La France chercherait à obtenir l’aide de l’Arabie saoudite pour resserrer les rangs de la communauté sunnite au Liban et renforcer sa position politique, jugée essentielle pour faciliter l’élection d’un président de la République.

Depuis le retrait de l’ancien Premier ministre Saad Hariri de la vie politique en 2022 et la suspension des activités politiques de son parti, le Courant du Futur, la communauté sunnite se retrouve sans véritable leadership, les représentants sunnites actuels n’ayant pas réussi à s’imposer comme une référence forte. La France souhaite voir une autorité sunnite établie sur le terrain, car l’élection d’un président est impossible sans la participation de la composante politique sunnite.

Un responsable français estime que "la situation doit être résolue au sein de la communauté sunnite avant l’élection d’un président de la République".

Selon des sources informées, la récente visite de l’émissaire spécial du président français pour le Liban, Jean-Yves Le Drian, à Riyad visait à inciter l’Arabie saoudite à jouer un rôle actif dans l’unification des rangs sunnites.

Selon une information concordante, il a été rapporté que le président français, Emmanuel Macron, prévoit de solliciter l’aide d’un éminent homme d’affaires français d’origine libanaise lorsque les conditions internationales seront propices à l’élection d’un président libanais. Cet homme d’affaires, choisi pour ses réussites et son influence, serait chargé de diriger le pays avec un gouvernement constitué d’une petite équipe de travail, incluant des personnalités libanaises indépendantes, dont certaines exercent à l’étranger. Sa mission serait de concevoir un plan de sauvetage, de commencer à mettre en œuvre les réformes nécessaires et de stimuler le secteur privé.