Ligue des nations: Les Bleus évitent le trou d'air grâce à Mbappé
©L'attaquant français Kylian Mbappé égalise (1-1) face à l'Autriche, lors de leur match de Ligue des nations, vendredi au Stade Ernst Happel à Vienne. Franck Fife/AFP
L'équipe de France, rajeunie par choix et par contrainte, a évité le pire vendredi à Vienne en Ligue des nations, accrochant l'Autriche (1-1) en fin de match grâce à l'entrée salvatrice de Kylian Mbappé, amoindri par une blessure depuis une semaine.

L'attaquant du Paris SG est sorti du banc pour offrir un petit point aux Bleus avec l'aide de Christopher Nkunku, un autre remplaçant, au bout d'une chevauchée dont il a le secret (83e, 1-1). Et il aurait même pu offrir la victoire aux siens sans une parade du gardien autrichien prolongée par la barre transversale (87e).

Le jeune champion du monde a permis aux Français de revenir de Vienne avec un moral un peu moins essoré, même si l'espoir de conserver leur titre en Ligue des nations apparaît peu épais.

Avec deux points en trois matches, les Français piétinent à la dernière place de leur groupe derrière la Croatie (4 pts), victorieuse 1-0 au Danemark (6 pts) et à égalité de points avec l'Autriche. Il faudra soigner la réception des Croates, lundi au Stade de France, pour terminer au moins sur une bonne note ce maussade rassemblement de juin.

"Sur le plan comptable c'est insuffisant mais dans la performance il y a quand même eu des bonnes choses. On fera les comptes et le bilan à la fin de ce mini-championnat", a commenté le gardien et capitaine Hugo Lloris.

Certes, il y avait à Vienne des joueurs sur le carreau, comme N'Golo Kanté (genou) et Lucas Hernandez (douleurs musculaires), ou en mal d'entraînement, comme Adrien Rabiot et Mbappé. Mais la série de trois rencontres sans victoire n'est pas à la hauteur du standing des champions du monde, particulièrement fébriles en défense.

Confronté à un enchaînement de matches d'une densité rare, Didier Deschamps avait fait tourner une nouvelle fois son effectif tout en reconduisant son schéma tactique à quatre défenseurs, éprouvé au Mondial-2018 mais abandonné cette saison, une option déjà choisie lundi dernier en Croatie (1-1).

Charnière inédite, milieu inexpérimenté

Les trous d'air défensifs contre le Danemark (défaite 2-1) en début de stage, avec une animation portée vers l'attaque, avaient contrarié Deschamps et même Lloris, lequel avait milité jeudi pour "peut-être fermer le jeu", comme "dans le passé".


Las, la jeune garde alignée a pris l'eau sur l'ouverture du score autrichienne: Ibrahima Konaté, lancé dans le grand bain international à Vienne, est resté trop passif, Theo Hernandez n'a pas été assez tranchant devant Konrad Laimer qui a centré pour le buteur Andreas Weimann (37e, 1-0), parti dans le dos du peu expérimenté William Saliba.

Le milieu de terrain aussi était inexpérimenté avec Aurélien Tchouaméni et Boubacar Kamara, 22 ans, moins de sept sélections en moyenne à eux deux.

Pour sa première titularisation, quatre jours après ses premières minutes internationales, Kamara "était dans son registre avec du volume, la capacité qu'il a à faire jouer les autres, à récupérer les ballons", a salué Deschamps, satisfait d'avoir vu les jeunes "en situation".

Si l'attaque française fait pâlir d'envie de nombreuses autres sélections, avec des pépites à la pelle, elle a peiné à exprimer tout son talent en Autriche, malgré une seconde période à sens unique.

Préservé en Croatie, Karim Benzema a allumé plusieurs mèches, de la tête (18e) ou des pieds (32e, 51e), mais sans trop de force ou de précision. Moussa Diaby et Kingsley Coman avaient du feu dans les jambes, mais pas de suite dans les idées. Et Antoine Griezmann a étiré sa mauvaise passe avant d'être remplacé par Mbappé après une heure de jeu.

L'attaquant du PSG n'avait plus joué depuis une semaine et sa sortie sur blessure contre le Danemark. Brouillon et sans solution sur ses premiers ballons, il est finalement monté en régime avant de régler la mire.

Mais au coup de sifflet final, les cris de joie montés des travers du stade Ernst-Happel ont prouvé que le nul ressemblait plus à une victoire des Autrichiens qu'à un bon point pour les Français.

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