Le chef du Parlement Nabih Berry ne semble plus enthousiaste à l’idée de convoquer les députés à élire un nouveau président de la République début septembre, plus précisément le 7, comme il l’avait précédemment promis aux ambassadeurs des pays occidentaux. Ceci, pour plus d’une raison, la plus importante étant liée au tandem chiite qui ne s’est toujours pas entendu sur un candidat présidentiel précis. De plus, Nabih Berry tient à garder l’initiative et le contrôle de cette échéance. Dès lors, et selon des milieux bien informés, Berry s’apprêterait à convoquer une séance pour élire le président durant le second mois du délai constitutionnel, c’est-à-dire en octobre, avant les dix derniers jours du mandat actuel, et dans ce cas, et selon la Constitution, le Parlement sera dans l’obligation de se réunir, sans convocation préalable.

Le manque d’enthousiasme de la part de Nabih Berry indique une possibilité de vacance présidentielle en raison de l’absence d’un accord entre les forces politiques. Un responsable politique cite un dirigeant haut placé affirmant que le Liban va tomber dans un vide contrôlé pendant un mois, au cours duquel un accord sera conclu sur un président selon la formule de Doha 2, en l’absence même d’une conférence, car toutes les forces adhèrent à Taëf et à la Constitution. Certaines demandes de changement du système restent toujours sans réponse.