Verstappen en pole, Leclerc en fond de grille au Canada
Le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull), leader du championnat du monde de Formule 1, partira en pole position pour le Grand Prix du Canada, dimanche à Montréal, après avoir dominé des qualifications pluvieuses puis séchantes samedi.

Les Espagnols Fernando Alonso (Alpine) et Carlos Sainz (Ferrari), ainsi que le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes), complèteront les deux premières lignes.

Charles Leclerc (Ferrari), 3e du championnat, débutera en fond de grille cette 9e manche sur 22, pénalisé pour un changement de moteur au-delà du quota autorisé.

Verstappen compte déjà 21 points d'avance sur son équipier Sergio Pérez, 13e sur la grille, et 34 sur Leclerc. Il se retrouve avec une occasion en or de s'échapper. Après sa 15e pole position, la 2e cette saison, il visera une 26e victoire, à 24 ans seulement.

Débarrassé de Leclerc pour le moment, Verstappen devra tout de même se méfier du duo ibérique. Et d'abord du quarantenaire Alonso, double champion du monde (2005, 2006 chez Renault), qui compte bien lui compliquer la tâche.

Alonso sera en "attaque maximale"

"Je vais attaquer Max dès le premier virage", a prévenu d'emblée le pilote de 40 ans, qui n'avait plus connu la première ligne depuis juillet 2012 et sa dernière pole position, en Allemagne.

"L'objectif est de mener la course après le premier virage, donc je serai en attaque maximale, et après ça ils pourront se battre, mais ça serait sympa de mener la course", a précisé Alonso.

Le vétéran vise plus sérieusement "un top 5", sachant que les premières places sont "verrouillées" par Red Bull et Ferrari cette saison. Au vu des performances des monoplaces, Sainz a en effet bien plus de chances de contester la victoire au Néerlandais.

"J'avais l'habitude de voir la F1 et Fernando gagner ses courses et championnats quand j'étais enfant, donc partager la première ligne avec lui c'est sympa", a souri Verstappen.

"Bien sûr, Fernando vieillit un peu, mais il est encore très rapide", a-t-il rigolé.

La piste mouillée du circuit Gilles-Villeneuve, sur l'île Notre-Dame au milieu du Saint-Laurent, a offert une liste fleuve d'incidents pour le retour de la F1 après deux ans d'absence. Parmi les fautifs, le plus notable est Sergio Pérez (Red Bull), entré dans le mur et causant une longue interruption de séance en Q2.


Leclerc cherche un nouveau départ

Pendant que la pole se jouait, Leclerc est rentré au garage dès la fin de la Q1. Dans cette première partie des qualifications, il s'est assuré d'avoir un meilleur temps que Yuki Tsunoda (AlphaTauri), pénalisé lui aussi pour un changement de moteur non réglementaire.

Avant le Canada, le Monégasque restait sur quatre pole positions - il en a signé six sur neuf cette saison. Mais en course, il n'a plus gagné depuis le 10 avril en Australie.

Après avoir dominé le début de saison, Ferrari accumule les erreurs. En Espagne et la semaine dernière à Bakou, Leclerc a abandonné sur problèmes mécaniques alors qu'il menait. A Monaco, c'est une mauvaise stratégie qui lui a coûté la victoire.

Conséquence de la nouvelle casse de Bakou, l'unité de puissance jugée "irréparable" par la Scuderia a dû être changée. Samedi, dès la troisième séance d'essais libres, Leclerc avait un moteur tout neuf. Le quatrième déjà cette saison, au-delà des trois autorisés.

En conséquence Leclerc est pénalisé et partira derrière, espérant réussir une remontée fantastique.

"Je pense que c'était la meilleure décision à prendre", a d'ailleurs expliqué Leclerc, qui se savait condamné à cette pénalité, au Canada ou lors d'une des prochaines courses. Reculer pour mieux cabrer, voilà la stratégie contrainte de Leclerc dimanche.

Pour lancer une nouvelle séquence plus favorable et continuer à pouvoir rêver de titre. Sinon, Verstappen filera vers un second sacre d'affilée.

Chez les Français, Esteban Ocon (Alpine) sera 7e sur la grille, Pierre Gasly (AlphaTauri) 15e.

Samedi matin, le patron de son écurie, Franz Tost, a confirmé que Gasly resterait chez AlphaTauri en 2023: "C'est confirmé à 100%", a-t-il dit, rappelant que le Français avait encore une année de contrat.

Après la prolongation de contrat de Pérez chez Red Bull, ces déclarations sont tout sauf une surprise.
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