Jalibert, Ollivon, Moefana, Luc, Flament... tops et flops du XV de France
©L'ouvreur français Mathieu Jalibert lors du second test-match contre le Japon, samedi à Tokyo. Charly Triballeau/AFP
La tournée au Japon, terminée sur deux victoires et la place de N.1 mondial, n'a pas franchement rebattu les cartes mais elle a permis au staff du XV de France d'y voir plus clair, à un peu plus d'un an du Mondial à domicile.

Au moment de décoller pour l'Asie, le manager des Bleus Raphaël Ibanez avait assuré que les joueurs convoqués "avaient tout à gagner" dans la perspective de la prochaine Coupe du monde (8 septembre - 28 octobre 2023). Un an plus tôt, la tournée australienne avait en effet permis l'éclosion de Melvyn Jaminet et l'affirmation de Cameron Woki, Gabin Villière ou Anthony Jelonch...

"Les 42 joueurs ont tous une opportunité de s'exprimer et se révéler", avait encore expliqué l'ancien capitaine dans un entretien à l'AFP. Ils n'ont pourtant pas tous eu des minutes de jeu à se mettre sous la dent: seize d'entre eux n'ont pas foulé le terrain.

"On peut imaginer une forme de déception légitime, voire une certaine frustration. On souhaite juste qu'elle soit passagère", a affirmé d'ailleurs Ibanez. "Dans l'équipe ici, il y a des joueurs qui vont entrer dans le groupe France", a abondé Galthié.

16 joueurs à vide

Les joueurs issus de Pro D2 - Matis Perchaud et Rémy Baget de Bayonne ou Thomas Laclayat et Enzo Reybier d'Oyonnax - mais aussi le talonneur Christopher Tolofua (Toulon), les deuxièmes lignes Rémi Picquette (La Rochelle) et Swan Rebbadj (Toulon), les troisièmes lignes Matthias Haddad-Victor (La Rochelle) et Bastien Vergnes-Taillefer (Bordeaux-Bègles), le demi de mêlée Nolann Le Garrec (Racing 92), l'ouvreur Louis Carbonel (Toulon), les centres Tani Vili (Clermont), Jules Favre (La Rochelle) et Louis Le Brun (Castres) ou encore les ailiers et arrières Aymeric Luc (Toulon) et Romain Buros (UBB) ont ainsi fait le voyage à vide.

Ces deux derniers, pourtant candidats désignés à une place dans le XV de départ, ont même vu le jeune Max Spring, 21 ans et une dizaine de matches cette saison, les doubler dans la hiérarchie puisque le Racingman a fêté sa première sélection lors du second test face au Japon. Derrière Jaminet, et alors que Brice Dulin (31 ans, 36 sél.) ou Anthony Bouthier (29 ans, 8 sél.) peinent à s'affirmer, il y a une place à prendre.

Parmi les sélectionnés, la charnière Matthieu Jalibert-Maxime Lucu avait une carte à jouer. Mais ni l'ouvreur ni le demi de mêlée n'ont véritablement démontré qu'ils avaient les épaules pour concurrencer les habituels titulaires, les Toulousains Antoine Dupont et Romain Ntamack.


Flament, la vie en rose

Matthis Lebel, leur coéquipier chez les Rouge et Noir, a lui inscrit ses deux premiers essais internationaux et prouvé qu'il pouvait entrer dans la rotation à l'aile, derrière les indéboulonnables Damian Penaud et Gabin Villière. Au contraire de Thomas Jolmès, rugissant au premier match mais beaucoup plus en dedans ensuite.

De retour en Bleu, Charles Ollivon a retrouvé ses galons de capitaine. Il devra se défaire de la concurrence posée par le trio Jelonch-Alldritt-Cros pour conserver le capitanat, suppléé admirablement par Dupont pendant plusieurs mois, Grand Chelem à la clé.

Au rayon des satisfactions, le talonneur Peato Mauvaka, par ses courses et ses grattages, a démontré à nouveau qu'il avait une carte à jouer derrière son partenaire Julien Marchand. Même son de cloche pour le Toulonnais Jean-Baptiste Gros au poste de pilier droit ou le demi de mêlée Baptiste Couilloud, auteur d'un essai décisif et qui a su apporter son énergie en jaillissant du banc.

Le deuxième ligne Thibaud Flament a lui aussi confirmé, en s'affirmant dans son rôle. Il a même "pris beaucoup d'envergure", selon Karim Ghezal, en charge de la touche française.

"Il n'annonçait pas en club mais il commence à le faire. Il avait étudié le jeu japonais (...) et, sur le ballon volé par Thomas Lavault, c'est lui qui avait passé la consigne" lors du premier match, a confié l'entraîneur adjoint.

Le centre de l'UBB Yoram Moefana a lui aussi confirmé les bonnes choses montrées depuis l'hiver 2020 tandis que le troisième ligne du Stade français Sekou Macalou semble désormais bien installé au poste... d'ailier dans l'esprit du staff des Bleus. A un an du Mondial-2023, les dés sont jetés.
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