©Julien Assange, journaliste australien de 50 ans et fondateur de Wikileaks, est poursuivi aux États-Unis pour une fuite massive de documents confidentiels. (AFP)
La justice britannique a annoncé avoir signé le décret d'extradition de Julien Assange, fondateur de Wikileaks, vers les États-Unis, arguant que l'Australien y serait traité de manière approprié et respectueuse des droits de l'homme. Une décision contestée par la femme d'Assange, qui a évoqué un risque de suicide dû aux conditions de détention auxquelles il fera face aux États-Unis. Plusieurs organisations comme Reporters sans frontières ont également dénoncé cette décision. Le journaliste est poursuivi par la justice américaine pour la diffusion de plus de 700.000 documents relevant du secret militaire et diplomatique à partir de 2010, concernant l'Irak et l'Afghanistan, et risque 175 ans de prison.
Stella Assange, épouse de Julien Assange, s'est opposée à la décision d'extradition de son époux et a évoqué des risques de suicide. (AFP)
C'est un "jour sombre" pour ses soutiens mais "pas la fin du chemin" : le gouvernement britannique a annoncé vendredi avoir signé le décret d'extradition vers les États-Unis du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, qui va faire appel. L'Australien de 50 ans est poursuivi aux États-Unis pour une fuite massive de documents confidentiels.
Après un long bras de fer judiciaire à rebondissements, la justice britannique avait formellement donné son feu vert le 20 avril à sa remise à la justice américaine, mais il revenait à la ministre britannique de l'Intérieur Priti Patel de signer un décret d'extradition, ce qu'elle a fait vendredi.
"Nous ne sommes pas au bout du chemin. Nous allons nous battre. Nous allons utiliser toutes les voies de recours", a réagi Stella Assange, l'épouse de l'Australien, lors d'une conférence de presse. Visiblement émue, elle a expliqué que son époux avait appris la nouvelle vendredi matin et voulait se "battre" mais a évoqué un risque de suicide. "S'il est extradé vers les États-Unis, les conditions dans lesquelles il se trouvera seront oppressives (...) Cela le poussera à se suicider", a-t-elle dit.
Un "message effrayant aux journalistes du monde entier"
De nombreux activistes pour les droits de l'homme se sont mobilisés pour la libération de Julien Assange, au nom de la liberté d'expression. (AFP)
À ses côtés, l'avocate Jennifer Robinson, qui défend Julian Assange, a confirmé qu'il ferait appel devant la justice britannique dans les 14 jours impartis "et si nécessaire devant la Cour européenne des droits de l'Homme".
Le ministère de l'Intérieur britannique a validé l'extradition de Julian Assange en estimant que celle-ci n'était pas "incompatible avec ses droits humains, y compris son droit à un procès équitable et à la liberté d'expression", a expliqué un porte-parole du ministère. Il a ajouté qu'aux États-Unis, l'Australien serait "traité de manière appropriée, y compris en ce qui concerne sa santé".
Des organisations de défense de la liberté de la presse, dont Reporters Sans Frontières et Amnesty International, s'opposent à cette extradition, craignant que malgré les assurances des autorités américaines, Julian Assange soit soumis à des conditions d'isolement en prison qui aggraveraient un risque de suicide.
Pour Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International, l'extradition de Julian Assange "enverrait un message effrayant aux journalistes du monde entier".
Une enfreinte à la liberté d'expression
WikiLeaks a dénoncé "un jour sombre pour la liberté de la presse" (AFP)
WikiLeaks a dénoncé "un jour sombre pour la liberté de la presse". "C'est l'apothéose de l'humanisme, l'apogée de la liberté d'expression. Je rappelle que Assange risque 175 ans de prison. Pour activité journalistique", a martelé la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
Il est réclamé par la justice américaine qui veut le juger pour la diffusion, à partir de 2010, de plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Il risque 175 ans de prison.
"La Grande-Bretagne extrade Assange vers les États-Unis. Il va obligatoirement s'y faire tuer. Le meilleur journaliste de notre époque a été donné en pâture à une gueule insatiable. Brûlez en enfer, salauds", a commenté Margarita Simonian, patronne de la chaîne d'information russe RT qui a employé Julian Assange.
M. Assange est détenu depuis trois ans à la prison de haute sécurité de Belmarsh, près de Londres, où il a épousé en mars Stella Moris. Ils ont deux petits garçons, conçus lorsque Julian Assange vivait à l'ambassade d'Equateur à Londres. Le fondateur de WikiLeaks a passé sept ans dans cette ambassade où il s'était réfugié en 2012, alors qu'il était en liberté sous caution.
Il craignait alors une extradition vers les États-Unis, ou bien la Suède, où il faisait l'objet de poursuites pour viol depuis abandonnées. Il avait finalement été arrêté par la police britannique en avril 2019 et emprisonné.
Une affaire politisée
Son épouse dénonce une "affaire politique". Mais pour elle comme pour les soutiens de l'Australien, ce "n'est pas la fin du combat. Ce n'est que le début d'une nouvelle bataille juridique".
Si l'autorisation de faire appel est accordée, l'audience pourrait ne pas avoir lieu avant début 2023, a expliqué à l'agence PA Kate Goold, associée du cabinet d'avocats Bindmans et spécialisée dans les affaires d'extradition.
Même si l'appel est refusé, l'extradition pourrait être retardée pour des raisons de santé si Julian Assange "est trop malade, par exemple, s'il n'est pas en état de prendre l'avion". M. Assange "a également la possibilité de faire appel de la décision d'extrader pour des motifs liés aux droits de l'homme" a-t-elle avancé. S'il saisit la Cour européenne des droits de l'Homme, le processus est susceptible de prendre plusieurs années.
Avec AFP
Stella Assange, épouse de Julien Assange, s'est opposée à la décision d'extradition de son époux et a évoqué des risques de suicide. (AFP)
C'est un "jour sombre" pour ses soutiens mais "pas la fin du chemin" : le gouvernement britannique a annoncé vendredi avoir signé le décret d'extradition vers les États-Unis du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, qui va faire appel. L'Australien de 50 ans est poursuivi aux États-Unis pour une fuite massive de documents confidentiels.
Après un long bras de fer judiciaire à rebondissements, la justice britannique avait formellement donné son feu vert le 20 avril à sa remise à la justice américaine, mais il revenait à la ministre britannique de l'Intérieur Priti Patel de signer un décret d'extradition, ce qu'elle a fait vendredi.
"Nous ne sommes pas au bout du chemin. Nous allons nous battre. Nous allons utiliser toutes les voies de recours", a réagi Stella Assange, l'épouse de l'Australien, lors d'une conférence de presse. Visiblement émue, elle a expliqué que son époux avait appris la nouvelle vendredi matin et voulait se "battre" mais a évoqué un risque de suicide. "S'il est extradé vers les États-Unis, les conditions dans lesquelles il se trouvera seront oppressives (...) Cela le poussera à se suicider", a-t-elle dit.
Un "message effrayant aux journalistes du monde entier"
De nombreux activistes pour les droits de l'homme se sont mobilisés pour la libération de Julien Assange, au nom de la liberté d'expression. (AFP)
À ses côtés, l'avocate Jennifer Robinson, qui défend Julian Assange, a confirmé qu'il ferait appel devant la justice britannique dans les 14 jours impartis "et si nécessaire devant la Cour européenne des droits de l'Homme".
Le ministère de l'Intérieur britannique a validé l'extradition de Julian Assange en estimant que celle-ci n'était pas "incompatible avec ses droits humains, y compris son droit à un procès équitable et à la liberté d'expression", a expliqué un porte-parole du ministère. Il a ajouté qu'aux États-Unis, l'Australien serait "traité de manière appropriée, y compris en ce qui concerne sa santé".
Des organisations de défense de la liberté de la presse, dont Reporters Sans Frontières et Amnesty International, s'opposent à cette extradition, craignant que malgré les assurances des autorités américaines, Julian Assange soit soumis à des conditions d'isolement en prison qui aggraveraient un risque de suicide.
Pour Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International, l'extradition de Julian Assange "enverrait un message effrayant aux journalistes du monde entier".
Une enfreinte à la liberté d'expression
WikiLeaks a dénoncé "un jour sombre pour la liberté de la presse" (AFP)
WikiLeaks a dénoncé "un jour sombre pour la liberté de la presse". "C'est l'apothéose de l'humanisme, l'apogée de la liberté d'expression. Je rappelle que Assange risque 175 ans de prison. Pour activité journalistique", a martelé la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
Il est réclamé par la justice américaine qui veut le juger pour la diffusion, à partir de 2010, de plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Il risque 175 ans de prison.
"La Grande-Bretagne extrade Assange vers les États-Unis. Il va obligatoirement s'y faire tuer. Le meilleur journaliste de notre époque a été donné en pâture à une gueule insatiable. Brûlez en enfer, salauds", a commenté Margarita Simonian, patronne de la chaîne d'information russe RT qui a employé Julian Assange.
M. Assange est détenu depuis trois ans à la prison de haute sécurité de Belmarsh, près de Londres, où il a épousé en mars Stella Moris. Ils ont deux petits garçons, conçus lorsque Julian Assange vivait à l'ambassade d'Equateur à Londres. Le fondateur de WikiLeaks a passé sept ans dans cette ambassade où il s'était réfugié en 2012, alors qu'il était en liberté sous caution.
Il craignait alors une extradition vers les États-Unis, ou bien la Suède, où il faisait l'objet de poursuites pour viol depuis abandonnées. Il avait finalement été arrêté par la police britannique en avril 2019 et emprisonné.
Une affaire politisée
Son épouse dénonce une "affaire politique". Mais pour elle comme pour les soutiens de l'Australien, ce "n'est pas la fin du combat. Ce n'est que le début d'une nouvelle bataille juridique".
Si l'autorisation de faire appel est accordée, l'audience pourrait ne pas avoir lieu avant début 2023, a expliqué à l'agence PA Kate Goold, associée du cabinet d'avocats Bindmans et spécialisée dans les affaires d'extradition.
Même si l'appel est refusé, l'extradition pourrait être retardée pour des raisons de santé si Julian Assange "est trop malade, par exemple, s'il n'est pas en état de prendre l'avion". M. Assange "a également la possibilité de faire appel de la décision d'extrader pour des motifs liés aux droits de l'homme" a-t-elle avancé. S'il saisit la Cour européenne des droits de l'Homme, le processus est susceptible de prendre plusieurs années.
Avec AFP
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