©Novak Djokovic lors de sa victoire en huitièmes de finale face au Néerlandais Tim van Rijthoven, dimanche. Adrian Dennis/AFP
Énormément de titres, beaucoup de records, mais également des polémiques: Novak Djokovic, vainqueur dimanche d'un 7e Wimbledon, postule au titre de meilleur joueur de l'histoire même si sa personnalité est loin de faire l'unanimité.
Après sa victoire sur le gazon londonien, le Serbe de 35 ans récolte son 21e titre Grand Chelem, et se rapproche à une longueur de Rafael Nadal, dépassant désormais d'un titre son autre grand rival, Roger Federer.
Toute sa carrière, Djokovic aura pourtant souffert d'être parfois relégué dans l'ombre de ces deux géants, plus populaires, et qui souvent seront venus perturber sa quête absolue: celle d'être sacré comme le "GOAT" du tennis.
Epris de victoires mais aussi bourreau de travail, le natif de Belgrade n'aura jamais ménagé ses efforts pour remporter des titres mais aussi se faire aimer du public et de ses pairs. Sans jamais y parvenir totalement.
Il a pourtant tout pour être une idole: affable, respectueux, drôle, patriote mais ouvert sur le monde, cultivé, polyglotte... Mais à trop vouloir en faire, ses attitudes ont parfois été incomprises.
"J'ai des émotions "
Une minorité est même parfois allée jusqu'à le huer. Trop mécanique ? Trop prévisible ? Un peu comédien ? Un peu arrogant ? Peut-être trop fort, tout simplement.
"Le fait est que 90% du temps, voire plus, je joue contre mon adversaire et aussi contre le stade. J'ai l'habitude, mais je suis humain, j'ai des émotions", disait-il il y a un an.
Alors le soutien appuyé reçu en finale de l'US Open 2021 où, après s'être imposé à l'Open d'Australie, à Roland-Garros et à Wimbledon, il visait l'exploit ultime du tennis, à savoir le Grand Chelem, a semblé marquer ce tournant tant attendu dans le cœur du public. Au point que le chasseur froid a pleuré en plein match. Il a ensuite perdu face à Daniil Medvedev, dans l'un des rares moments où il s'est laissé écraser par la pression.
Mais cet instant de grâce avec le public a été très éphémère. Quelques semaines plus tard, les polémiques l'ont rattrapé avec la question de la vaccination obligatoire pour entrer en Australie.
Tout à sa volonté de remporter le premier Grand Chelem de l'année (qui lui aurait permis de dépasser Nadal et Federer), il aura tout tenté pour jouer jusqu'à chuter de son piedestal: devenu "risque sanitaire", il est expulsé d'Australie après plusieurs jours dans un centre de rétention.
Privé des Masters 1000 américains (Indian Wells et Miami), il se console avec un titre à Rome, avant de se faire éliminer en quart à Roland-Garros par Nadal, qui rafle le titre.
Jusqu'à ce rayon de soleil anglais: avec ce septième titre sur le gazon londonien, Djokovic égale le record de son idole, Pete Sampras.
"C'est ce tournoi qui m'a donné envie de jouer, quand j'ai vu Pete Sampras gagner. C'est alors que j'ai demandé à mes parents de m'acheter une raquette", a rappelé dimanche le N.3 mondial.
Né à Belgrade le 22 mai 1987, le Serbe se rapproche ainsi une nouvelle fois des étoiles.
Mais si, avec 21 titres du Grand Chelem, 87 tournois remportés dont 38 Masters 1000, il détient le record des gains sur le circuit avec plus de 156 millions de dollars, Djokovic n'a rien d'un enfant gâté.
Sous les bombes
A 12 ans, pour échapper aux bombardements pendant la guerre dans les Balkans, il a passé pendant deux mois et demi ses nuits dans des abris antiaériens et ses journées... sur un court de tennis, car l'école était fermée.
Puis, sa famille a fait de gros efforts financiers pour l'envoyer dans une école de tennis en Allemagne, avant qu'il ne devienne professionnel en 2003.
La recette de son succès sportif est un mélange d'ingrédients évidents comme le talent et le travail, de composants plus recherchés (régime sans gluten, yoga pour la souplesse et le relâchement mental) et d'éléments plus ésotériques: une chambre à oxygène pour la récupération, un gourou pour le mental, des visites à une mystérieuse "pyramide" en Bosnie pour l'"énergie"...
Il a aussi beaucoup travaillé sa popularité, mais avec beaucoup moins de réussite. Comme ses signes de gratitudes envoyés à chacune des quatre tribunes après chacune de ses victoires, ou ses déclarations sur le court qu'il fait dans la langue du public local.
Disqualification
Auprès de ses pairs aussi, il tente de se faire aimer, avec la création du syndicat des joueurs PTPA (Professional Tennis Players Association) avec lequel il entend défendre les intérêts des joueurs face aux tournois et à l'ATP. Sans grand succès non plus.
Car ses efforts ont souvent été sabordés par quelques initiatives malheureuses. Dernières en date: sa position contre le vaccin anti-Covid, mais également l'organisation d'une tournée en ex-Yougoslavie en pleine pandémie qui a viré au "cluster".
Mais il y a également eu la disqualification en 8e de finale de l'US Open 2020 après avoir involontairement touché une juge de ligne avec une balle dans un geste de colère. Ou encore des jets de raquette, comme aux Masters 2016.
Mais salué et encouragé dimanche par le public londonien et même apparemment reconcilié avec son ex-meilleur ennemi Kyrgios, l'auréole de Djokovic brille à nouveau. Jusqu'à quand ?
Après sa victoire sur le gazon londonien, le Serbe de 35 ans récolte son 21e titre Grand Chelem, et se rapproche à une longueur de Rafael Nadal, dépassant désormais d'un titre son autre grand rival, Roger Federer.
Toute sa carrière, Djokovic aura pourtant souffert d'être parfois relégué dans l'ombre de ces deux géants, plus populaires, et qui souvent seront venus perturber sa quête absolue: celle d'être sacré comme le "GOAT" du tennis.
Epris de victoires mais aussi bourreau de travail, le natif de Belgrade n'aura jamais ménagé ses efforts pour remporter des titres mais aussi se faire aimer du public et de ses pairs. Sans jamais y parvenir totalement.
Il a pourtant tout pour être une idole: affable, respectueux, drôle, patriote mais ouvert sur le monde, cultivé, polyglotte... Mais à trop vouloir en faire, ses attitudes ont parfois été incomprises.
"J'ai des émotions "
Une minorité est même parfois allée jusqu'à le huer. Trop mécanique ? Trop prévisible ? Un peu comédien ? Un peu arrogant ? Peut-être trop fort, tout simplement.
"Le fait est que 90% du temps, voire plus, je joue contre mon adversaire et aussi contre le stade. J'ai l'habitude, mais je suis humain, j'ai des émotions", disait-il il y a un an.
Alors le soutien appuyé reçu en finale de l'US Open 2021 où, après s'être imposé à l'Open d'Australie, à Roland-Garros et à Wimbledon, il visait l'exploit ultime du tennis, à savoir le Grand Chelem, a semblé marquer ce tournant tant attendu dans le cœur du public. Au point que le chasseur froid a pleuré en plein match. Il a ensuite perdu face à Daniil Medvedev, dans l'un des rares moments où il s'est laissé écraser par la pression.
Mais cet instant de grâce avec le public a été très éphémère. Quelques semaines plus tard, les polémiques l'ont rattrapé avec la question de la vaccination obligatoire pour entrer en Australie.
Tout à sa volonté de remporter le premier Grand Chelem de l'année (qui lui aurait permis de dépasser Nadal et Federer), il aura tout tenté pour jouer jusqu'à chuter de son piedestal: devenu "risque sanitaire", il est expulsé d'Australie après plusieurs jours dans un centre de rétention.
Privé des Masters 1000 américains (Indian Wells et Miami), il se console avec un titre à Rome, avant de se faire éliminer en quart à Roland-Garros par Nadal, qui rafle le titre.
Jusqu'à ce rayon de soleil anglais: avec ce septième titre sur le gazon londonien, Djokovic égale le record de son idole, Pete Sampras.
"C'est ce tournoi qui m'a donné envie de jouer, quand j'ai vu Pete Sampras gagner. C'est alors que j'ai demandé à mes parents de m'acheter une raquette", a rappelé dimanche le N.3 mondial.
Né à Belgrade le 22 mai 1987, le Serbe se rapproche ainsi une nouvelle fois des étoiles.
Mais si, avec 21 titres du Grand Chelem, 87 tournois remportés dont 38 Masters 1000, il détient le record des gains sur le circuit avec plus de 156 millions de dollars, Djokovic n'a rien d'un enfant gâté.
Sous les bombes
A 12 ans, pour échapper aux bombardements pendant la guerre dans les Balkans, il a passé pendant deux mois et demi ses nuits dans des abris antiaériens et ses journées... sur un court de tennis, car l'école était fermée.
Puis, sa famille a fait de gros efforts financiers pour l'envoyer dans une école de tennis en Allemagne, avant qu'il ne devienne professionnel en 2003.
La recette de son succès sportif est un mélange d'ingrédients évidents comme le talent et le travail, de composants plus recherchés (régime sans gluten, yoga pour la souplesse et le relâchement mental) et d'éléments plus ésotériques: une chambre à oxygène pour la récupération, un gourou pour le mental, des visites à une mystérieuse "pyramide" en Bosnie pour l'"énergie"...
Il a aussi beaucoup travaillé sa popularité, mais avec beaucoup moins de réussite. Comme ses signes de gratitudes envoyés à chacune des quatre tribunes après chacune de ses victoires, ou ses déclarations sur le court qu'il fait dans la langue du public local.
Disqualification
Auprès de ses pairs aussi, il tente de se faire aimer, avec la création du syndicat des joueurs PTPA (Professional Tennis Players Association) avec lequel il entend défendre les intérêts des joueurs face aux tournois et à l'ATP. Sans grand succès non plus.
Car ses efforts ont souvent été sabordés par quelques initiatives malheureuses. Dernières en date: sa position contre le vaccin anti-Covid, mais également l'organisation d'une tournée en ex-Yougoslavie en pleine pandémie qui a viré au "cluster".
Mais il y a également eu la disqualification en 8e de finale de l'US Open 2020 après avoir involontairement touché une juge de ligne avec une balle dans un geste de colère. Ou encore des jets de raquette, comme aux Masters 2016.
Mais salué et encouragé dimanche par le public londonien et même apparemment reconcilié avec son ex-meilleur ennemi Kyrgios, l'auréole de Djokovic brille à nouveau. Jusqu'à quand ?
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