Ici Beyrouth est allé à la rencontre de l’ex-champion du Liban (7 fois) d’escrime Dany Haddad. Haddad vit désormais à Valence, en Espagne. Il revient sur les grandes étapes de sa carrière.
Le fleurettiste Dany Haddad a été l’un des escrimeurs libanais et arabes le plus brillant au cours des années 70 et 80. Né en 1960, Dany Haddad est le fils du défunt Victor Haddad, ex-président et fondateur du club Kahraba Zouk. Au cours de sa carrière, Haddad a brigué plusieurs titres importants et a participé à deux éditions des jeux Olympiques d’été (1980 et 1984). Il est resté dans la mémoire collective pour sa brillante technique dans la pratique de son sport, aussi bien défensivement qu’offensivement, qui faisait plier ses adversaires les uns après les autres. Haddad aura été, au total, sacré sept fois champion du Liban.
Dans un entretien exclusif accordé à Ici Beyrouth, Dany Haddad revient sur les moments-clé de sa carrière. «J’ai commencé l’escrime chez moi à la maison à l’âge de neuf ans, sous la houlette de l’entraîneur Michel Khoury et de mon voisin Jean Mamo à Zouk, explique-t-il. Je me suis ensuite entraîné avec le club beyrouthin Chabeb, qui avait pour siège le quartier général du parti des phalanges à Saïfi. J’ai côtoyé dans ma carrière plusieurs entraîneurs comme Fouad Roukoz, Guy Darricau, Moufid Dana et Faouzi Merhi. Plusieurs d’entre eux étaient de brillants escrimeurs. J’ai également côtoyé des joueurs tels que Michel Saikali et Ali Cheker.»
Actif malgré la guerre civile libanaise
«Malheureusement, la guerre a éclaté en 1975. Dans les premières années de guerre, je me suis illustré dans les catégories des moins de 16 ans et les moins de 20 ans, en remportant plusieurs titres», souligne le fleurettiste. À cette époque, le club de Kahraba Zouk a été fondé, et l’escrime était le sport dominant au club avec le basket-ball et le volley-ball. Dans ma génération, les meilleurs escrimeurs étaient Michel Youssef, Joseph Habib, Joseph Rahme et Georges Michon», précise Dany Haddad. «Parallèlement à ma carrière d’escrimeur, je pratiquais également le basket au collège Saint-Joseph Antoura et à Kahraba. J’ai participé à plusieurs championnats locaux ainsi qu’aux tournois internationaux organisés au Liban, dont une compétition organisée dans la salle des ambassadeurs au Casino du Liban, avec la participation d’escrimeurs d’Italie et du Chili. Lors d’une de mes victoires, c’est le président défunt Bachir Gemayel qui m’avait remis ma médaille, et j’en garde un très bon souvenir», poursuit-il. «J’ai notamment participé aux championnats du monde scolaire à Londres en 1975, mais un des moments forts de ma carrière reste ma participation aux jeux Olympiques de Moscou en 1980, et à ceux de Los Angeles en 1984. J’ai également pris part aux championnats universitaires de Mexico en 1979 et à deux éditions des championnats d’Asie au Japon et en Corée du Sud», se souvient Haddad.
Haddad est très reconnaissant envers son entraîneur Guy Darricault, «qui m’a beaucoup influencé et qui a été une source d’inspiration». «Sans oublier mon père, qui m’a beaucoup soutenu», ajoute-t-il.
Victime de kidnapping
Concernant son activité actuelle, Haddad souligne qu’«après mes études scolaires à Antoura, j’ai suivi des études de médecine à l’Université américaine de Beyrouth, pendant sept ans». «Je souhaite raconter que j’ai été victime de kidnapping en 1983, mais je n’ai pas pu profiter de mes compétences en escrime pour échapper aux ravisseurs, raconte-t-il en souriant. Après ma libération, je suis allé vivre aux États-Unis, avant de revenir au Liban, puis repartir au Canada, où j’ai travaillé pendant deux ans dans un hôpital. Je suis ensuite allé vivre à Marseille pendant 32 ans, et j’habite désormais à Valence, en Espagne. J’y travaille actuellement dans le secteur des transports. J’effectue beaucoup de déplacements dans le cadre de mon activité, dans des pays comme l’Afrique du Sud et les Émirats arabes unis. Et je continue à pratiquer l’escrime de temps en temps à Valence.»
Haddad précise qu’il a deux enfants. «Une fille nommée Christiana (26 ans) et un fils nommé Tommy (21 ans), qui pratique l’escrime.» «Malgré mes longues années d’exil, je reste très attaché au Liban et au club de Kahraba» souligne-t-il. «Je continue à suivre l’escrime local et international. Il y a beaucoup de jeunes talents au Liban, et la Fédération, présidée par Jihad Salameh, fait un excellent travail», ajoute Dany Haddad en guise de conclusion.
Le fleurettiste Dany Haddad a été l’un des escrimeurs libanais et arabes le plus brillant au cours des années 70 et 80. Né en 1960, Dany Haddad est le fils du défunt Victor Haddad, ex-président et fondateur du club Kahraba Zouk. Au cours de sa carrière, Haddad a brigué plusieurs titres importants et a participé à deux éditions des jeux Olympiques d’été (1980 et 1984). Il est resté dans la mémoire collective pour sa brillante technique dans la pratique de son sport, aussi bien défensivement qu’offensivement, qui faisait plier ses adversaires les uns après les autres. Haddad aura été, au total, sacré sept fois champion du Liban.
Dans un entretien exclusif accordé à Ici Beyrouth, Dany Haddad revient sur les moments-clé de sa carrière. «J’ai commencé l’escrime chez moi à la maison à l’âge de neuf ans, sous la houlette de l’entraîneur Michel Khoury et de mon voisin Jean Mamo à Zouk, explique-t-il. Je me suis ensuite entraîné avec le club beyrouthin Chabeb, qui avait pour siège le quartier général du parti des phalanges à Saïfi. J’ai côtoyé dans ma carrière plusieurs entraîneurs comme Fouad Roukoz, Guy Darricau, Moufid Dana et Faouzi Merhi. Plusieurs d’entre eux étaient de brillants escrimeurs. J’ai également côtoyé des joueurs tels que Michel Saikali et Ali Cheker.»
Actif malgré la guerre civile libanaise
«Malheureusement, la guerre a éclaté en 1975. Dans les premières années de guerre, je me suis illustré dans les catégories des moins de 16 ans et les moins de 20 ans, en remportant plusieurs titres», souligne le fleurettiste. À cette époque, le club de Kahraba Zouk a été fondé, et l’escrime était le sport dominant au club avec le basket-ball et le volley-ball. Dans ma génération, les meilleurs escrimeurs étaient Michel Youssef, Joseph Habib, Joseph Rahme et Georges Michon», précise Dany Haddad. «Parallèlement à ma carrière d’escrimeur, je pratiquais également le basket au collège Saint-Joseph Antoura et à Kahraba. J’ai participé à plusieurs championnats locaux ainsi qu’aux tournois internationaux organisés au Liban, dont une compétition organisée dans la salle des ambassadeurs au Casino du Liban, avec la participation d’escrimeurs d’Italie et du Chili. Lors d’une de mes victoires, c’est le président défunt Bachir Gemayel qui m’avait remis ma médaille, et j’en garde un très bon souvenir», poursuit-il. «J’ai notamment participé aux championnats du monde scolaire à Londres en 1975, mais un des moments forts de ma carrière reste ma participation aux jeux Olympiques de Moscou en 1980, et à ceux de Los Angeles en 1984. J’ai également pris part aux championnats universitaires de Mexico en 1979 et à deux éditions des championnats d’Asie au Japon et en Corée du Sud», se souvient Haddad.
Haddad est très reconnaissant envers son entraîneur Guy Darricault, «qui m’a beaucoup influencé et qui a été une source d’inspiration». «Sans oublier mon père, qui m’a beaucoup soutenu», ajoute-t-il.
Victime de kidnapping
Concernant son activité actuelle, Haddad souligne qu’«après mes études scolaires à Antoura, j’ai suivi des études de médecine à l’Université américaine de Beyrouth, pendant sept ans». «Je souhaite raconter que j’ai été victime de kidnapping en 1983, mais je n’ai pas pu profiter de mes compétences en escrime pour échapper aux ravisseurs, raconte-t-il en souriant. Après ma libération, je suis allé vivre aux États-Unis, avant de revenir au Liban, puis repartir au Canada, où j’ai travaillé pendant deux ans dans un hôpital. Je suis ensuite allé vivre à Marseille pendant 32 ans, et j’habite désormais à Valence, en Espagne. J’y travaille actuellement dans le secteur des transports. J’effectue beaucoup de déplacements dans le cadre de mon activité, dans des pays comme l’Afrique du Sud et les Émirats arabes unis. Et je continue à pratiquer l’escrime de temps en temps à Valence.»
Haddad précise qu’il a deux enfants. «Une fille nommée Christiana (26 ans) et un fils nommé Tommy (21 ans), qui pratique l’escrime.» «Malgré mes longues années d’exil, je reste très attaché au Liban et au club de Kahraba» souligne-t-il. «Je continue à suivre l’escrime local et international. Il y a beaucoup de jeunes talents au Liban, et la Fédération, présidée par Jihad Salameh, fait un excellent travail», ajoute Dany Haddad en guise de conclusion.
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