©"NAK", le président du PSG salue ses joueurs, Lionel Messi en tête, avant une séance d'entraînement au Camp des Loges, le 14 février 2022. Franck Fife/AFP/Archives
"Nouveau riche", "mensonges", "Tebas qui?": le ton s'est fait acide mercredi entre le PSG et le football espagnol, escalade nourrie par le bras de fer pour Kylian Mbappé, le projet de Superligue ou encore le fair-play financier, que la Ligue espagnole accuse Paris d'enfreindre.
A l'évidence, les crispations sont plus fortes que jamais depuis la prolongation de contrat de Mbappé au PSG, qualifiée d''"insulte au football" par le président de LaLiga Javier Tebas, puis la plainte déposée par l'instance espagnole auprès de l'UEFA.
La Ligue espagnole accuse le Paris SG et Manchester City d'un supposé non-respect des règles européennes d'équilibre financier, illustré selon Tebas par le nouveau contrat mirobolant signé par Mbappé, alors que le Real Madrid, équipe phare du Championnat d'Espagne, courtisait l'attaquant.
Au point que le PSG, qui assure rester dans les clous, a riposté dans la presse mercredi, par la voix de son président Nasser Al-Khelaïfi.
"Tebas qui?", a ironisé le patron du PSG dans les colonnes du quotidien italien la Gazzetta dello Sport... alors que les deux dirigeants se connaissent parfaitement, se croisant aux réunions du Comité exécutif de l'UEFA.
"Arrogance"
"C'est impoli de prétendre dire aux autres ce qu'il faut faire. Je n'accepte pas les leçons de ceux qui voient la Ligue des champions comme une menace pour leur propre championnat", a lancé Al-Khelaïfi, également président de l'Association européenne des clubs (ECA).
Connu pour ses outrances verbales, Tebas a immédiatement répondu sur Twitter.
Al-Khelaïfi "nous prend pour des imbéciles (il ne croit pas lui-même à ses mensonges) et il vient nous donner des leçons, plein de suffisance et d'arrogance de +nouveau riche+", a tweeté le dirigeant.
"Les règles n'existent pas pour le PSG. Nous continuerons à nous battre pour un football durable et sans tricherie", assène-t-il.
Patron de LaLiga depuis 2013, Tebas est l'un des critiques les plus virulents des clubs soutenus par des Etats, à savoir le Qatar pour le PSG et les Emirats arabes unis pour City, qui déséquilibrent selon lui la concurrence sportive et économique.
"Trop d'insultes"
Et le dirigeant est coutumier des attaques visant le PSG, critiquant l'arrivée de Lionel Messi en 2021, ou le transfert record de Neymar pour 222 M EUR en 2017, avec une métaphore bien à lui: "Neymar est monté sur le plongeoir et a pissé dans la piscine".
De quoi irriter Al-Khelaïfi. "Regardez avec Messi. C'est pareil: On nous disait que c'était impossible, au final on a gagné de l'argent avec Messi", s'est défendu mercredi le dirigeant qatarien dans le quotidien espagnol Marca. "(Tebas) n'y connaît rien et il ferait mieux de se concentrer sur son championnat qui est un peu mort."
Toute cette surenchère verbale a poussé le Français Vincent Labrune, patron de la Ligue de football professionnel (LFP), à écrire fin mai à son homologue espagnol pour répondre aux "calomnies" concernant la prolongation de Mbappé.
Et dans un entretien à l'AFP, le président de l'UEFA Aleksander Ceferin a tenté de siffler la fin de la récréation en se disant "absolument en désaccord" avec Tebas et en déplorant qu'il y ait "trop d'insultes" dans le football...
Ces tensions résument l'une des lignes de fracture du football européen entre les géants historiques, comme le Real Madrid, le FC Barcelone ou la Juventus Turin, et les nouvelles puissances continentales incarnées par le PSG et City.
Hasard ou non, on retrouve le Real, le Barça et la Juve encore engagés ensemble dans un projet de Superligue privée, dont l'éphémère première mouture en 2021 avait suscité un tollé populaire et politique, contraignant ses promoteurs à rétropédaler. Alors que Al-Khelaïfi, lui, avait mené la résistance au projet, aux côtés de Ceferin... et de Tebas!
Bien que la Superligue semble quasiment enterrée depuis l'an dernier et le renoncement des clubs anglais, le Real assure qu'elle est "toujours vivante" et le litige a été porté devant la Cour de justice de l'Union européenne, qui doit l'examiner les 11 et 12 juillet.
L'occasion d'une nouvelle prise de bec franco-espagnole ?
A l'évidence, les crispations sont plus fortes que jamais depuis la prolongation de contrat de Mbappé au PSG, qualifiée d''"insulte au football" par le président de LaLiga Javier Tebas, puis la plainte déposée par l'instance espagnole auprès de l'UEFA.
La Ligue espagnole accuse le Paris SG et Manchester City d'un supposé non-respect des règles européennes d'équilibre financier, illustré selon Tebas par le nouveau contrat mirobolant signé par Mbappé, alors que le Real Madrid, équipe phare du Championnat d'Espagne, courtisait l'attaquant.
Au point que le PSG, qui assure rester dans les clous, a riposté dans la presse mercredi, par la voix de son président Nasser Al-Khelaïfi.
"Tebas qui?", a ironisé le patron du PSG dans les colonnes du quotidien italien la Gazzetta dello Sport... alors que les deux dirigeants se connaissent parfaitement, se croisant aux réunions du Comité exécutif de l'UEFA.
"Arrogance"
"C'est impoli de prétendre dire aux autres ce qu'il faut faire. Je n'accepte pas les leçons de ceux qui voient la Ligue des champions comme une menace pour leur propre championnat", a lancé Al-Khelaïfi, également président de l'Association européenne des clubs (ECA).
Connu pour ses outrances verbales, Tebas a immédiatement répondu sur Twitter.
Al-Khelaïfi "nous prend pour des imbéciles (il ne croit pas lui-même à ses mensonges) et il vient nous donner des leçons, plein de suffisance et d'arrogance de +nouveau riche+", a tweeté le dirigeant.
"Les règles n'existent pas pour le PSG. Nous continuerons à nous battre pour un football durable et sans tricherie", assène-t-il.
Patron de LaLiga depuis 2013, Tebas est l'un des critiques les plus virulents des clubs soutenus par des Etats, à savoir le Qatar pour le PSG et les Emirats arabes unis pour City, qui déséquilibrent selon lui la concurrence sportive et économique.
"Trop d'insultes"
Et le dirigeant est coutumier des attaques visant le PSG, critiquant l'arrivée de Lionel Messi en 2021, ou le transfert record de Neymar pour 222 M EUR en 2017, avec une métaphore bien à lui: "Neymar est monté sur le plongeoir et a pissé dans la piscine".
De quoi irriter Al-Khelaïfi. "Regardez avec Messi. C'est pareil: On nous disait que c'était impossible, au final on a gagné de l'argent avec Messi", s'est défendu mercredi le dirigeant qatarien dans le quotidien espagnol Marca. "(Tebas) n'y connaît rien et il ferait mieux de se concentrer sur son championnat qui est un peu mort."
Toute cette surenchère verbale a poussé le Français Vincent Labrune, patron de la Ligue de football professionnel (LFP), à écrire fin mai à son homologue espagnol pour répondre aux "calomnies" concernant la prolongation de Mbappé.
Et dans un entretien à l'AFP, le président de l'UEFA Aleksander Ceferin a tenté de siffler la fin de la récréation en se disant "absolument en désaccord" avec Tebas et en déplorant qu'il y ait "trop d'insultes" dans le football...
Ces tensions résument l'une des lignes de fracture du football européen entre les géants historiques, comme le Real Madrid, le FC Barcelone ou la Juventus Turin, et les nouvelles puissances continentales incarnées par le PSG et City.
Hasard ou non, on retrouve le Real, le Barça et la Juve encore engagés ensemble dans un projet de Superligue privée, dont l'éphémère première mouture en 2021 avait suscité un tollé populaire et politique, contraignant ses promoteurs à rétropédaler. Alors que Al-Khelaïfi, lui, avait mené la résistance au projet, aux côtés de Ceferin... et de Tebas!
Bien que la Superligue semble quasiment enterrée depuis l'an dernier et le renoncement des clubs anglais, le Real assure qu'elle est "toujours vivante" et le litige a été porté devant la Cour de justice de l'Union européenne, qui doit l'examiner les 11 et 12 juillet.
L'occasion d'une nouvelle prise de bec franco-espagnole ?
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