Rugby: les Barbarians \
©L'ailier du XV de France Damian Penaud contre l'Angleterre dans le Tournoi des six nations, le 19 mars 2022 au Stade de France. Franck Fife/AFP/Archives
Le "french flair" a soufflé sur les Barbarians britanniques qui, même réduits à quatorze pendant toute la seconde période, dimanche à Twickenham, ont donné une leçon de rugby aux Anglais (52-21) avec leur fort contingent français, sous les yeux d'un Fabien Galthié aux anges.

Les Baa-baas 'sauce bleus' ont passé huit essais à un XV de la Rose bien fade avant de se rendre en Australie pour sa tournée estivale.

Invité à diriger les Barbarians dans le sillage du Grand Chelem réussi lors du dernier Tournoi des six nations, le sélectionneur des Bleus a profité de ce match de prestige pour observer plusieurs joueurs avant la tournée au Japon, avec dix joueurs français sur le terrain au coup d'envoi, plus quatre autres évoluant dans le Top 14.

Les hommes d'Eddie Jones étaient, eux, affaiblis par l'absence des joueurs de Leicester et des Saracens, qui ont joué la finale du championnat d'Angleterre sur la même pelouse 24 heures plus tôt, et privés au dernier moment d'Alex Dombrandt, le troisième ligne centre des Harlequins, touché à un genou. Mais ces absences n'expliquent pas tout.

Il y a d'ailleurs de quoi s'inquiéter avant une tournée périlleuse en Australie, car hormis l'ouvreur Marcus Smith qui a presque tenu le XV de la Rose à lui tout seul - malgré beaucoup de déchet dans la conversion des transformations -, les Anglais ont livré un match très médiocre.

Galthié a, au contraire, beaucoup de raisons de se satisfaire à commencer par la très belle forme de Damian Penaud.

Les Français ont fait le spectacle


Privé d'un essai presque tout fait par un en-avant de Jonny May - qui a valu un essai de pénalité et un carton jaune à l'ailier anglais (3-7, 18e)-, Penaud s'est offert un doublé sur une interception (11-19, 38e) et un essai acrobatique en bout de ligne (16-31, 55e).

Charles Ollivon, propulsé capitaine des Barbarians, a, lui, inscrit un essai en solitaire, interceptant le ballon au niveau de ses 22 mètres avant de traverser tout le terrain, résistant au retour du demi de mêlée Harry Randall, pour aplatir sous les poteaux (3-14, 24e).

Même le carton rouge reçu par le deuxième ligne australien de La Rochelle Will Skelton (38e), pour un coup d'épaule au visage de Patrick Schikerling, pilier d'Exeter qui n'est pas revenu sur le terrain après la pause, n'a pas gâché la fête.

Les Français ont continué à faire le spectacle à l'image de ce ballon volé par le talonneur Pierre Bourgarit qui a amené, après une belle percée de Yoan Tanga, à un essai de filou de Baptiste Couilloud (11-26, 46e).

Et que dire de cette passe au pied en cloche sublimement dosée de Nolan Le Garrec, réceptionnée par Louis Carbonel dans l'en-but (21-38, 68e), de cette relance de Sekou Macalou, relayée par Le Garrec dont le coup de pied de recentrage a été cueilli et porté derrière la ligne par Max Spring (21-45, 75e)?

Dans les dernières secondes, Antoine Hastoy, après un jeu de passes à dix, y est aussi allé de son essai (21-52, 80e), complétant la démonstration des Bleus qui pourrait donner quelques problèmes à Galthié pour boucler sa liste pour le Japon. Cocorico!
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