C’est un sentier de randonnée bien connu dans la communauté des marcheurs. Créé en 2007, le Lebanon Mountain Trail permet aux randonneurs de sillonner le pays en reliant les villages de Andket et Marjeyoun. D’une longueur de 470 kilomètres, il traverse 76 villages et 6 réserves. Une belle occasion de (re)découvrir le pays, paradis insoupçonné de la randonnée.
Ce samedi de mai, la voix de Cindy Iskandar résonne au cœur de la réserve de Horch Ehden. Originaire de cette région du Liban-Nord, elle fait une randonnée, comme presque tous les week-ends, sur une section du Lebanon Mountain Trail (LMT). Pour la Beyrouthine qu'elle est, c’est une échappatoire, un moyen de se reconnecter avec la nature et son pays. «J’éprouve toujours ce désir d’être dans la nature pour m’apaiser, confie-t-elle. Alors j’ai commencé à faire de la randonnée».
Le sentier est divisé en 27 sections, soit 27 jours de marche. À cela s’ajoutent quatre étapes secondaires. Baptisées side trails, elles permettent de réaliser des randonnées aux abords du LMT. L’intégralité du chemin est balisée par un marquage blanc et violet, facilement reconnaissable. Ces coups de peinture, Cindy Iskandar les repère désormais aisément.
Le LMT est d’abord l’idée d’un seul homme, Joseph Karam. Ce Libanais découvre le sentier des Appalaches aux États-Unis dans les années 1980. Conquis, il souhaite créer un sentier similaire traversant son pays d’origine. L’objectif? En développer le tourisme. Grâce au financement de la USAID, la Lebanon Mountain Trail Association (LMTA) trace entre 2006 et 2008 un chemin de 470 kilomètres. Celui-ci relie les villages de Andket, dans le Akkar, et Marjeyoun, dans le Sud.
Un sentier bien balisé
Cela en fait l’itinéraire de randonnée le plus long du Liban. Surtout, un des mieux balisés. Il s’est ainsi élevé, au fil des ans, au rang de référence. «Dans la communauté des marcheurs, le LMT est devenu très connu. C’est un des seuls sentiers de cette distance dans la région», affirme Joumana Brihi, chargée de la communication au sein de la LMTA. Parmi les autres itinéraires régionaux, à l’instar du Jordan Trail (Jordanie), «le LMT se démarque par plusieurs points», poursuit-elle.
Le sentier repose, par exemple, sur les communautés locales. Les marcheurs rencontrent les habitants des nombreux villages traversés, dorment sous leur toit et goûtent à leur cuisine. Cette spécificité fait découvrir, ou redécouvrir, la richesse de la culture libanaise et l’accueil sans pareil de la population locale. «Pour moi, c’est la meilleure chose qui puisse arriver au tourisme lié à la nature du Liban», avance, tout sourire, Cindy Iskandar.
Le LMT dévoile également au marcheur la beauté et la diversité des paysages libanais. Les étrangers qui visitent le Liban ignorent souvent combien les montagnes peuvent être enneigées et les plaines vertes. Les Libanais eux-mêmes méconnaissent les régions dont ils ne sont pas originaires. «C’est une expérience culturelle et émotionnelle», décrit la membre de la LMTA.
Une pratique peu développée
«Avoir un sentier comme le LMT au Liban est une richesse énorme, pourtant les Libanais ne le connaissent pas encore assez bien», regrette Joumana Brihi. Au pays du Cèdre, la pratique de la randonnée s’est développée dans le contexte de la pandémie et de la crise actuelle, mais reste peu développée.
La LMTA met donc tout en œuvre pour promouvoir le sentier, notamment à travers son site internet. Les marcheurs peuvent y retrouver toutes les informations relatives au LMT: description des sections, logements et guides. Même la localisation des sources naturelles y est précisée.
Aux mois d’avril et d’octobre, des randonnées de groupe sont organisées sur le LMT. Les marcheurs peuvent effectuer une partie ou la totalité du sentier lors d’une expédition mise en place par la LMTA. Un bon moyen de s’initier à la randonnée ou d’explorer des lieux méconnus du pays.
Cindy Iskandar a découvert le LMT en cherchant à fuir un quotidien beyrouthin souvent étouffant. Aujourd’hui, elle appelle tous les Libanais à parcourir ces sentiers, pendant une journée, une semaine ou un mois. Car cette activité est accessible à tous. Elle ne coûte pas cher, et il existe des sentiers adaptés à tous les niveaux. Surtout, «on ne découvre pas seulement la nature, mais aussi des aspects de soi-même». Un sentier à la rencontre du Liban, mais également de soi.
Ce samedi de mai, la voix de Cindy Iskandar résonne au cœur de la réserve de Horch Ehden. Originaire de cette région du Liban-Nord, elle fait une randonnée, comme presque tous les week-ends, sur une section du Lebanon Mountain Trail (LMT). Pour la Beyrouthine qu'elle est, c’est une échappatoire, un moyen de se reconnecter avec la nature et son pays. «J’éprouve toujours ce désir d’être dans la nature pour m’apaiser, confie-t-elle. Alors j’ai commencé à faire de la randonnée».
Le sentier est divisé en 27 sections, soit 27 jours de marche. À cela s’ajoutent quatre étapes secondaires. Baptisées side trails, elles permettent de réaliser des randonnées aux abords du LMT. L’intégralité du chemin est balisée par un marquage blanc et violet, facilement reconnaissable. Ces coups de peinture, Cindy Iskandar les repère désormais aisément.
Le LMT est d’abord l’idée d’un seul homme, Joseph Karam. Ce Libanais découvre le sentier des Appalaches aux États-Unis dans les années 1980. Conquis, il souhaite créer un sentier similaire traversant son pays d’origine. L’objectif? En développer le tourisme. Grâce au financement de la USAID, la Lebanon Mountain Trail Association (LMTA) trace entre 2006 et 2008 un chemin de 470 kilomètres. Celui-ci relie les villages de Andket, dans le Akkar, et Marjeyoun, dans le Sud.
Un sentier bien balisé
Cela en fait l’itinéraire de randonnée le plus long du Liban. Surtout, un des mieux balisés. Il s’est ainsi élevé, au fil des ans, au rang de référence. «Dans la communauté des marcheurs, le LMT est devenu très connu. C’est un des seuls sentiers de cette distance dans la région», affirme Joumana Brihi, chargée de la communication au sein de la LMTA. Parmi les autres itinéraires régionaux, à l’instar du Jordan Trail (Jordanie), «le LMT se démarque par plusieurs points», poursuit-elle.
Le sentier repose, par exemple, sur les communautés locales. Les marcheurs rencontrent les habitants des nombreux villages traversés, dorment sous leur toit et goûtent à leur cuisine. Cette spécificité fait découvrir, ou redécouvrir, la richesse de la culture libanaise et l’accueil sans pareil de la population locale. «Pour moi, c’est la meilleure chose qui puisse arriver au tourisme lié à la nature du Liban», avance, tout sourire, Cindy Iskandar.
Le LMT dévoile également au marcheur la beauté et la diversité des paysages libanais. Les étrangers qui visitent le Liban ignorent souvent combien les montagnes peuvent être enneigées et les plaines vertes. Les Libanais eux-mêmes méconnaissent les régions dont ils ne sont pas originaires. «C’est une expérience culturelle et émotionnelle», décrit la membre de la LMTA.
Une pratique peu développée
«Avoir un sentier comme le LMT au Liban est une richesse énorme, pourtant les Libanais ne le connaissent pas encore assez bien», regrette Joumana Brihi. Au pays du Cèdre, la pratique de la randonnée s’est développée dans le contexte de la pandémie et de la crise actuelle, mais reste peu développée.
La LMTA met donc tout en œuvre pour promouvoir le sentier, notamment à travers son site internet. Les marcheurs peuvent y retrouver toutes les informations relatives au LMT: description des sections, logements et guides. Même la localisation des sources naturelles y est précisée.
Aux mois d’avril et d’octobre, des randonnées de groupe sont organisées sur le LMT. Les marcheurs peuvent effectuer une partie ou la totalité du sentier lors d’une expédition mise en place par la LMTA. Un bon moyen de s’initier à la randonnée ou d’explorer des lieux méconnus du pays.
Cindy Iskandar a découvert le LMT en cherchant à fuir un quotidien beyrouthin souvent étouffant. Aujourd’hui, elle appelle tous les Libanais à parcourir ces sentiers, pendant une journée, une semaine ou un mois. Car cette activité est accessible à tous. Elle ne coûte pas cher, et il existe des sentiers adaptés à tous les niveaux. Surtout, «on ne découvre pas seulement la nature, mais aussi des aspects de soi-même». Un sentier à la rencontre du Liban, mais également de soi.
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