La Maison-Blanche a réagi sur la question de la démarcation des frontières maritimes entre le Liban et Israël, soulignant à travers un communiqué que "les États-Unis cherchent à rapprocher les points de vue entre les deux pays, et qu’une solution à ce dossier est possible". Elle a ajouté que cette affaire constitue "une priorité pour l’administration Biden".

Les négociations auraient progressé entre le Liban et l’État hébreu, après la levée de principaux obstacles. On s’attend à ce que le médiateur américain Amos Hochstein retourne au Liban – avec un mois de retard – afin de transmettre la réponse d’Israël avant le milieu du mois courant. Cependant, la réponse de Tel-Aviv ne serait pas encore définitive. Certains cercles qui accompagnent l’émissaire américain affirment que le gouvernement de Yaïr Lapid préfère reporter la signature de l’accord jusqu’à après les élections législatives israéliennes.

Cette possibilité de retard n’aurait pas été jugée satisfaisante par Beyrouth qui préférerait conclure cet accord et entamer le chantier du forage gazier. À l’occasion de la 44ᵉ commémoration de la disparition de l’imam Moussa al-Sadr, le président de la Chambre Nabih Berry aurait demandé aux deux sociétés pétrolières, Total et Eni, de commencer leur travail de forage dans les champs gaziers incontestés au plus tôt, afin de sauver les richesses gazières du Liban. Un responsable arabe révèle qu’un bras de fer se jouerait entre le Qatar, les Émirats arabes unis et la Turquie, qui ont entrepris de lancer des appels d’offres pour remplacer la société pétrolière russe Novatek.