une véritable tentative de coup d'État "venue de l'intérieur" et appuyée par des groupes extrémistes et suprémacistes violents". Condamnant une "chasse aux sorcières", le Parti républicain a promis de mettre fin aux travaux de ce groupe parlementaire s'il venait à prendre contrôle de la Chambre des représentants lors des élections de mi-mandat.
Le président Donald Trump s'était gardé de condamner l'assaut du Capitole, s'étant contenté d'un appel à ses supporters à rentrer chez eux le jour même, réitérant ses propos selon laquelle les élections présidentielles lui étaient en réalité favorables. (AFP)
Quelle a été la responsabilité de Donald Trump dans l'attaque contre le Congrès américain le 6 janvier 2021 ? Les manœuvres de l'ancien président après l'élection de 2020 ont-elles constitué une tentative de coup d'État ? Après près d'un an d'enquête, une commission parlementaire présente jeudi ses premières conclusions.
Lors de ces audiences, ce groupe d'élus à majorité démocrate a promis "de fournir au peuple américain un résumé de ses conclusions sur la campagne coordonnée destinée à renverser les résultats de l'élection présidentielle de 2020 et à empêcher le transfert du pouvoir".
Durant près d'un an, la commission dite du "6 janvier" a entendu près de 1.000 témoins, dont deux enfants de l'ancien président, pour faire la lumière sur les faits et gestes de Donald Trump et son entourage.
Elle assure avoir épluché plus de 100.000 documents et a envoyé une centaine d'assignations à témoigner.
Une enquête longue et détaillée
Lors de cette froide journée d'hiver, sous un ciel chargé de lourds nuages, des milliers de partisans de Donald Trump s'étaient réunis à Washington pour dénoncer le résultat de l'élection qui a fait perdre le milliardaire républicain.
Munis de drapeaux Trump 2020 et coiffés de casquettes rouges "Make America Great Again", des dizaines de milliers de partisans de Donald Trump, convaincus que l'élection perdue par le milliardaire républicain est entachée de fraudes, affluent à Washington dès les premières heures du jour.
Du gaz lacrymogène est tiré dans la rotonde du Capitole, des policiers dégainent leurs armes. Des images désormais célèbres d'un homme torse-nu avec des cornes de bison déambulant dans les couloirs du Congrès, d'un autre posant les pieds sur le bureau de la cheffe démocrate Nancy Pelosi, circulent dans le monde entier.
Une manifestante qui tentait de se glisser dans l'hémicycle par une vitre brisée est tuée par balle. Militante extrémiste et conspirationniste pour les uns, martyre patriote pour les autres, Ashli Babbitt symbolisera à elle seule la profonde ligne de fracture politique qui divise les Etats-Unis après le "6 janvier".
Munis de drapeaux Trump 2020 et coiffés de casquettes rouges "Make America Great Again", des dizaines de milliers de partisans de Donald Trump, convaincus que l'élection perdue par le milliardaire républicain est entachée de fraudes, avaient afflué à Washington dès les premières heures du jour. (AFP)
SMS, documents officiels et vidéos à l'appui, une série d'avocats et de témoins clés présenteront les différents scénarios envisagés par Donald Trump et son entourage pour renverser le cours de l'élection présidentielle de 2020, jusqu'à l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021.
Signe de l'importance que la commission veut apporter à son enquête, la première audience a été organisée à une heure de grande écoute: 20H00 locales (00H00 GMT vendredi). Elle sera retransmise sur de nombreuses chaînes d'information en continu à travers le pays.
Cinq autres audiences, tout au long du mois de juin, viendront compléter cet exposé initial.
Des révélations "explosives"
Plus d'un an et demi après la présidentielle de 2020, plus de la moitié des électeurs républicains croient toujours que la présidentielle a été volée à Donald Trump. (AFP)
Un de ses membres, Jamie Raskin, a assuré que ces révélations seraient "explosives".
"Aucun président n'a jamais été si proche de faire ce qui s'est produit ici, en termes de tentative d'organiser un coup d'État venu de l'intérieur pour renverser une élection et court-circuiter la Constitution", a-t-il récemment déclaré devant un panel de l'université de Georgetown.
"Mais aussi d'utiliser une rébellion violente composée de groupes extrémistes violents, des suprémacistes blancs et racistes, des fascistes, afin de soutenir le coup d'État", a détaillé l'élu démocrate.
Un projet de décret prévoyant saisir des machines électorales, une pluie de SMS envoyés au chef de cabinet de Donald Trump, Mark Meadows... Certaines des preuves aux mains de l'enquête parlementaire ont déjà fuité ces derniers mois.
La commission fait donc face à un défi de taille: celui de construire un récit saisissant, capable de capter l'attention du grand public et de le convaincre.
Car si les images d'un homme aux cornes de bison déambulant dans les couloirs de ce bâtiment de marbre blanc sont encore vives, les enquêtes d'opinions placent cette investigation bien bas dans la liste des préoccupations des ménages américains, loin derrière l'inflation ou le prix de l'essence.
Autre problème, plus d'un an et demi après la présidentielle de 2020, plus de la moitié des électeurs républicains croient toujours que la présidentielle a été volée à Donald Trump.
Ce dernier dénonce vivement les travaux de ce groupe d'élus, les comparant à une "chasse aux sorcières". Et son parti a d'ores et déjà promis d'enterrer les travaux de cette commission s'il venait à prendre le contrôle de la Chambre des représentants lors des élections législatives de mi-mandat, le 8 novembre.
Le président Donald Trump s'était gardé de condamner l'assaut du Capitole, s'étant contenté d'un appel à ses supporters à rentrer chez eux le jour même, réitérant ses propos selon laquelle les élections présidentielles lui étaient en réalité favorables. (AFP)
Quelle a été la responsabilité de Donald Trump dans l'attaque contre le Congrès américain le 6 janvier 2021 ? Les manœuvres de l'ancien président après l'élection de 2020 ont-elles constitué une tentative de coup d'État ? Après près d'un an d'enquête, une commission parlementaire présente jeudi ses premières conclusions.
Lors de ces audiences, ce groupe d'élus à majorité démocrate a promis "de fournir au peuple américain un résumé de ses conclusions sur la campagne coordonnée destinée à renverser les résultats de l'élection présidentielle de 2020 et à empêcher le transfert du pouvoir".
Durant près d'un an, la commission dite du "6 janvier" a entendu près de 1.000 témoins, dont deux enfants de l'ancien président, pour faire la lumière sur les faits et gestes de Donald Trump et son entourage.
Elle assure avoir épluché plus de 100.000 documents et a envoyé une centaine d'assignations à témoigner.
Une enquête longue et détaillée
Lors de cette froide journée d'hiver, sous un ciel chargé de lourds nuages, des milliers de partisans de Donald Trump s'étaient réunis à Washington pour dénoncer le résultat de l'élection qui a fait perdre le milliardaire républicain.
Munis de drapeaux Trump 2020 et coiffés de casquettes rouges "Make America Great Again", des dizaines de milliers de partisans de Donald Trump, convaincus que l'élection perdue par le milliardaire républicain est entachée de fraudes, affluent à Washington dès les premières heures du jour.
Du gaz lacrymogène est tiré dans la rotonde du Capitole, des policiers dégainent leurs armes. Des images désormais célèbres d'un homme torse-nu avec des cornes de bison déambulant dans les couloirs du Congrès, d'un autre posant les pieds sur le bureau de la cheffe démocrate Nancy Pelosi, circulent dans le monde entier.
Une manifestante qui tentait de se glisser dans l'hémicycle par une vitre brisée est tuée par balle. Militante extrémiste et conspirationniste pour les uns, martyre patriote pour les autres, Ashli Babbitt symbolisera à elle seule la profonde ligne de fracture politique qui divise les Etats-Unis après le "6 janvier".
Munis de drapeaux Trump 2020 et coiffés de casquettes rouges "Make America Great Again", des dizaines de milliers de partisans de Donald Trump, convaincus que l'élection perdue par le milliardaire républicain est entachée de fraudes, avaient afflué à Washington dès les premières heures du jour. (AFP)
SMS, documents officiels et vidéos à l'appui, une série d'avocats et de témoins clés présenteront les différents scénarios envisagés par Donald Trump et son entourage pour renverser le cours de l'élection présidentielle de 2020, jusqu'à l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021.
Signe de l'importance que la commission veut apporter à son enquête, la première audience a été organisée à une heure de grande écoute: 20H00 locales (00H00 GMT vendredi). Elle sera retransmise sur de nombreuses chaînes d'information en continu à travers le pays.
Cinq autres audiences, tout au long du mois de juin, viendront compléter cet exposé initial.
Des révélations "explosives"
Plus d'un an et demi après la présidentielle de 2020, plus de la moitié des électeurs républicains croient toujours que la présidentielle a été volée à Donald Trump. (AFP)
Un de ses membres, Jamie Raskin, a assuré que ces révélations seraient "explosives".
"Aucun président n'a jamais été si proche de faire ce qui s'est produit ici, en termes de tentative d'organiser un coup d'État venu de l'intérieur pour renverser une élection et court-circuiter la Constitution", a-t-il récemment déclaré devant un panel de l'université de Georgetown.
"Mais aussi d'utiliser une rébellion violente composée de groupes extrémistes violents, des suprémacistes blancs et racistes, des fascistes, afin de soutenir le coup d'État", a détaillé l'élu démocrate.
Un projet de décret prévoyant saisir des machines électorales, une pluie de SMS envoyés au chef de cabinet de Donald Trump, Mark Meadows... Certaines des preuves aux mains de l'enquête parlementaire ont déjà fuité ces derniers mois.
La commission fait donc face à un défi de taille: celui de construire un récit saisissant, capable de capter l'attention du grand public et de le convaincre.
Car si les images d'un homme aux cornes de bison déambulant dans les couloirs de ce bâtiment de marbre blanc sont encore vives, les enquêtes d'opinions placent cette investigation bien bas dans la liste des préoccupations des ménages américains, loin derrière l'inflation ou le prix de l'essence.
Autre problème, plus d'un an et demi après la présidentielle de 2020, plus de la moitié des électeurs républicains croient toujours que la présidentielle a été volée à Donald Trump.
Ce dernier dénonce vivement les travaux de ce groupe d'élus, les comparant à une "chasse aux sorcières". Et son parti a d'ores et déjà promis d'enterrer les travaux de cette commission s'il venait à prendre le contrôle de la Chambre des représentants lors des élections législatives de mi-mandat, le 8 novembre.
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