Après avoir contribué à la propagation d'incendies dévastateurs dans l'Ouest du pays, la canicule se déplace vers l'est de la France, entraînant avec elle des épisodes de chaleur quasi inédits. Les massifs forestiers de l'Hexagone ferment les uns après les autres afin d'éviter au maximum de nouveaux brasiers.
La canicule se déplaçait vers l'est de la France mardi 19 juillet, laissant dans son sillage des incendies ravageurs, avec des dizaines de milliers de personnes évacuées et d'hectares détruits, y compris dans des régions jusque-là épargnées, symbole des effets du réchauffement climatique.
Alors que toute l'Europe occidentale suffoque sous la chaleur extrême, Météo-France a levé tôt mardi la vigilance rouge canicule sur 15 départements de la façade atlantique, mais 73 restent placés en vigilance orange, avec des températures en hausse, entre 37 et 40 °C dans l'est, et des orages localement violents prévus dans le sud-ouest.
La canicule a provoqué des incendies dévastateurs dans l'ouest de la France (AFP)
Dans cette région, les deux gigantesques incendies qui sévissent depuis le 12 juillet en Gironde ont brûlé plus de 19.000 hectares de forêt. Leurs fumées et odeurs, poussées par le vent, ont été ressenties dans la nuit jusqu'à Bordeaux et même plus au nord.
Près de 1.700 pompiers venus de toute la France, appuyés par d'importants moyens aériens, sont mobilisés contre les deux brasiers qui ont brûlé 6.500 hectares de forêt à La Teste-de-Buch près d'Arcachon et 12.800 à Landiras, à 50 km à l'est, où un homme a été placé en garde à vue, l'enquête se dirigeant vers "un acte volontairement malveillant".
Face à ces feux gigantesques, 37.000 personnes ont dû être évacuées au total en six jours.
Des régions où l'on n'avait pas l'habitude de ce genre d'événements sont également touchées, comme en Bretagne, où près de 1.400 hectares de végétation sont partis en fumée dans les Monts d'Arrée (Finistère) et 500 personnes ont été évacuées, dans un incendie déclenché quelques heures après les records de chaleur historiques enregistrés lundi, avec 39,3°C à Brest ou 40,5°C à Rennes.
Le pays entier est en alerte.
La Gironde a été particulièrement touchée (AFP)
Les 25 massifs forestiers des Bouches-du-Rhône sont fermés jusqu'au 25 juillet et en Occitanie, les incendies se sont multipliés lundi, attisés par le vent d’autan.
L'Office national des forêts a fermé les routes forestières à la circulation en Ile-de-France, en Normandie et dans les Hauts-de-France, où 252 hectares ont brûlé depuis le 20 juin dans le département de l'Oise, qui a entièrement interdit l'accès aux forêts.
"Le changement climatique amplifie les paramètres favorables aux incendies: sécheresse, vent, fortes températures fragilisent les forêts qui souffrent. Le phénomène est trop, très rapide pour les forêts", a estimé sur France Inter Françoise Alriq, directrice adjointe de la fédération des communes forestières de France, évoquant, notamment pour l'incendie de Landiras, un "phénomène qu'on peut qualifier de méga-feu".
Les chiffres parlent d'eux-même: selon Météo-France, nous sommes dans la 45e vague de chaleur en France métropolitaine depuis 1947, et leur rythme s’accélère.
Sur les 35 dernières années, elles ont ainsi été trois fois plus nombreuses que sur les 35 années précédentes. Et le nombre de jours de vagues de chaleur a été multiplié par 9.
Depuis 2010, seule l'année 2014 a été épargnée et la vague de chaleur actuelle est déjà la deuxième cette année, après l'épisode très précoce et intense du mois de juin.
La moyenne des températures maximales lundi sur la France (dans 30 stations de référence réparties sur tout le territoire) a été la deuxième plus élevée jamais enregistrée, avec 37,6°C, après le 5 août 2003, qui avait culminé à 37,7°C, au coeur d'une canicule historique et meurtrière.
Le maximum a été atteint à Biscarrosse, dans les Landes, avec 42,6°C. De nombreux autres records ont été battus, selon des valeurs provisoires relevées lundi à 17h, et qui pourraient encore être légèrement révisées par Météo-France.
Mais les températures minimales dans la nuit de dimanche à lundi ne sont pas montées aussi haut qu'on l'avait craint, faisant baisser la moyenne de toutes les températures sur les 24 heures de lundi à 28°C, en 14e position, loin du record à 29,4°C détenu ex-aequo par le 25 juillet 2019 et le 5 août 2003.
Canicule et incendies laissent dans leur sillage de nombreux dégâts. Ainsi, au pied de la dune du Pilat, les cinq campings "ont brûlé à 90%", a dit la préfète de Gironde, Fabienne Buccio.
La multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes est une conséquence directe du réchauffement climatique selon les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre augmentant leur intensité, leur durée et leur fréquence.
Avec AFP
La canicule se déplaçait vers l'est de la France mardi 19 juillet, laissant dans son sillage des incendies ravageurs, avec des dizaines de milliers de personnes évacuées et d'hectares détruits, y compris dans des régions jusque-là épargnées, symbole des effets du réchauffement climatique.
Alors que toute l'Europe occidentale suffoque sous la chaleur extrême, Météo-France a levé tôt mardi la vigilance rouge canicule sur 15 départements de la façade atlantique, mais 73 restent placés en vigilance orange, avec des températures en hausse, entre 37 et 40 °C dans l'est, et des orages localement violents prévus dans le sud-ouest.
La canicule a provoqué des incendies dévastateurs dans l'ouest de la France (AFP)
Des milliers d'hectares de forêt partis en fumée
Dans cette région, les deux gigantesques incendies qui sévissent depuis le 12 juillet en Gironde ont brûlé plus de 19.000 hectares de forêt. Leurs fumées et odeurs, poussées par le vent, ont été ressenties dans la nuit jusqu'à Bordeaux et même plus au nord.
Près de 1.700 pompiers venus de toute la France, appuyés par d'importants moyens aériens, sont mobilisés contre les deux brasiers qui ont brûlé 6.500 hectares de forêt à La Teste-de-Buch près d'Arcachon et 12.800 à Landiras, à 50 km à l'est, où un homme a été placé en garde à vue, l'enquête se dirigeant vers "un acte volontairement malveillant".
Face à ces feux gigantesques, 37.000 personnes ont dû être évacuées au total en six jours.
Des régions où l'on n'avait pas l'habitude de ce genre d'événements sont également touchées, comme en Bretagne, où près de 1.400 hectares de végétation sont partis en fumée dans les Monts d'Arrée (Finistère) et 500 personnes ont été évacuées, dans un incendie déclenché quelques heures après les records de chaleur historiques enregistrés lundi, avec 39,3°C à Brest ou 40,5°C à Rennes.
Le pays entier est en alerte.
La Gironde a été particulièrement touchée (AFP)
Fermeture des forêts
Les 25 massifs forestiers des Bouches-du-Rhône sont fermés jusqu'au 25 juillet et en Occitanie, les incendies se sont multipliés lundi, attisés par le vent d’autan.
L'Office national des forêts a fermé les routes forestières à la circulation en Ile-de-France, en Normandie et dans les Hauts-de-France, où 252 hectares ont brûlé depuis le 20 juin dans le département de l'Oise, qui a entièrement interdit l'accès aux forêts.
"Le changement climatique amplifie les paramètres favorables aux incendies: sécheresse, vent, fortes températures fragilisent les forêts qui souffrent. Le phénomène est trop, très rapide pour les forêts", a estimé sur France Inter Françoise Alriq, directrice adjointe de la fédération des communes forestières de France, évoquant, notamment pour l'incendie de Landiras, un "phénomène qu'on peut qualifier de méga-feu".
Les chiffres parlent d'eux-même: selon Météo-France, nous sommes dans la 45e vague de chaleur en France métropolitaine depuis 1947, et leur rythme s’accélère.
Sur les 35 dernières années, elles ont ainsi été trois fois plus nombreuses que sur les 35 années précédentes. Et le nombre de jours de vagues de chaleur a été multiplié par 9.
Depuis 2010, seule l'année 2014 a été épargnée et la vague de chaleur actuelle est déjà la deuxième cette année, après l'épisode très précoce et intense du mois de juin.
Des moyennes en hausse
La moyenne des températures maximales lundi sur la France (dans 30 stations de référence réparties sur tout le territoire) a été la deuxième plus élevée jamais enregistrée, avec 37,6°C, après le 5 août 2003, qui avait culminé à 37,7°C, au coeur d'une canicule historique et meurtrière.
Le maximum a été atteint à Biscarrosse, dans les Landes, avec 42,6°C. De nombreux autres records ont été battus, selon des valeurs provisoires relevées lundi à 17h, et qui pourraient encore être légèrement révisées par Météo-France.
Mais les températures minimales dans la nuit de dimanche à lundi ne sont pas montées aussi haut qu'on l'avait craint, faisant baisser la moyenne de toutes les températures sur les 24 heures de lundi à 28°C, en 14e position, loin du record à 29,4°C détenu ex-aequo par le 25 juillet 2019 et le 5 août 2003.
Canicule et incendies laissent dans leur sillage de nombreux dégâts. Ainsi, au pied de la dune du Pilat, les cinq campings "ont brûlé à 90%", a dit la préfète de Gironde, Fabienne Buccio.
La multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes est une conséquence directe du réchauffement climatique selon les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre augmentant leur intensité, leur durée et leur fréquence.
Avec AFP
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