La rencontre à Paris entre la délégation diplomatique et sécuritaire saoudienne et des responsables français du même rang, concernés par le dossier libanais, a coïncidé avec la présence de personnalités politiques libanaises présentes dans la capitale française. Deux personnalités libanaises ont pu s’entretenir avec le chef de la délégation saoudienne et représentant de la cour royale, le ministre Nizar Alaoula. À la suite de ces entretiens, des informations ont été transmises selon lesquelles la France, l’Union européenne, les États-Unis et les pays arabes, notamment l’Arabie saoudite et les pays du Golfe, font pression pour que l’élection présidentielle ait lieu dans les délais constitutionnels. À ce sujet, un responsable européen a confié: " Comme que nous avons réussi à organiser les élections législatives à la date prévue, malgré les nombreuses tentatives de les reporter, nous œuvrerons pour mener cette échéance cruciale à temps, car les délais constitutionnels se doivent d’être respectés ".

Après une entrevue avec un diplomate occidental, un homme politique libanais a affirmé que l’élection présidentielle aura lieu avant le 31 octobre, et probablement avant le 15 octobre… Certains milieux politiques croient savoir que la France se soucie plus du respect du délai constitutionnel, que du candidat lui-même. La position française tranche ainsi avec celle des États-Unis et de l’Arabie saoudite, qui eux veulent un président souverain qui se démarquera de la politique et du mandat de Michel Aoun.