Résultats en demi-teinte pour la Nupes aux élections législatives françaises. En remportant environ 130 sièges, l'alliance de la gauche ne réussit pas son pari initial d'obtenir une majorité absolue et de constituer un gouvernement. Elle empêche cependant le bloc présidentiel de justement avoir cette majorité absolue et devient la première force d'opposition du pays.
Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre, mais la gauche devient première opposition : elle a emporté autour de 130 sièges dimanche 19 juin au 2e tour des élections législatives, en deçà de ses espérances, mais en empêchant le président d'obtenir une majorité absolue.
"On est là, on est là, même si Macron ne le veut pas nous on est là", ont chanté à 20H00 les centaines de militants présents à l'Élysée Montmartre à Paris, où était organisée la soirée de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes).
"La situation est totalement inattendue, absolument inouïe. La déroute du parti présidentiel est totale", s'est exclamé Jean-Luc Mélenchon sur scène à l'Élysée Montmartre.
Projection du nombre de sièges de chaque parti ou alliance à l'Assemblée nationale, d'après des résultats complets du ministère de l'Intérieur, lundi à 01h00, et comparaison avec l'Assemblée sortante (AFP)
Pas de Mélenchon Premier ministre
"Nous avons réussi l'objectif politique que nous nous étions donnés : en moins d'un mois faire tomber celui qui, avec tant qu'arrogance, a tordu le bras du pays pour être élu président sans qu'on sache pour quoi faire", a-t-il ajouté.
Le récit "Mélenchon Premier ministre", maintenu de manière plus discrète après le premier tour, était "erroné", "même eux n'avaient sûrement pas beaucoup d'espoir", commente pour l'AFP le politologue Simon Persico, professeur à Sciences Po Grenoble.
Julien Bayou, le chef d'EELV, a quant à lui fait applaudir toutes les composantes de la Nupes, et rendu hommage à LFI : "Vous pouvez les applaudir, car ce sont évidemment les insoumis, en premier lieu, qui ont permis cette coalition".
Son prédécesseur David Cormand a nuancé sur France info : "On avait ambitionné d’avoir une force politique bien plus importante que ce qu’on nous donne comme résultat ce soir. Quand on prévoit d'essayer d'avoir le Premier ministre et le gouvernement, qu'on espère a minima 200 députés, et qu'on en a à l’arrivée 150, la réalité, c'est que ce n'est pas l'ambition qu’on avait".
Un résultat "encourageant"...
"Nous sommes la deuxième force, mais ce n'est pas suffisant, nous avions espéré mieux, mais c'est un résultat encourageant", a estimé de son côté le premier secrétaire du PS Olivier Faure, qui a été réélu.
"Nous allons continuer à travailler ensemble et à faire vivre l'intergroupe" de la Nupes, "les électeurs nous ont élus, car nous avons dépassé nos egos et nos querelles", a-t-il ajouté.
Pour le député LFI Eric Coquerel, "Elisabeth Borne est illégitime", et la Nupes déposera "bien évidemment" une motion de censure à l'Assemblée nationale contre son gouvernement.
Le chef du PCF Fabien Roussel, réélu, s'est félicité que "la gauche ait "rempli une part de sa mission" et devienne avec ses "quatre groupes" la première force d'opposition.
Manuel Bompard succède à Jean-Luc Mélenchon à Marseille (AFP)
Plusieurs maillons importants de la Nupes entrent à l'Assemblée nationale: plusieurs proches de Jean-Luc Mélenchon comme Manuel Bompard qui lui succède à Marseille, Raquel Garrido, Clémence Guetté, Danielle Simonnet, la leader de la lutte des femmes de chambre à l'Ibis Batignolles Rachel Kéké, des figures écolos comme Julien Bayou et Sandrine Rousseau, des socialistes comme Jérôme Guedj et Anne Pic, ou la communiste Soumya Bourouaha.
... mais en deçà des espérances
Les militants ont exulté quand les défaites face à la Nupes de Christophe Castaner, Richard Ferrand et Amélie de Montchalin, respectivement président du groupe des députés LREM sortant, président de l'Assemblée nationale sortant et ministre de la Transition écologique, sont apparues sur les écrans.
"Aujourd'hui il n'y a pas de majorité absolue pour Emmanuel Macron, c'est une bonne nouvelle, il ne pourra pas faire ce qu'il veut et devra faire des concessions", salue Théophile Nemoz, un militant de 24 ans, à l'Élysée Montmartre.
La gauche unie a aussi réalisé un carton en outre-mer, notamment six sièges sur sept à La Réunion, huit sur neuf en Guadeloupe, Martinique et en Guyane, trois sur trois en Polynésie.
Gros revers en revanche pour l'ancien macroniste passé écologiste Cédric Villani, battu par le macroniste Paul Midy.
Le nombre d'élus est légèrement en deçà des espérances à gauche, notamment parce que de nombreux candidats RN ont gagné leur duel face à la Nupes, la faute aux anathèmes sur "notre appartenance ou non à la République", selon l'eurodéputée Karima Delli. "Alors que nous, nous n'avons pas tergiversé sur le barrage entre les deux tours de la présidentielle".
Le chercheur Simon Persico confirme que la fin du front républicain "a joué des tours à la Nupes" et constate : "Les gauches sont performantes dans les villes et le péri-urbain, mais ont du mal dans les campagnes".
Avec AFP
Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre, mais la gauche devient première opposition : elle a emporté autour de 130 sièges dimanche 19 juin au 2e tour des élections législatives, en deçà de ses espérances, mais en empêchant le président d'obtenir une majorité absolue.
"On est là, on est là, même si Macron ne le veut pas nous on est là", ont chanté à 20H00 les centaines de militants présents à l'Élysée Montmartre à Paris, où était organisée la soirée de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes).
"La situation est totalement inattendue, absolument inouïe. La déroute du parti présidentiel est totale", s'est exclamé Jean-Luc Mélenchon sur scène à l'Élysée Montmartre.
Projection du nombre de sièges de chaque parti ou alliance à l'Assemblée nationale, d'après des résultats complets du ministère de l'Intérieur, lundi à 01h00, et comparaison avec l'Assemblée sortante (AFP)
Pas de Mélenchon Premier ministre
"Nous avons réussi l'objectif politique que nous nous étions donnés : en moins d'un mois faire tomber celui qui, avec tant qu'arrogance, a tordu le bras du pays pour être élu président sans qu'on sache pour quoi faire", a-t-il ajouté.
Le récit "Mélenchon Premier ministre", maintenu de manière plus discrète après le premier tour, était "erroné", "même eux n'avaient sûrement pas beaucoup d'espoir", commente pour l'AFP le politologue Simon Persico, professeur à Sciences Po Grenoble.
Julien Bayou, le chef d'EELV, a quant à lui fait applaudir toutes les composantes de la Nupes, et rendu hommage à LFI : "Vous pouvez les applaudir, car ce sont évidemment les insoumis, en premier lieu, qui ont permis cette coalition".
Son prédécesseur David Cormand a nuancé sur France info : "On avait ambitionné d’avoir une force politique bien plus importante que ce qu’on nous donne comme résultat ce soir. Quand on prévoit d'essayer d'avoir le Premier ministre et le gouvernement, qu'on espère a minima 200 députés, et qu'on en a à l’arrivée 150, la réalité, c'est que ce n'est pas l'ambition qu’on avait".
Un résultat "encourageant"...
"Nous sommes la deuxième force, mais ce n'est pas suffisant, nous avions espéré mieux, mais c'est un résultat encourageant", a estimé de son côté le premier secrétaire du PS Olivier Faure, qui a été réélu.
"Nous allons continuer à travailler ensemble et à faire vivre l'intergroupe" de la Nupes, "les électeurs nous ont élus, car nous avons dépassé nos egos et nos querelles", a-t-il ajouté.
Pour le député LFI Eric Coquerel, "Elisabeth Borne est illégitime", et la Nupes déposera "bien évidemment" une motion de censure à l'Assemblée nationale contre son gouvernement.
Le chef du PCF Fabien Roussel, réélu, s'est félicité que "la gauche ait "rempli une part de sa mission" et devienne avec ses "quatre groupes" la première force d'opposition.
Manuel Bompard succède à Jean-Luc Mélenchon à Marseille (AFP)
Plusieurs maillons importants de la Nupes entrent à l'Assemblée nationale: plusieurs proches de Jean-Luc Mélenchon comme Manuel Bompard qui lui succède à Marseille, Raquel Garrido, Clémence Guetté, Danielle Simonnet, la leader de la lutte des femmes de chambre à l'Ibis Batignolles Rachel Kéké, des figures écolos comme Julien Bayou et Sandrine Rousseau, des socialistes comme Jérôme Guedj et Anne Pic, ou la communiste Soumya Bourouaha.
... mais en deçà des espérances
Les militants ont exulté quand les défaites face à la Nupes de Christophe Castaner, Richard Ferrand et Amélie de Montchalin, respectivement président du groupe des députés LREM sortant, président de l'Assemblée nationale sortant et ministre de la Transition écologique, sont apparues sur les écrans.
"Aujourd'hui il n'y a pas de majorité absolue pour Emmanuel Macron, c'est une bonne nouvelle, il ne pourra pas faire ce qu'il veut et devra faire des concessions", salue Théophile Nemoz, un militant de 24 ans, à l'Élysée Montmartre.
La gauche unie a aussi réalisé un carton en outre-mer, notamment six sièges sur sept à La Réunion, huit sur neuf en Guadeloupe, Martinique et en Guyane, trois sur trois en Polynésie.
Gros revers en revanche pour l'ancien macroniste passé écologiste Cédric Villani, battu par le macroniste Paul Midy.
Le nombre d'élus est légèrement en deçà des espérances à gauche, notamment parce que de nombreux candidats RN ont gagné leur duel face à la Nupes, la faute aux anathèmes sur "notre appartenance ou non à la République", selon l'eurodéputée Karima Delli. "Alors que nous, nous n'avons pas tergiversé sur le barrage entre les deux tours de la présidentielle".
Le chercheur Simon Persico confirme que la fin du front républicain "a joué des tours à la Nupes" et constate : "Les gauches sont performantes dans les villes et le péri-urbain, mais ont du mal dans les campagnes".
Avec AFP
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