Dans un discours tenu à Tyr à l’occasion de la 44ᵉ commémoration de la disparition de l’imam Moussa Sadr, le président de la Chambre Nabih Berry a tiré à boulets rouges sur le député et chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil, sur sa formation politique, ainsi que sur le mandat présidentiel, sans pour autant les nommer, faisant aussi allusion au Hezbollah, aux Forces libanaises et à l’opposition en général.

Évoquant le dossier de l’électricité, le président du Parlement a cité l’excuse notoire utilisée maintes fois par le régime: "On ne nous a pas laissé faire". Ce qui a poussé Georges Atallah (membre du CPL) à quitter les lieux, pour y revenir une fois les interventions politiques terminées. À noter que le vice-président de la Chambre Élias Bou Saab, le ministre de l’Énergie Walid Fayad et d’autres membres du parti aouniste étaient présents, mais sont restés sur place.

Dans une attitude pour le moins inhabituelle, Nabih Berry a ignoré la présence de Walid Fayad, ne lui demandant même pas d’accélérer la formation du comité de réglementation de l’électricité. Certains participants ont interprêté ceci comme un message clair indiquant que le président de la Chambre ne souhaite pas ouvrir une nouvelle page avec Gebran Bassil. Tout en sachant que le Hezbollah s’efforce d’entreprendre des démarches dans cette direction.