Au lendemain de l’effondrement, le dimanche 26 juin, d’un immeuble à Dahr el-Moghr, dans le quartier de Kobbé, à Tripoli, les riverains ne décolèrent pas. Une petite fille, Joumana el-Diko, a trouvé la mort sous les décombres, et sa mère figure au nombre des blessés.

Dans le quartier pauvre de Kobbé, de nombreux immeubles vétustes risquent de s’effondrer à tout moment. Les autorités restent impassibles devant le cri du cœur des habitants désespérés, qui souhaitent quitter le pays par tous les moyens. La grande ville du Liban-Nord aurait pourtant pu être une capitale économique, historique et culturelle, et générer des emplois, selon les propos du président du conseil municipal de la ville Riad Yamak, qui s’en est pris lundi aux responsables «qui ont pris en grippe Tripoli» et l’ont menée à cette situation.


Mais les racines de la corruption sont beaucoup plus profondes. Tripoli, ville pauvre du Liban, est aussi la ville d’origine des plus grands fortunés du pays – dont le Premier ministre Nagib Mikati et l’ancien ministre Mohammad Safadi – qui tardent à mener des projets de développement pour la ville.

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