Une réunion entre des délégations militaires turc, russe et ukrainienne ainsi que des représentants de l'ONU doit s'ouvrir mercredi à Istanbul pour discuter de l'épineuse question de la reprise des exportations par la mer Noire de céréales bloquées en raison de l'invasion russe en Ukraine. Le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a souligné que les pourparlers porteront sur "la livraison en toute sécurité vers les marchés internationaux des céréales en attente dans les ports ukrainiens".
La Russie a confirmé cette rencontre, tout en soulignant qu'elle voulait notamment se garder "la possibilité de contrôler et de fouiller les navires pour éviter la contrebande d'armes". L'Ukraine s'est de son côté dite "favorable au règlement de la question du déblocage des céréales ukrainiennes sous les auspices de l'ONU".
La Turquie, qui s'efforce d'entretenir de bons rapports avec Kiev et Moscou et se pose en médiatrice, a plusieurs fois proposé son aide pour exporter, via des couloirs maritimes sûrs, les céréales ukrainiennes bloquées en raison du conflit.
Toujours sur le front diplomatique, le Kremlin a annoncé mardi un entretien bilatéral entre les présidents russe Vladimir Poutine et turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays se pose en médiateur entre Kiev et Moscou, en marge d'un sommet sur la Syrie le 19 juillet à Téhéran avec leur homologue iranien Ebrahim Raïssi.
Le dôme d'une église de la ville de Lyssytchansk, investie par les troupes russes après plusieurs semaines de combats acharnés.
Il s'agira du deuxième déplacement de Vladimir Poutine à l'étranger depuis le lancement de son offensive en Ukraine, fin février.
M. Poutine, le président turc Recep Tayyip Erdogan et le dirigeant iranien Ebrahim Raïssi participeront à "une réunion des chefs d'Etat garants du processus de paix" en Syrie, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Outre la Syrie, la rencontre bilatérale entre MM. Poutine et Erdogan devrait être dominée par des discussions sur l'offensive russe en Ukraine.
"En sus de cette réunion tripartite, il y aura également un entretien bilatéral avec Erdogan" le même jour, a poursuivi M. Peskov, sans donner de précision.
Dans ce contexte, les Etats-Unis ont fait savoir mardi qu'ils allaient verser 1,7 milliard de dollars supplémentaires au titre de leur aide à l'Ukraine. Cela doit porter à quatre milliards le montant total des sommes réglées par les Américains aux Ukrainiens depuis le déclenchement de la guerre. Cette nouvelle contribution fait partie des 7,5 milliards de dollars promis à Kiev par le président américain Joe Biden en mai.
La ville de Lyssytchansk a été investie par les troupes russes après plusieurs semaines de combats acharnés.
A Bruxelles, les ministres des Finances des Etats membres de l'Union européenne ont quant à eux donné leur feu vert au versement d'un milliard d'euros à l'Ukraine, faisant passer à 2,2 milliards d'euros le total de l'assistance financière des Vingt-Sept à ce pays depuis le début de l'invasion russe, le 24 février.
Le commissaire européen à la Justice Didier Reynders a pour sa part souligné qu'environ 13,8 milliards d'euros d'avoirs d'oligarques et d'entités avaient été gelés dans l'UE dans le cadre des sanctions contre la Russie.
Sur le front sud, l'Ukraine a déclaré avoir frappé dans la nuit de lundi à mardi les troupes russes à Nova Kakhovka, provoquant la mort de 52 soldats et détruisant un dépôt de munitions.
Des vidéos sur les réseaux sociaux montrent un champignon de fumée de plusieurs dizaines de mètres de haut se former.
Les autorités d'occupation mises en place par les Russes, qui ont accusé l'armée ukrainienne d'avoir touché des maisons et tué au moins sept personnes, ont dénoncé un "acte de terrorisme".
Limitrophe de la péninsule de Crimée annexée par Moscou en 2014, cette zone est largement aux mains des militaires russes.
Les Ukrainiens y mènent depuis plusieurs semaines une contre-offensive tandis que le gros des unités russes est déployé dans la région minière du Donbass, dans l'est.
Le renseignement militaire ukrainien a par ailleurs affirmé mardi avoir libéré au cours d'une "opération spéciale" cinq Ukrainiens, dont un soldat et un ancien policier, "gardés en captivité par les occupants russes" dans cette même région de Kherson.
Toujours dans la partie méridionale de l'Ukraine, les Russes ont procédé très tôt mardi à des frappes "massives" de missiles sur Mykolaïv, touchant deux établissements médicaux et des immeubles d'habitation, selon le maire de cette ville, Oleksandre Senkevytch.
Au moins 19 missiles Smerch et Tornado ont été tirés, a précisé le gouverneur de la région, Vitaly Kim, qui a fait état de 12 blessés.
Le centre-ville de Bakhmout, à quelques kilomètres du front.
"La terreur russe a franchi depuis longtemps la ligne au-delà de laquelle il est devenu évident pour beaucoup dans le monde civilisé que punir la Russie, un Etat terroriste, pour tout ce qu'elle a fait en Ukraine est une question de sécurité mondiale", a commenté le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
L'armée russe, de son côté, a dit avoir détruit un système Harpoon avec un missile Iskander à Berezan, dans la région d’Odessa, également dans le sud, ainsi que des unités militaires et des dépôts de munitions dans le district de Matviivka de la région de Mykolaïv.
Dans l'est de l'Ukraine, Kiev s'attend à une nouvelle offensive russe dans la région de Donetsk, formant le Donbass - partiellement contrôlé depuis 2014 par des séparatistes prorusses - avec celle de Lougansk dont les Russes ont affirment s'être complètement emparés.
Le bilan du bombardement russe dimanche d'un immeuble d'habitation à Tchassiv Iar, dans ce même bassin minier, a grimpé à au moins 41 morts, selon les secours ukrainiens.
A Bakhmout, une autre localité de la région de Donetsk, des tirs d'artillerie se faisaient entendre mardi dans un centre-ville quasi déserté.
"On ne peut pas fuir la guerre et on ne sait jamais où elle va vous trouver", a simplement résumé Lioubov Mojaïeva, une agronome de 60 ans allée chercher un peu de nourriture dans l'ancien centre culturel de cette cité transformé en dépôt d'aide alimentaire.
"Le front se rapproche", constate, résigné, Dmytro Podkuyidko, un responsable de la mairie.
Dans le nord-est, à Kharkiv, cinq personnes ont été blessées dans de nouveaux bombardements, ont déploré les autorités régionales.
Avec AFP
La Russie a confirmé cette rencontre, tout en soulignant qu'elle voulait notamment se garder "la possibilité de contrôler et de fouiller les navires pour éviter la contrebande d'armes". L'Ukraine s'est de son côté dite "favorable au règlement de la question du déblocage des céréales ukrainiennes sous les auspices de l'ONU".
La Turquie, qui s'efforce d'entretenir de bons rapports avec Kiev et Moscou et se pose en médiatrice, a plusieurs fois proposé son aide pour exporter, via des couloirs maritimes sûrs, les céréales ukrainiennes bloquées en raison du conflit.
Rencontre Poutine-Erdogan-Raïssi le 19 juillet à Téhéran
Toujours sur le front diplomatique, le Kremlin a annoncé mardi un entretien bilatéral entre les présidents russe Vladimir Poutine et turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays se pose en médiateur entre Kiev et Moscou, en marge d'un sommet sur la Syrie le 19 juillet à Téhéran avec leur homologue iranien Ebrahim Raïssi.
Le dôme d'une église de la ville de Lyssytchansk, investie par les troupes russes après plusieurs semaines de combats acharnés.
Il s'agira du deuxième déplacement de Vladimir Poutine à l'étranger depuis le lancement de son offensive en Ukraine, fin février.
M. Poutine, le président turc Recep Tayyip Erdogan et le dirigeant iranien Ebrahim Raïssi participeront à "une réunion des chefs d'Etat garants du processus de paix" en Syrie, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Outre la Syrie, la rencontre bilatérale entre MM. Poutine et Erdogan devrait être dominée par des discussions sur l'offensive russe en Ukraine.
"En sus de cette réunion tripartite, il y aura également un entretien bilatéral avec Erdogan" le même jour, a poursuivi M. Peskov, sans donner de précision.
Nouvelle aide américaine
Dans ce contexte, les Etats-Unis ont fait savoir mardi qu'ils allaient verser 1,7 milliard de dollars supplémentaires au titre de leur aide à l'Ukraine. Cela doit porter à quatre milliards le montant total des sommes réglées par les Américains aux Ukrainiens depuis le déclenchement de la guerre. Cette nouvelle contribution fait partie des 7,5 milliards de dollars promis à Kiev par le président américain Joe Biden en mai.
La ville de Lyssytchansk a été investie par les troupes russes après plusieurs semaines de combats acharnés.
A Bruxelles, les ministres des Finances des Etats membres de l'Union européenne ont quant à eux donné leur feu vert au versement d'un milliard d'euros à l'Ukraine, faisant passer à 2,2 milliards d'euros le total de l'assistance financière des Vingt-Sept à ce pays depuis le début de l'invasion russe, le 24 février.
Le commissaire européen à la Justice Didier Reynders a pour sa part souligné qu'environ 13,8 milliards d'euros d'avoirs d'oligarques et d'entités avaient été gelés dans l'UE dans le cadre des sanctions contre la Russie.
Combats à Kherson
Sur le front sud, l'Ukraine a déclaré avoir frappé dans la nuit de lundi à mardi les troupes russes à Nova Kakhovka, provoquant la mort de 52 soldats et détruisant un dépôt de munitions.
Des vidéos sur les réseaux sociaux montrent un champignon de fumée de plusieurs dizaines de mètres de haut se former.
Les autorités d'occupation mises en place par les Russes, qui ont accusé l'armée ukrainienne d'avoir touché des maisons et tué au moins sept personnes, ont dénoncé un "acte de terrorisme".
Limitrophe de la péninsule de Crimée annexée par Moscou en 2014, cette zone est largement aux mains des militaires russes.
Les Ukrainiens y mènent depuis plusieurs semaines une contre-offensive tandis que le gros des unités russes est déployé dans la région minière du Donbass, dans l'est.
Le renseignement militaire ukrainien a par ailleurs affirmé mardi avoir libéré au cours d'une "opération spéciale" cinq Ukrainiens, dont un soldat et un ancien policier, "gardés en captivité par les occupants russes" dans cette même région de Kherson.
Mykolaïv sous les missiles
Toujours dans la partie méridionale de l'Ukraine, les Russes ont procédé très tôt mardi à des frappes "massives" de missiles sur Mykolaïv, touchant deux établissements médicaux et des immeubles d'habitation, selon le maire de cette ville, Oleksandre Senkevytch.
Au moins 19 missiles Smerch et Tornado ont été tirés, a précisé le gouverneur de la région, Vitaly Kim, qui a fait état de 12 blessés.
Le centre-ville de Bakhmout, à quelques kilomètres du front.
"La terreur russe a franchi depuis longtemps la ligne au-delà de laquelle il est devenu évident pour beaucoup dans le monde civilisé que punir la Russie, un Etat terroriste, pour tout ce qu'elle a fait en Ukraine est une question de sécurité mondiale", a commenté le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
L'armée russe, de son côté, a dit avoir détruit un système Harpoon avec un missile Iskander à Berezan, dans la région d’Odessa, également dans le sud, ainsi que des unités militaires et des dépôts de munitions dans le district de Matviivka de la région de Mykolaïv.
Nouvelle offensive au Donbass
Dans l'est de l'Ukraine, Kiev s'attend à une nouvelle offensive russe dans la région de Donetsk, formant le Donbass - partiellement contrôlé depuis 2014 par des séparatistes prorusses - avec celle de Lougansk dont les Russes ont affirment s'être complètement emparés.
Le bilan du bombardement russe dimanche d'un immeuble d'habitation à Tchassiv Iar, dans ce même bassin minier, a grimpé à au moins 41 morts, selon les secours ukrainiens.
A Bakhmout, une autre localité de la région de Donetsk, des tirs d'artillerie se faisaient entendre mardi dans un centre-ville quasi déserté.
"On ne peut pas fuir la guerre et on ne sait jamais où elle va vous trouver", a simplement résumé Lioubov Mojaïeva, une agronome de 60 ans allée chercher un peu de nourriture dans l'ancien centre culturel de cette cité transformé en dépôt d'aide alimentaire.
"Le front se rapproche", constate, résigné, Dmytro Podkuyidko, un responsable de la mairie.
Dans le nord-est, à Kharkiv, cinq personnes ont été blessées dans de nouveaux bombardements, ont déploré les autorités régionales.
Avec AFP
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