©Un soldat russe à l'intérieur des tunnels souterrains d'Azovstal de Marioupol, où la résistance ukrainienne a tenu plusieurs mois.
Alors que l'Ukraine affiche sa détermination à combattre jusqu'au bout, le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a averti que les pays occidentaux devaient être prêts à offrir un soutien à long terme à Kiev pendant une guerre acharnée.
"Nous devons nous préparer à ce que cela puisse durer des années", a dit Jens Stoltenberg dans une interview publiée dimanche par le quotidien allemand Bild, "nous ne devons pas faiblir dans le soutien à l'Ukraine, même si les coûts sont élevés, pas seulement concernant le soutien militaire, mais également en raison des prix de l'énergie et de l'alimentation qui montent".
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg,
Ces coûts ne sont rien en comparaison de celui payé quotidiennement par les Ukrainiens au front, a jugé le chef de l’Alliance atlantique.
En outre, si le président russe Vladimir Poutine devait atteindre ses objectifs en Ukraine, comme lors de l’annexion de la Crimée en 2014, "il nous faudrait alors payer un prix encore plus important", a jugé M. Stoltenberg.
Il a dans ce contexte exhorté les pays de l'alliance à poursuivre leurs livraisons d'armes à Kiev. "Avec des armes modernes supplémentaires, la probabilité pour l'Ukraine de pouvoir repousser les troupes de (Vladimir) Poutine du Donbass augmenterait", a-t-il assuré. Cette région de l'Est de l'Ukraine est désormais en partie sous le contrôle des soldats russes.
L'armée ukrainienne a affirmé dimanche avoir repoussé des attaques russes près de Severodonetsk, dans l'est du pays, théâtre de combats sanglants.
"Notre armée tient le coup", a assuré dimanche soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Dans l'est, "nos unités ont repoussé l'assaut dans la région de Tochkivka", a déclaré l'armée ukrainienne sur Facebook. "L'ennemi a battu en retraite et se regroupe".
Les combats font rage dans la région du Donbass, composée des provinces de Lougansk et Donetsk et partiellement contrôlée par des séparatistes prorusses depuis 2014. Ils se concentrent notamment sur la ville de Severodonetsk.
Le gouverneur de Lougansk, Serguiï Gaïdaï, a démenti que les Russes aient conquis toute cette localité très stratégique, même s'ils en "contrôlent la majorité", a-t-il admis sur Telegram.
Le ministère russe de la Défense a fait état dimanche de "succès" dans son offensive contre Severodonetsk. "Des unités de la milice populaire de la République populaire de Lougansk, soutenues par les forces armées russes, ont libéré la localité de Metolkine", au sud-est de Severodonetsk, a-t-il indiqué.
Un navire de guerre russe croisant dans la mer Noire tire des missiles de croisière "Kalibr" vers des cibles en Ukraine.
Le ministère russe a également affirmé avoir frappé une usine de Mykolaïv avec des missiles de croisière, et détruit "dix obusiers de 155 mm M777 et jusqu’à une vingtaine de véhicules blindés fournis au régime de Kiev par l'Occident au cours de ces dix derniers jours". Des affirmations impossibles à vérifier de source indépendante.
Les forces russes concentrent leur puissance de feu sur l'est et le sud de l'Ukraine ces dernières semaines depuis l'échec de leur tentative de prendre la capitale Kiev après l'invasion éclair du 24 février.
La Commission européenne a recommandé vendredi d'octroyer à l'Ukraine le statut de candidat à l'UE. Son avis sera discuté jeudi et vendredi prochains lors d'un sommet européen, où les 27 dirigeants de l'UE devront donner leur feu vert - à l'unanimité - pour que Kiev obtienne officiellement ce statut.
Une réunion du Conseil européen à Bruxelles.
C'est une "semaine vraiment historique", a déclaré le président Zelensky dans sa déclaration de dimanche soir. "Depuis 1991, il y a eu peu de décisions aussi fatidiques pour l'Ukraine que celle que nous attendons aujourd'hui", a-t-il ajouté, en se disant "convaincu que seule une réponse positive est dans l'intérêt de toute l'Europe”.
“Evidemment, nous nous attendons à ce que la Russie intensifie ses attaques cette semaine", a-t-il ajouté.
Mais “nous nous préparons" et "nous sommes prêts", a-t-il assuré. Selon lui, les Russes "regroupent leurs forces en direction de Kharkiv et dans la région de Zaporijjia, et bombardent encore nos infrastructures de carburant". Mais "nous répondrons à ces attaques”, a-t-il assuré.
"Les pertes sont importantes. De nombreuses maisons ont été détruites, la logistique civile a été perturbée, il y a de nombreux problèmes sociaux", a concédé M. Zelensky, qui s'est rendu sur le front sud samedi. Il a assuré dimanche que ses troupes avaient conservé le moral et "qu'aucun ne doute" de la victoire.
Durant cette rare visite en dehors de Kiev, où il s'est barricadé au début du conflit quand la capitale était menacées par l'armée russe, M. Zelensky s'est déplacé dans la ville de Mykolaïv près de la mer Noire, rendant visite aux troupes stationnées à proximité et dans la région voisine d'Odessa.
"Nous ne donnerons le sud à personne, nous allons tout reprendre, et la mer sera ukrainienne, elle sera sûre", a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur Telegram alors qu'il rentrait à Kiev.
"Nous allons définitivement reconstruire tout ce qui a été détruit. La Russie n'a pas autant de missiles que notre peuple a envie de vivre", a-t-il ajouté.
M. Zelensky a remercié les soldats, qui contiennent la poussée des troupes russes, soutenues à l'est depuis la Crimée annexée, pour leur "service héroïque".
Une vidéo, diffusée par la présidence, l'a montré à Mykolaïv avec le gouverneur local, Vitaliy Kim, devant la façade béante du siège de l'administration régionale, touché par une frappe russe en mars qui avait fait 37 morts.
Cette ville portuaire et industrielle de près d'un demi-million d'habitants avant la guerre est toujours sous contrôle ukrainien, mais elle est proche de la région de Kherson, presque entièrement occupée par les Russes.
Elle reste une cible de Moscou car elle se trouve sur la route d'Odessa, le plus grand port d'Ukraine, à 130 km au sud-ouest près de la Moldavie, lui aussi toujours sous contrôle ukrainien et au centre des discussions sur l'exportation bloquée des millions de tonnes de céréales ukrainiennes.
La Russie, qui contrôle cette zone de la mer Noire malgré les tirs de missiles ukrainiens contre ses navires, explique que les eaux sont minées.
AFP
"Nous devons nous préparer à ce que cela puisse durer des années", a dit Jens Stoltenberg dans une interview publiée dimanche par le quotidien allemand Bild, "nous ne devons pas faiblir dans le soutien à l'Ukraine, même si les coûts sont élevés, pas seulement concernant le soutien militaire, mais également en raison des prix de l'énergie et de l'alimentation qui montent".
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg,
Ces coûts ne sont rien en comparaison de celui payé quotidiennement par les Ukrainiens au front, a jugé le chef de l’Alliance atlantique.
En outre, si le président russe Vladimir Poutine devait atteindre ses objectifs en Ukraine, comme lors de l’annexion de la Crimée en 2014, "il nous faudrait alors payer un prix encore plus important", a jugé M. Stoltenberg.
Il a dans ce contexte exhorté les pays de l'alliance à poursuivre leurs livraisons d'armes à Kiev. "Avec des armes modernes supplémentaires, la probabilité pour l'Ukraine de pouvoir repousser les troupes de (Vladimir) Poutine du Donbass augmenterait", a-t-il assuré. Cette région de l'Est de l'Ukraine est désormais en partie sous le contrôle des soldats russes.
Severodonetsk tient toujours
L'armée ukrainienne a affirmé dimanche avoir repoussé des attaques russes près de Severodonetsk, dans l'est du pays, théâtre de combats sanglants.
"Notre armée tient le coup", a assuré dimanche soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Dans l'est, "nos unités ont repoussé l'assaut dans la région de Tochkivka", a déclaré l'armée ukrainienne sur Facebook. "L'ennemi a battu en retraite et se regroupe".
Les combats font rage dans la région du Donbass, composée des provinces de Lougansk et Donetsk et partiellement contrôlée par des séparatistes prorusses depuis 2014. Ils se concentrent notamment sur la ville de Severodonetsk.
Le gouverneur de Lougansk, Serguiï Gaïdaï, a démenti que les Russes aient conquis toute cette localité très stratégique, même s'ils en "contrôlent la majorité", a-t-il admis sur Telegram.
Le ministère russe de la Défense a fait état dimanche de "succès" dans son offensive contre Severodonetsk. "Des unités de la milice populaire de la République populaire de Lougansk, soutenues par les forces armées russes, ont libéré la localité de Metolkine", au sud-est de Severodonetsk, a-t-il indiqué.
Un navire de guerre russe croisant dans la mer Noire tire des missiles de croisière "Kalibr" vers des cibles en Ukraine.
Le ministère russe a également affirmé avoir frappé une usine de Mykolaïv avec des missiles de croisière, et détruit "dix obusiers de 155 mm M777 et jusqu’à une vingtaine de véhicules blindés fournis au régime de Kiev par l'Occident au cours de ces dix derniers jours". Des affirmations impossibles à vérifier de source indépendante.
Les forces russes concentrent leur puissance de feu sur l'est et le sud de l'Ukraine ces dernières semaines depuis l'échec de leur tentative de prendre la capitale Kiev après l'invasion éclair du 24 février.
Une semaine « historique »
La Commission européenne a recommandé vendredi d'octroyer à l'Ukraine le statut de candidat à l'UE. Son avis sera discuté jeudi et vendredi prochains lors d'un sommet européen, où les 27 dirigeants de l'UE devront donner leur feu vert - à l'unanimité - pour que Kiev obtienne officiellement ce statut.
Une réunion du Conseil européen à Bruxelles.
C'est une "semaine vraiment historique", a déclaré le président Zelensky dans sa déclaration de dimanche soir. "Depuis 1991, il y a eu peu de décisions aussi fatidiques pour l'Ukraine que celle que nous attendons aujourd'hui", a-t-il ajouté, en se disant "convaincu que seule une réponse positive est dans l'intérêt de toute l'Europe”.
“Evidemment, nous nous attendons à ce que la Russie intensifie ses attaques cette semaine", a-t-il ajouté.
Mais “nous nous préparons" et "nous sommes prêts", a-t-il assuré. Selon lui, les Russes "regroupent leurs forces en direction de Kharkiv et dans la région de Zaporijjia, et bombardent encore nos infrastructures de carburant". Mais "nous répondrons à ces attaques”, a-t-il assuré.
"Les pertes sont importantes. De nombreuses maisons ont été détruites, la logistique civile a été perturbée, il y a de nombreux problèmes sociaux", a concédé M. Zelensky, qui s'est rendu sur le front sud samedi. Il a assuré dimanche que ses troupes avaient conservé le moral et "qu'aucun ne doute" de la victoire.
Durant cette rare visite en dehors de Kiev, où il s'est barricadé au début du conflit quand la capitale était menacées par l'armée russe, M. Zelensky s'est déplacé dans la ville de Mykolaïv près de la mer Noire, rendant visite aux troupes stationnées à proximité et dans la région voisine d'Odessa.
"Nous ne donnerons le sud à personne, nous allons tout reprendre, et la mer sera ukrainienne, elle sera sûre", a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur Telegram alors qu'il rentrait à Kiev.
"Nous allons définitivement reconstruire tout ce qui a été détruit. La Russie n'a pas autant de missiles que notre peuple a envie de vivre", a-t-il ajouté.
M. Zelensky a remercié les soldats, qui contiennent la poussée des troupes russes, soutenues à l'est depuis la Crimée annexée, pour leur "service héroïque".
Une vidéo, diffusée par la présidence, l'a montré à Mykolaïv avec le gouverneur local, Vitaliy Kim, devant la façade béante du siège de l'administration régionale, touché par une frappe russe en mars qui avait fait 37 morts.
Cette ville portuaire et industrielle de près d'un demi-million d'habitants avant la guerre est toujours sous contrôle ukrainien, mais elle est proche de la région de Kherson, presque entièrement occupée par les Russes.
Elle reste une cible de Moscou car elle se trouve sur la route d'Odessa, le plus grand port d'Ukraine, à 130 km au sud-ouest près de la Moldavie, lui aussi toujours sous contrôle ukrainien et au centre des discussions sur l'exportation bloquée des millions de tonnes de céréales ukrainiennes.
La Russie, qui contrôle cette zone de la mer Noire malgré les tirs de missiles ukrainiens contre ses navires, explique que les eaux sont minées.
AFP
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