Le secrétaire général de l'ONU s'est dit "atterré" et l'UE a dénoncé de nouvelles "atrocités" jeudi après des frappes russes sur une ville du centre de l'Ukraine qui ont fait au moins 23 morts, un "acte ouvertement terroriste" pour le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
A Vinnytsia, une ville très éloignée des lignes de front, bien à l'ouest de la capitale Kiev, les images publiées par le service ukrainien des Situations d'urgence montraient des dizaines de carcasses de voitures calcinées et un immeuble d'une dizaine d'étages ravagé par l'explosion et l'incendie ayant suivi.
A Vinnytsia, une ville très éloignée des lignes de front, bien à l'ouest de la capitale Kiev, les images publiées par le service ukrainien des Situations d'urgence montraient des dizaines de carcasses de voitures calcinées et un immeuble d'une dizaine d'étages ravagé par l'explosion et l'incendie ayant suivi.
Selon l'armée ukrainienne, "trois missiles" ont touché le parking et cet immeuble commercial du centre de la ville, abritant des bureaux et des petits commerces. Ils avaient été tirés depuis des sous-marins en mer Noire, a précisé le porte-parole de l'armée de l'air ukrainienne Iouri Ignat.
"Chaque jour, la Russie tue des civils, tue des enfants ukrainiens, tire des missiles sur des cibles civiles où il n'y a rien de militaire. Qu'est-ce que c'est, si ce n'est un acte ouvertement terroriste?", a dit Volodymyr Zelensky aussitôt après la frappe survenue en fin de matinée dans une région du pays jusqu'alors relativement épargnée par la guerre.
Le ministère russe de la Défense, cité sur Telegram par la rédactrice en chef du groupe de médias public Rossia Segodnya, Margarita Simonian, a affirmé avoir visé à Vinnytsia "la Maison des officiers, où des nationalistes avaient été déployés".
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est pour sa part dit "atterré", rappelant que l'organisation condamnait "toute attaque contre des civils ou des infrastructures civiles", selon son porte-parole.
L'UE a fustigé le "comportement barbare" de la Russie. "Ces atrocités à Vinnytsia sont les dernières d'une longue série d'attaques brutales visant les civils et les infrastructures civiles", ont déclaré dans un communiqué le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell et le commissaire européen à la gestion des crises Janez Lenarcic. "Il ne peut y avoir aucune impunité pour les violations et crimes commis par les forces russes et leurs responsables politiques".
Ces nouvelles frappes sont intervenues précisément au moment où se préparait à La Haye une conférence sur les crimes commis en Ukraine organisée par la Cour pénale internationale (CPI), la Commission européenne et les Pays-Bas.
Dans une intervention en visioconférence Volodymyr Zelensky a appelé à la création d'un "tribunal spécial" chargé de juger "les crimes de l'agression russe contre l'Ukraine".
Devant la conférence à La Haye, à laquelle participaient les ministres de la Justice et des Affaires étrangères des pays de l'UE, il avait fait état de 20 morts "dont trois enfants" et de "beaucoup" de blessés.
Une conférence sur les crimes commis en Ukraine a été organisée jeudi par la Cour pénale internationale (CPI), la Commission européenne et les Pays-Bas, jeudi à La Haye.
Les secours ukrainiens ont ensuite revu ce bilan à la hausse: 23 morts et 39 disparus.
Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, présent à La Haye, a dénoncé un nouveau "crime de guerre russe".
Au même moment, l'OSCE s'est de sont côté alarmée du traitement infligé par Moscou aux civils ukrainiens dans des "camps de filtrations" pour déterminer d'éventuels liens avec les forces armées. "Si c'est le cas, ces personnes sont séparées des autres et souvent disparaissent purement et simplement", soulignent les experts de l'OSCE dans un rapport.
Depuis plusieurs semaines, les frappes russes loin des lignes de front étaient relativement rares. Mais la guerre fait désormais rage autour de villes comme le port stratégique de Mykolaïv, proche de la mer Noire, qui a été touché tôt jeudi matin par une "frappe massive de missiles" pour le deuxième jour consécutif.
"Deux écoles, des infrastructures de transport et un hôtel ont été endommagés", a déclaré la présidence dans son briefing matinal quotidien.
Les destructions à Mykolaïv
Les images diffusées par les autorités locales montrent les restes d'un bâtiment détruit par un bombardement, les travailleurs municipaux ramassant les débris éparpillés par l'attaque.
L'Ukraine a de son côté lancé depuis plusieurs semaines une contre-offensive pour reprendre Kherson, unique capitale régionale capturée par Moscou depuis le 24 février. Si la ligne de front reste relativement stable, ces attaques sont de plus en plus puissantes, avec de nouveaux systèmes de roquettes américains et européens, ciblant les dépôts d'armes.
Les principaux combats restent toutefois concentrés sur l'est de l'Ukraine et le Donbass, bassin industriel et minier que Moscou a promis de conquérir entièrement.
Selon le gouverneur de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï, "les attaques massives d'artillerie et de mortier se poursuivent (et) les Russes tentent de percer vers Siversk et d'ouvrir la voie vers Bakhmout", où un civil est mort dans des bombardements dans la nuit de mercredi à jeudi.
Les destructions à Lyssytchansk dans l'est de l'Ukraine, sous le contrôle des forces russes et séparatistes, après le retrait ukrainien ces dernières semaines. Les quelques habitants vivent sans électricité et sans approvisionnement régulier en eau et en nourriture.
Les séparatistes prorusses soutenus par Moscou affirment de leur côté être proche d'y remporter une nouvelle victoire, quelques jours après avoir pris plusieurs villes d'importance.
"Siversk est sous notre contrôle opérationnel, ce qui signifie que l'ennemi peut être touché par nos tirs dans toute la zone", a déclaré un responsable séparatiste, Daniïl Bezsonov, cité par l'agence de presse russe TASS.
L'AFP n'était pas en mesure de confirmer de façon indépendante cette information.
Un peu plus au nord, dans la région d'Izioum, "on creuse quand c'est calme, on se cache quand ça tire", confiait à l'AFP un soldat ukrainien dans des tranchées labyrinthiques de plusieurs dizaines de mètres de long construites par l'armée ukrainienne, au son des tirs d'artillerie.
Un des officiers déclarait toutefois que "la situation est sous contrôle", affirmant que l'armée russe n'avançait plus dans cette zone et que l'objectif pour l'Ukraine était désormais "la victoire totale".
Avec AFP
A Vinnytsia, une ville très éloignée des lignes de front, bien à l'ouest de la capitale Kiev, les images publiées par le service ukrainien des Situations d'urgence montraient des dizaines de carcasses de voitures calcinées et un immeuble d'une dizaine d'étages ravagé par l'explosion et l'incendie ayant suivi.
A Vinnytsia, une ville très éloignée des lignes de front, bien à l'ouest de la capitale Kiev, les images publiées par le service ukrainien des Situations d'urgence montraient des dizaines de carcasses de voitures calcinées et un immeuble d'une dizaine d'étages ravagé par l'explosion et l'incendie ayant suivi.
Selon l'armée ukrainienne, "trois missiles" ont touché le parking et cet immeuble commercial du centre de la ville, abritant des bureaux et des petits commerces. Ils avaient été tirés depuis des sous-marins en mer Noire, a précisé le porte-parole de l'armée de l'air ukrainienne Iouri Ignat.
"Chaque jour, la Russie tue des civils, tue des enfants ukrainiens, tire des missiles sur des cibles civiles où il n'y a rien de militaire. Qu'est-ce que c'est, si ce n'est un acte ouvertement terroriste?", a dit Volodymyr Zelensky aussitôt après la frappe survenue en fin de matinée dans une région du pays jusqu'alors relativement épargnée par la guerre.
Le ministère russe de la Défense, cité sur Telegram par la rédactrice en chef du groupe de médias public Rossia Segodnya, Margarita Simonian, a affirmé avoir visé à Vinnytsia "la Maison des officiers, où des nationalistes avaient été déployés".
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est pour sa part dit "atterré", rappelant que l'organisation condamnait "toute attaque contre des civils ou des infrastructures civiles", selon son porte-parole.
L'UE a fustigé le "comportement barbare" de la Russie. "Ces atrocités à Vinnytsia sont les dernières d'une longue série d'attaques brutales visant les civils et les infrastructures civiles", ont déclaré dans un communiqué le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell et le commissaire européen à la gestion des crises Janez Lenarcic. "Il ne peut y avoir aucune impunité pour les violations et crimes commis par les forces russes et leurs responsables politiques".
Zelensky réclame un Tribunal spécial
Ces nouvelles frappes sont intervenues précisément au moment où se préparait à La Haye une conférence sur les crimes commis en Ukraine organisée par la Cour pénale internationale (CPI), la Commission européenne et les Pays-Bas.
Dans une intervention en visioconférence Volodymyr Zelensky a appelé à la création d'un "tribunal spécial" chargé de juger "les crimes de l'agression russe contre l'Ukraine".
Devant la conférence à La Haye, à laquelle participaient les ministres de la Justice et des Affaires étrangères des pays de l'UE, il avait fait état de 20 morts "dont trois enfants" et de "beaucoup" de blessés.
Une conférence sur les crimes commis en Ukraine a été organisée jeudi par la Cour pénale internationale (CPI), la Commission européenne et les Pays-Bas, jeudi à La Haye.
Les secours ukrainiens ont ensuite revu ce bilan à la hausse: 23 morts et 39 disparus.
Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, présent à La Haye, a dénoncé un nouveau "crime de guerre russe".
Au même moment, l'OSCE s'est de sont côté alarmée du traitement infligé par Moscou aux civils ukrainiens dans des "camps de filtrations" pour déterminer d'éventuels liens avec les forces armées. "Si c'est le cas, ces personnes sont séparées des autres et souvent disparaissent purement et simplement", soulignent les experts de l'OSCE dans un rapport.
Les frappes sur le sud se poursuivent
Depuis plusieurs semaines, les frappes russes loin des lignes de front étaient relativement rares. Mais la guerre fait désormais rage autour de villes comme le port stratégique de Mykolaïv, proche de la mer Noire, qui a été touché tôt jeudi matin par une "frappe massive de missiles" pour le deuxième jour consécutif.
"Deux écoles, des infrastructures de transport et un hôtel ont été endommagés", a déclaré la présidence dans son briefing matinal quotidien.
Les destructions à Mykolaïv
Les images diffusées par les autorités locales montrent les restes d'un bâtiment détruit par un bombardement, les travailleurs municipaux ramassant les débris éparpillés par l'attaque.
L'Ukraine a de son côté lancé depuis plusieurs semaines une contre-offensive pour reprendre Kherson, unique capitale régionale capturée par Moscou depuis le 24 février. Si la ligne de front reste relativement stable, ces attaques sont de plus en plus puissantes, avec de nouveaux systèmes de roquettes américains et européens, ciblant les dépôts d'armes.
Le Donbass
Les principaux combats restent toutefois concentrés sur l'est de l'Ukraine et le Donbass, bassin industriel et minier que Moscou a promis de conquérir entièrement.
Selon le gouverneur de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï, "les attaques massives d'artillerie et de mortier se poursuivent (et) les Russes tentent de percer vers Siversk et d'ouvrir la voie vers Bakhmout", où un civil est mort dans des bombardements dans la nuit de mercredi à jeudi.
Les destructions à Lyssytchansk dans l'est de l'Ukraine, sous le contrôle des forces russes et séparatistes, après le retrait ukrainien ces dernières semaines. Les quelques habitants vivent sans électricité et sans approvisionnement régulier en eau et en nourriture.
Les séparatistes prorusses soutenus par Moscou affirment de leur côté être proche d'y remporter une nouvelle victoire, quelques jours après avoir pris plusieurs villes d'importance.
"Siversk est sous notre contrôle opérationnel, ce qui signifie que l'ennemi peut être touché par nos tirs dans toute la zone", a déclaré un responsable séparatiste, Daniïl Bezsonov, cité par l'agence de presse russe TASS.
L'AFP n'était pas en mesure de confirmer de façon indépendante cette information.
Un peu plus au nord, dans la région d'Izioum, "on creuse quand c'est calme, on se cache quand ça tire", confiait à l'AFP un soldat ukrainien dans des tranchées labyrinthiques de plusieurs dizaines de mètres de long construites par l'armée ukrainienne, au son des tirs d'artillerie.
Un des officiers déclarait toutefois que "la situation est sous contrôle", affirmant que l'armée russe n'avançait plus dans cette zone et que l'objectif pour l'Ukraine était désormais "la victoire totale".
Avec AFP
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