Cette carte montre les différentes offensives russes au deuxième jour de l'invasion de l'Ukraine. Deux offensives majeures ont eu lieu au nord du pays à partir du Bélarus. Moscou et Minsk avaient auparavant amassé des troupes à la frontière ukrainienne en prétextant qu'ils réalisaient des exercices militaires.
Le président bélarusse Alexandre Loukachenko a déclaré samedi que son armée a intercepté et abattu des missiles tirés depuis l'Ukraine. Loukachenko a également menacé de riposter à l'avenir, alimentant les spéculations d'une implication croissante de cet allié de Moscou dans le conflit avec l'Ukraine.
"Il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l'Ukraine de frapper des cibles militaires au Bélarus", a affirmé celui qu'on surnomme le "dernier dictateur d'Europe". "Dieu soit loué, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes", a-t-il ajouté.
Depuis l'attaque du Kremlin contre l'Ukraine, le 24 février, le Bélarus a servi de base arrière aux forces russes.
"On nous provoque", a-t-il lancé, menaçant de riposter "instantanément" à toute frappe ennemie contre le territoire du Bélarus", un message visiblement destiné à Kiev et aux Occidentaux.
"Il y a moins d'un mois j'ai donné l'ordre à nos forces armées d'avoir dans le viseur, comme on dit maintenant, les centres de décisions dans vos capitales", a-t-il affirmé, évoquant les missiles promis par M. Poutine, ainsi que le système de lance-roquettes bélarusse Polonez.
Le président bélarusse Alexandre Loukachenko, surnommé le "dernier dictateur d'Europe"
Dans le Donbass, région industrielle de l'est de l'Ukraine, largement russophone, en partie contrôlée par les séparatistes prorusses depuis 2014 et dont Moscou vise la conquête, les informations en provenance de Lyssytchansk étaient contradictoires.
"Les combats font rage (...) Heureusement, la ville n'est pas encerclée et est sous contrôle de l'armée ukrainienne", a assuré dans la journée à la télévision Rouslan Mouzytchouk, porte-parole de la Garde nationale de l'Ukraine.
Les séparatistes soutenus par Moscou, citée par l'agence de presse TASS, ont auparavant affirmé que la ville était "totalement encerclée".
Lyssytchansk est la dernière grande ville à ne pas être aux mains des Russes dans la région de Lougansk, l'une des deux provinces du Donbass et "épicentre des combats", selon les mots samedi soir du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Sur sa chaîne Telegram, le dirigeant de la république russe de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, diffuse une vidéo de soldats tchétchènes qui se trouveraient à Lyssytchansk. Sur les images, des soldats armés et en uniforme sont sur une route de campagne puis dans une ville, avec des drapeaux tchétchènes, soviétiques et russes. (AFP)
La ville, qui comptait avant la guerre près de 100.000 habitants, est jumelle de celle de Severodonetsk, conquise la semaine dernière par Moscou après le retrait des forces ukrainiennes à l'issue de plusieurs semaines de bataille. Les deux villes sont séparées par la Donets, principal affluent du Don.
La prise de Lyssytchansk permettrait à l'armée russe d'avancer vers Sloviansk, à une soixantaine de kilomètres à l'ouest, déjà sous le feu de l'artillerie russe, et Kramatorsk, autre grande ville du Donbass dont les habitants supportent le bruit quotidien des bombardements et des sirènes d'alerte.
Samedi matin, l'état-major général ukrainien avait affirmé avoir repoussé une offensive des Russes à quelques kilomètres à l'ouest de Lyssytchansk, alors que la veille, Volodymyr Zelensky reconnaissait que la situation demeurait "extrêmement difficile" sur place pour les forces ukrainiennes.
A Sloviansk, qui subit depuis au moins une semaine des tirs de roquettes jour et nuit touchant des quartiers résidentiels, au moins quatre civils ont été tués et 12 blessés depuis vendredi matin, selon le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko.
Un tir de roquettes a notamment touché des maisons habitées vendredi soir, provoquant la mort d'une femme qui était dans son jardin et blessant son mari, a raconté samedi un voisin à un journaliste de l’AFP en montrant les dégâts provoqués sur des bâtiments du quartier.
Le maire de la ville, Vadym Liakh, a accusé les forces russes d'avoir utilisé des armes à sous-munitions, interdites par des traités internationaux auxquels Moscou n'est pas partie.
Plus au nord, à Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, "la matinée [...] a été particulièrement agitée", a indiqué le gouverneur régional Oleg Sinegoubov, selon qui des missiles ont frappé un quartier de la ville sans faire de victimes.
"L'activité ennemie dans la région de Kharkiv s'intensifie", a estimé samedi soir le président ukrainien.
Igor Konachenkov, le porte-parole du ministère de la Défense russe, a déclaré que l'armée de l'air russe avait frappé à Kharkiv l'usine de tracteurs locale abritant des troupes et du matériel militaire ukrainien.
D'une manière générale, a affirmé M. Konachenkov, "l'ennemi subit de lourdes pertes sur tous les fronts".
Sur le front sud, selon M. Konachenkov, l'armée russe a atteint avec des tirs d'artillerie ou des frappes aériennes 39 centres de commandement et deux dépôts de munitions près de Mykolaïv.
"Vers 4h30 les Russes ont commencé ont tiré à la roquette sur la ville. Suite à cette attaque, des sites industriels ont été endommagés", a indiqué le maire de la ville, Oleksandr Senkevitch, dans un message sur Telegram, précisant que "la majorité des missiles sont tombés en banlieue" avec une photo de dégâts semblant assez légers.
Les destructions causées par les missiles russes à Sergueïvka, près de la ville d'Odessa.
Vendredi soir, M. Zelensky a accusé Moscou d'utiliser la "terreur [...] délibérée", après des frappes sur Serguiïvka, au bord de la mer Noire sur "un grand immeuble" et "un complexe touristique". La localité est environ 80 km au sud-ouest d'Odessa dans le sud de l'Ukraine.
Selon les autorités militaires et civiles ukrainiennes, au moins 21 personnes ont été tuées, dont un adolescent de 12 ans et 38 ont été blessées dont cinq enfants.
Dans son allocution du soir, Volodymyr Zelensky a fait état de "2610" villes et villages "sous occupation russe". Mais depuis le début de la guerre, le 24 février, l'armée ukrainienne est "parvenue à en libérer 1027", a-t-il assuré.
"Des centaines ont été complètement détruits par l'armée russe, et doivent être totalement reconstruits", a-t-il ajouté, alors que la question de la reconstruction du pays sera au coeur de la Conférence de Lugano, en Suisse, sur l'Ukraine, lundi et mardi.
"Il est non seulement nécessaire de reconstruire tout ce que les occupants ont détruit, mais aussi de poser de nouvelles fondations pour notre vie, pour une Ukraine, sûre, moderne (...), a-t-il avancé, conscient des "investissement colossaux" et des "réformes" nécessaires.
Avec AFP
Le président bélarusse Alexandre Loukachenko a déclaré samedi que son armée a intercepté et abattu des missiles tirés depuis l'Ukraine. Loukachenko a également menacé de riposter à l'avenir, alimentant les spéculations d'une implication croissante de cet allié de Moscou dans le conflit avec l'Ukraine.
"Il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l'Ukraine de frapper des cibles militaires au Bélarus", a affirmé celui qu'on surnomme le "dernier dictateur d'Europe". "Dieu soit loué, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes", a-t-il ajouté.
Depuis l'attaque du Kremlin contre l'Ukraine, le 24 février, le Bélarus a servi de base arrière aux forces russes.
"On nous provoque", a-t-il lancé, menaçant de riposter "instantanément" à toute frappe ennemie contre le territoire du Bélarus", un message visiblement destiné à Kiev et aux Occidentaux.
"Il y a moins d'un mois j'ai donné l'ordre à nos forces armées d'avoir dans le viseur, comme on dit maintenant, les centres de décisions dans vos capitales", a-t-il affirmé, évoquant les missiles promis par M. Poutine, ainsi que le système de lance-roquettes bélarusse Polonez.
Le président bélarusse Alexandre Loukachenko, surnommé le "dernier dictateur d'Europe"
Déclarations contradictoires en provenance du Donbass
Dans le Donbass, région industrielle de l'est de l'Ukraine, largement russophone, en partie contrôlée par les séparatistes prorusses depuis 2014 et dont Moscou vise la conquête, les informations en provenance de Lyssytchansk étaient contradictoires.
"Les combats font rage (...) Heureusement, la ville n'est pas encerclée et est sous contrôle de l'armée ukrainienne", a assuré dans la journée à la télévision Rouslan Mouzytchouk, porte-parole de la Garde nationale de l'Ukraine.
Les séparatistes soutenus par Moscou, citée par l'agence de presse TASS, ont auparavant affirmé que la ville était "totalement encerclée".
Lyssytchansk est la dernière grande ville à ne pas être aux mains des Russes dans la région de Lougansk, l'une des deux provinces du Donbass et "épicentre des combats", selon les mots samedi soir du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Sur sa chaîne Telegram, le dirigeant de la république russe de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, diffuse une vidéo de soldats tchétchènes qui se trouveraient à Lyssytchansk. Sur les images, des soldats armés et en uniforme sont sur une route de campagne puis dans une ville, avec des drapeaux tchétchènes, soviétiques et russes. (AFP)
La ville, qui comptait avant la guerre près de 100.000 habitants, est jumelle de celle de Severodonetsk, conquise la semaine dernière par Moscou après le retrait des forces ukrainiennes à l'issue de plusieurs semaines de bataille. Les deux villes sont séparées par la Donets, principal affluent du Don.
La prise de Lyssytchansk permettrait à l'armée russe d'avancer vers Sloviansk, à une soixantaine de kilomètres à l'ouest, déjà sous le feu de l'artillerie russe, et Kramatorsk, autre grande ville du Donbass dont les habitants supportent le bruit quotidien des bombardements et des sirènes d'alerte.
Samedi matin, l'état-major général ukrainien avait affirmé avoir repoussé une offensive des Russes à quelques kilomètres à l'ouest de Lyssytchansk, alors que la veille, Volodymyr Zelensky reconnaissait que la situation demeurait "extrêmement difficile" sur place pour les forces ukrainiennes.
A Sloviansk, qui subit depuis au moins une semaine des tirs de roquettes jour et nuit touchant des quartiers résidentiels, au moins quatre civils ont été tués et 12 blessés depuis vendredi matin, selon le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko.
Un tir de roquettes a notamment touché des maisons habitées vendredi soir, provoquant la mort d'une femme qui était dans son jardin et blessant son mari, a raconté samedi un voisin à un journaliste de l’AFP en montrant les dégâts provoqués sur des bâtiments du quartier.
Le maire de la ville, Vadym Liakh, a accusé les forces russes d'avoir utilisé des armes à sous-munitions, interdites par des traités internationaux auxquels Moscou n'est pas partie.
Plus au nord, à Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, "la matinée [...] a été particulièrement agitée", a indiqué le gouverneur régional Oleg Sinegoubov, selon qui des missiles ont frappé un quartier de la ville sans faire de victimes.
"L'activité ennemie dans la région de Kharkiv s'intensifie", a estimé samedi soir le président ukrainien.
Igor Konachenkov, le porte-parole du ministère de la Défense russe, a déclaré que l'armée de l'air russe avait frappé à Kharkiv l'usine de tracteurs locale abritant des troupes et du matériel militaire ukrainien.
D'une manière générale, a affirmé M. Konachenkov, "l'ennemi subit de lourdes pertes sur tous les fronts".
Sur le front sud, selon M. Konachenkov, l'armée russe a atteint avec des tirs d'artillerie ou des frappes aériennes 39 centres de commandement et deux dépôts de munitions près de Mykolaïv.
"Vers 4h30 les Russes ont commencé ont tiré à la roquette sur la ville. Suite à cette attaque, des sites industriels ont été endommagés", a indiqué le maire de la ville, Oleksandr Senkevitch, dans un message sur Telegram, précisant que "la majorité des missiles sont tombés en banlieue" avec une photo de dégâts semblant assez légers.
Les destructions causées par les missiles russes à Sergueïvka, près de la ville d'Odessa.
Vendredi soir, M. Zelensky a accusé Moscou d'utiliser la "terreur [...] délibérée", après des frappes sur Serguiïvka, au bord de la mer Noire sur "un grand immeuble" et "un complexe touristique". La localité est environ 80 km au sud-ouest d'Odessa dans le sud de l'Ukraine.
Selon les autorités militaires et civiles ukrainiennes, au moins 21 personnes ont été tuées, dont un adolescent de 12 ans et 38 ont été blessées dont cinq enfants.
Conférence de Lugano
Dans son allocution du soir, Volodymyr Zelensky a fait état de "2610" villes et villages "sous occupation russe". Mais depuis le début de la guerre, le 24 février, l'armée ukrainienne est "parvenue à en libérer 1027", a-t-il assuré.
"Des centaines ont été complètement détruits par l'armée russe, et doivent être totalement reconstruits", a-t-il ajouté, alors que la question de la reconstruction du pays sera au coeur de la Conférence de Lugano, en Suisse, sur l'Ukraine, lundi et mardi.
"Il est non seulement nécessaire de reconstruire tout ce que les occupants ont détruit, mais aussi de poser de nouvelles fondations pour notre vie, pour une Ukraine, sûre, moderne (...), a-t-il avancé, conscient des "investissement colossaux" et des "réformes" nécessaires.
Avec AFP
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