Alors que les combats battent leur plein en Ukraine, la tension est montée brusquement entre la Russie et la Lituanie. La république balte, alliée de l'Ukraine et membre de l'Otan, a, en effet, restreint le transit de fret russe par rail vers l'enclave russe de Kaliningrad. (Voir cartes) Moscou a menacé de répliquer, sans trop de précisions. Vilnius affirme pour sa part qu'elle ne fait qu'appliquer les sanctions décidées par l'Union européenne.
Par ailleurs, l'Ukraine a accusé lundi la Russie d'intensifier encore ses bombardements meurtriers dans l'Est, où ses troupes résistent avec acharnement, et selon Moscou, a frappé en retour des plateformes de forage en mer Noire au large de la Crimée, annexée en 2014.
Kiev est au seuil d'une semaine qualifiée d'"historique" par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, avec un sommet à Bruxelles qui pourrait accorder à l'Ukraine le statut de candidat à l'entrée dans l'Union européenne.
La cathédrale de Kaliningrad, l'ancienne Königsberg prussienne, une ville hanséatique annexée à l'URSS après la Seconde Guerre mondiale. La ville natale d'Emmanuel Kant, la tombe du philosophe est une attraction majeure de la cité, avec les terres environnantes se trouva enclavée après la chute du communisme et l'indépendance des pays baltes. A l'instar de Gdansk (la Dantzig allemande), Lübeck, Hambourg, Brême, Rostock ou Riga, Kaliningrad a gardé les vestiges de l'architecture prussienne. Ville majeure de la Prusse orientale, Königsberg faisait partie de la Hanse, ou ligue hanséatique, une chaîne commerciale avant le terme, établie dans les ports de la Baltique et de la mer du Nord. On y trouva des comptoirs intégrés dans une "multinationale" de l'époque allant du XIIᵉ au XVIIᵉ siècle. Les Hanses ont périclité en 1648 avec la signature du traité de Westphalie. (Licence Commons)
La Russie a menacé lundi de répliquer à l'introduction de restrictions "hostiles" sur le transit de certaines marchandises via la Lituanie vers son enclave de Kaliningrad, conséquence des sanctions européennes liées à l'offensive de Moscou en Ukraine.
Cette affaire renforce encore les vives tensions entre la Russie et les pays occidentaux, notamment les Etats baltes qui soutiennent fermement Kiev depuis le début du conflit.
Moscou a indiqué que Vilnius avait introduit durant le week-end des restrictions sur le transit par voie ferrée de marchandises frappées par les sanctions européennes en direction de Kaliningrad, une enclave stratégique et militarisée qui est séparée du reste du territoire russe par le Bélarus et la Lituanie.
Si le transit "n'est pas rétabli en totalité, alors la Russie se réserve le droit d'agir pour défendre ses intérêts nationaux", a déclaré la diplomatie russe dans un communiqué.
Moscou, pour qui ces sanctions sur le transit violent un accord Russie-UE de 2002, n'a pas précisé quelles mesures de représailles étaient sur la table.
Les relations entre la Russie et les pays baltes, dont la Lituanie, sont délicates depuis des années. Première république soviétique à déclarer son indépendance en 1990, la Lituanie, comme la Lettonie et l'Estonie, est aujourd'hui membre de l'Otan et de l'Union européenne. Ces Etats se voient "en première ligne" face à la Russie.
Le gouvernement lituanien a indiqué que les restrictions dénoncées par Moscou étaient une conséquence des sanctions prises par l'Union européenne après l'offensive en Ukraine "qui ont commencé à fonctionner à partir du 17 juin", a déclaré le chef de la diplomatie lituanienne, Gabrielius Landsbergis. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a confirmé.
La frontière polonaise, première frontière de l'Otan avec Kaliningrad, et donc la Russie. (AFP)
"Le transit par voie terrestre entre la Russie et Kaliningrad n'a pas été stoppé ni interdit. Le transit des passagers et des marchandises se poursuit. Il n'y a pas de blocus", a-t-il souligné, à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Luxembourg.
La région russe de Kaliningrad, sur les bords de la Baltique, est frontalière à l'ouest de la Pologne et à l'est de la Lituanie, deux pays de l'UE qui n'ont pas de frontière avec la Russie mais avec le Bélarus, allié de Moscou et que les trains traversent.
Avec l'indépendance des Etats baltes de l'URSS en 1991, Kaliningrad est restée une zone stratégique sur fond de tensions croissantes entre la Russie et l'Occident.
C'est en effet là que mouille la flotte russe de la Baltique et Moscou affirme avoir déployé dans l'enclave des missiles Iskander, capables de transporter des ogives nucléaires.
Lundi, la flotte russe, citée par l'agence Interfax, a par ailleurs annoncé la fin de manoeuvres en mer Baltique et dans la région de Kaliningrad. Selon cette source, les exercices ont mobilisé, entre les 9 et 19 juin, 10.000 militaires et une soixantaine de bateaux.
L'armée russe a également publié une vidéo montrant des tirs de missiles antinavires frappant une cible d'entraînement en mer Baltique. Une affaire à suivre...
En Ukraine, la présidence a indiqué lundi que les bombardements russes augmentaient dans la région de Kharkiv, la deuxième ville du pays, qui a résisté à la pression des forces russes depuis le début de l'offensive le 24 février.
Dans la région de Donetsk, l'intensité des bombardements "s'accroît tout au long de la ligne de front", a ajouté la présidence, faisant état d'un mort et sept blessés dont un enfant.
A Severodonetsk, "les Russes contrôlent la plupart des quartiers résidentiels", mais "plus du tiers de la ville reste contrôlé par nos forces armées", selon le chef de l'administration locale, Oleksandr Striouk.
Les combats font rage autour de cette agglomération clé pour contrôler l'ensemble du Donbass, bassin industriel de l'Est ukrainien partiellement contrôlé depuis 2014 par des séparatistes prorusses soutenus par Moscou.
Serguiï Gaïdaï, le gouverneur régional, a confirmé la chute du village de Metolkine, en périphérie sud-est de Severodonetsk, dont le ministre russe de la Défense avait annoncé dimanche la prise.
"Nous sommes prêts", l'armée ukrainienne "tient le coup" à la veille d'une semaine décisive, avait dit le président Zelensky dimanche soir dans son adresse video quotidienne, soulignant cependant que ses forces avaient subi "des pertes importantes" face à la puissance de l'artillerie et de l'aviation russes dans la guerre de positions de ces dernières semaines.
Un énorme cratère creusé par un missile russe qui s'est abattu près d'une école technique à Kharkiv.
Les Russes ont accusé les Ukrainiens d'avoir frappé lundi matin trois plateformes de forage de leur complexe gazier et pétrolier au large de la Crimée. "Il y a trois blessés et sept portés disparus", a déclaré sur Telegram le gouverneur installé par Moscou après l'annexion en 2014 de la péninsule, Sergueï Aksionov. Selon lui, 94 personnes ont été évacuées.
Il s'agit de la première frappe rapportée contre une infrastructure d'hydrocarbures offshore en Crimée depuis le début de l'invasion russe le 24 février.
Mais l'armée ukrainienne avait déjà frappé à plusieurs reprises, avec des missiles de croisière tirés depuis la côte, des navires russes en mer Noire, notamment le croiseur Moskva (Moscou), navire amiral de la flotte russe de la mer Noire, coulé mi-avril.
La Russie garde cependant le contrôle de cette zone de la mer Noire, et son blocus a pour conséquence d'empêcher l'exportation par cargos de millions de tonnes de céréales dont l'Ukraine est un des principaux producteurs mondiaux.
Moscou a soutenu lundi que la hausse du prix des céréales était "la faute des régimes occidentaux, qui agissent comme des provocateurs et des destructeurs", selon la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
Le président ukrainien, dans un discours en vidéoconférence aux membres de l'Union africaine (UA), a lui estimé que les Russes "ont besoin de cette crise" et "l'aggravent de façon délibérée".
Déplorant que "l'Afrique (soit) l'otage de ceux qui ont commencé la guerre", il a indiqué que des "négociations difficiles" étaient en cours pour débloquer les ports ukrainiens, sans progrès pour l'instant.
L'Union européenne, par la voix du chef de sa diplomatie, a accusé Moscou de commettre "un véritable crime de guerre" en bloquant ces exportations. "Vingt millions de tonnes de blé restent bloquées en Ukraine. Cela créé la faim voire la famine. Il s'agit d'une tentative délibérée d'utiliser l'alimentation comme une arme de guerre", a dénoncé Josep Borrell.
Des militaires ukrainiens tirent une salve de feu en l'honneur d'un des leurs tombé au combat au Donbass.
Le gouvernement allemand organise vendredi à Berlin une conférence internationale sur la crise alimentaire liée à cette guerre, en présence notamment du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, a annoncé lundi l'exécutif allemand.
Le président américain Joe Biden, qui se rendra en Europe à partir de samedi pour une réunion du G7 puis un sommet de l'Otan la semaine prochaine, a jugé "peu probable" qu'il passe par l'Ukraine à cette occasion.
La Suisse, qui accueille les 4 et 5 juillet la première conférence de reconstruction de l'Ukraine, s'attend à une reconstruction "longue et complexe", qui devra s'accompagner de réformes. "La guerre est encore en cours, mais nous savons aussi que le temps viendra d'une reconstruction qui sera longue et complexe", a déclaré le président suisse Ignazio Cassis, lors de la présentation de la conférence de Lugano.
La Rada, ou parlement ukrainien, à Kiev.
Enfin, en pleine invasion russe et à la veille du sommet de l'UE qui doit décider de lui accorder ou non le statut de candidat, la Rada, le Parlement ukrainien, a ratifié lundi la Convention d'Istanbul, premier traité international à fixer des normes juridiquement contraignantes pour parer les violences sexistes. "Un événement historique qui nous amènera au sein de l'UE encore plus vite", a applaudi sur Twitter Oleksandr Korniyenko, premier vice-président de la Rada.
"Le président Volodymyr Zelensky et tous les députés qui ont voté en faveur de la ratification ont coupé une énième corde qui avait ancré l'Ukraine au "monde russe", s'est félicité pour sa part Serguiï Kyslytsya, l'ambassadeur ukrainien à l'ONU.
Le président du Conseil européen Charles Michel a indiqué qu'il allait inviter cette semaine les 27 pays de l'UE à accorder à l'Ukraine et à la Moldavie le statut de candidat, conformément à ce que recommande la Commission européenne.
Avec AFP
Par ailleurs, l'Ukraine a accusé lundi la Russie d'intensifier encore ses bombardements meurtriers dans l'Est, où ses troupes résistent avec acharnement, et selon Moscou, a frappé en retour des plateformes de forage en mer Noire au large de la Crimée, annexée en 2014.
Kiev est au seuil d'une semaine qualifiée d'"historique" par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, avec un sommet à Bruxelles qui pourrait accorder à l'Ukraine le statut de candidat à l'entrée dans l'Union européenne.
La cathédrale de Kaliningrad, l'ancienne Königsberg prussienne, une ville hanséatique annexée à l'URSS après la Seconde Guerre mondiale. La ville natale d'Emmanuel Kant, la tombe du philosophe est une attraction majeure de la cité, avec les terres environnantes se trouva enclavée après la chute du communisme et l'indépendance des pays baltes. A l'instar de Gdansk (la Dantzig allemande), Lübeck, Hambourg, Brême, Rostock ou Riga, Kaliningrad a gardé les vestiges de l'architecture prussienne. Ville majeure de la Prusse orientale, Königsberg faisait partie de la Hanse, ou ligue hanséatique, une chaîne commerciale avant le terme, établie dans les ports de la Baltique et de la mer du Nord. On y trouva des comptoirs intégrés dans une "multinationale" de l'époque allant du XIIᵉ au XVIIᵉ siècle. Les Hanses ont périclité en 1648 avec la signature du traité de Westphalie. (Licence Commons)
Restrictions lituaniennes, menaces russes
La Russie a menacé lundi de répliquer à l'introduction de restrictions "hostiles" sur le transit de certaines marchandises via la Lituanie vers son enclave de Kaliningrad, conséquence des sanctions européennes liées à l'offensive de Moscou en Ukraine.
Cette affaire renforce encore les vives tensions entre la Russie et les pays occidentaux, notamment les Etats baltes qui soutiennent fermement Kiev depuis le début du conflit.
Moscou a indiqué que Vilnius avait introduit durant le week-end des restrictions sur le transit par voie ferrée de marchandises frappées par les sanctions européennes en direction de Kaliningrad, une enclave stratégique et militarisée qui est séparée du reste du territoire russe par le Bélarus et la Lituanie.
Si le transit "n'est pas rétabli en totalité, alors la Russie se réserve le droit d'agir pour défendre ses intérêts nationaux", a déclaré la diplomatie russe dans un communiqué.
Moscou, pour qui ces sanctions sur le transit violent un accord Russie-UE de 2002, n'a pas précisé quelles mesures de représailles étaient sur la table.
Les relations entre la Russie et les pays baltes, dont la Lituanie, sont délicates depuis des années. Première république soviétique à déclarer son indépendance en 1990, la Lituanie, comme la Lettonie et l'Estonie, est aujourd'hui membre de l'Otan et de l'Union européenne. Ces Etats se voient "en première ligne" face à la Russie.
Le gouvernement lituanien a indiqué que les restrictions dénoncées par Moscou étaient une conséquence des sanctions prises par l'Union européenne après l'offensive en Ukraine "qui ont commencé à fonctionner à partir du 17 juin", a déclaré le chef de la diplomatie lituanienne, Gabrielius Landsbergis. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a confirmé.
La frontière polonaise, première frontière de l'Otan avec Kaliningrad, et donc la Russie. (AFP)
"Le transit par voie terrestre entre la Russie et Kaliningrad n'a pas été stoppé ni interdit. Le transit des passagers et des marchandises se poursuit. Il n'y a pas de blocus", a-t-il souligné, à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Luxembourg.
La région russe de Kaliningrad, sur les bords de la Baltique, est frontalière à l'ouest de la Pologne et à l'est de la Lituanie, deux pays de l'UE qui n'ont pas de frontière avec la Russie mais avec le Bélarus, allié de Moscou et que les trains traversent.
Avec l'indépendance des Etats baltes de l'URSS en 1991, Kaliningrad est restée une zone stratégique sur fond de tensions croissantes entre la Russie et l'Occident.
C'est en effet là que mouille la flotte russe de la Baltique et Moscou affirme avoir déployé dans l'enclave des missiles Iskander, capables de transporter des ogives nucléaires.
Lundi, la flotte russe, citée par l'agence Interfax, a par ailleurs annoncé la fin de manoeuvres en mer Baltique et dans la région de Kaliningrad. Selon cette source, les exercices ont mobilisé, entre les 9 et 19 juin, 10.000 militaires et une soixantaine de bateaux.
L'armée russe a également publié une vidéo montrant des tirs de missiles antinavires frappant une cible d'entraînement en mer Baltique. Une affaire à suivre...
Au Donbass, les combats font rage
En Ukraine, la présidence a indiqué lundi que les bombardements russes augmentaient dans la région de Kharkiv, la deuxième ville du pays, qui a résisté à la pression des forces russes depuis le début de l'offensive le 24 février.
Dans la région de Donetsk, l'intensité des bombardements "s'accroît tout au long de la ligne de front", a ajouté la présidence, faisant état d'un mort et sept blessés dont un enfant.
A Severodonetsk, "les Russes contrôlent la plupart des quartiers résidentiels", mais "plus du tiers de la ville reste contrôlé par nos forces armées", selon le chef de l'administration locale, Oleksandr Striouk.
Les combats font rage autour de cette agglomération clé pour contrôler l'ensemble du Donbass, bassin industriel de l'Est ukrainien partiellement contrôlé depuis 2014 par des séparatistes prorusses soutenus par Moscou.
Serguiï Gaïdaï, le gouverneur régional, a confirmé la chute du village de Metolkine, en périphérie sud-est de Severodonetsk, dont le ministre russe de la Défense avait annoncé dimanche la prise.
"Nous sommes prêts", l'armée ukrainienne "tient le coup" à la veille d'une semaine décisive, avait dit le président Zelensky dimanche soir dans son adresse video quotidienne, soulignant cependant que ses forces avaient subi "des pertes importantes" face à la puissance de l'artillerie et de l'aviation russes dans la guerre de positions de ces dernières semaines.
Un énorme cratère creusé par un missile russe qui s'est abattu près d'une école technique à Kharkiv.
Frappes ukrainiennes en mer Noire
Les Russes ont accusé les Ukrainiens d'avoir frappé lundi matin trois plateformes de forage de leur complexe gazier et pétrolier au large de la Crimée. "Il y a trois blessés et sept portés disparus", a déclaré sur Telegram le gouverneur installé par Moscou après l'annexion en 2014 de la péninsule, Sergueï Aksionov. Selon lui, 94 personnes ont été évacuées.
Il s'agit de la première frappe rapportée contre une infrastructure d'hydrocarbures offshore en Crimée depuis le début de l'invasion russe le 24 février.
Mais l'armée ukrainienne avait déjà frappé à plusieurs reprises, avec des missiles de croisière tirés depuis la côte, des navires russes en mer Noire, notamment le croiseur Moskva (Moscou), navire amiral de la flotte russe de la mer Noire, coulé mi-avril.
La Russie garde cependant le contrôle de cette zone de la mer Noire, et son blocus a pour conséquence d'empêcher l'exportation par cargos de millions de tonnes de céréales dont l'Ukraine est un des principaux producteurs mondiaux.
Céréales: l'UE accuse Moscou de "crime de guerre"
Moscou a soutenu lundi que la hausse du prix des céréales était "la faute des régimes occidentaux, qui agissent comme des provocateurs et des destructeurs", selon la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
Le président ukrainien, dans un discours en vidéoconférence aux membres de l'Union africaine (UA), a lui estimé que les Russes "ont besoin de cette crise" et "l'aggravent de façon délibérée".
Déplorant que "l'Afrique (soit) l'otage de ceux qui ont commencé la guerre", il a indiqué que des "négociations difficiles" étaient en cours pour débloquer les ports ukrainiens, sans progrès pour l'instant.
L'Union européenne, par la voix du chef de sa diplomatie, a accusé Moscou de commettre "un véritable crime de guerre" en bloquant ces exportations. "Vingt millions de tonnes de blé restent bloquées en Ukraine. Cela créé la faim voire la famine. Il s'agit d'une tentative délibérée d'utiliser l'alimentation comme une arme de guerre", a dénoncé Josep Borrell.
Des militaires ukrainiens tirent une salve de feu en l'honneur d'un des leurs tombé au combat au Donbass.
Le gouvernement allemand organise vendredi à Berlin une conférence internationale sur la crise alimentaire liée à cette guerre, en présence notamment du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, a annoncé lundi l'exécutif allemand.
Le président américain Joe Biden, qui se rendra en Europe à partir de samedi pour une réunion du G7 puis un sommet de l'Otan la semaine prochaine, a jugé "peu probable" qu'il passe par l'Ukraine à cette occasion.
Fuir le "monde russe"
La Suisse, qui accueille les 4 et 5 juillet la première conférence de reconstruction de l'Ukraine, s'attend à une reconstruction "longue et complexe", qui devra s'accompagner de réformes. "La guerre est encore en cours, mais nous savons aussi que le temps viendra d'une reconstruction qui sera longue et complexe", a déclaré le président suisse Ignazio Cassis, lors de la présentation de la conférence de Lugano.
La Rada, ou parlement ukrainien, à Kiev.
Enfin, en pleine invasion russe et à la veille du sommet de l'UE qui doit décider de lui accorder ou non le statut de candidat, la Rada, le Parlement ukrainien, a ratifié lundi la Convention d'Istanbul, premier traité international à fixer des normes juridiquement contraignantes pour parer les violences sexistes. "Un événement historique qui nous amènera au sein de l'UE encore plus vite", a applaudi sur Twitter Oleksandr Korniyenko, premier vice-président de la Rada.
"Le président Volodymyr Zelensky et tous les députés qui ont voté en faveur de la ratification ont coupé une énième corde qui avait ancré l'Ukraine au "monde russe", s'est félicité pour sa part Serguiï Kyslytsya, l'ambassadeur ukrainien à l'ONU.
Le président du Conseil européen Charles Michel a indiqué qu'il allait inviter cette semaine les 27 pays de l'UE à accorder à l'Ukraine et à la Moldavie le statut de candidat, conformément à ce que recommande la Commission européenne.
Avec AFP
Lire aussi
Commentaires