Le président de la République Michel Aoun tente de marchander l’ouverture d’une session parlementaire extraordinaire. M. Aoun tient à obtenir des gains politiques, dont le moindre est la levée du blocage sur les réunions du Conseil des ministres. En contrepartie, le président du Parlement Nabih Berry utilise un autre moyen de pression, en l’occurrence la question des députés du Courant patriotique libre au gouvernement sur les raisons pour lesquelles le président du Conseil n’a pas encore appelé son gouvernement à se réunir. La question des députés du CPL a été déjà adressée par M. Berry directement au Premier ministre afin qu’il y réponde dans un délai constitutionnel de 15 jours. Suite à quoi l’Assemblée générale doit se réunir pour prendre connaissance de la réponse. Si la réponse apportée par le gouvernement n’est pas satisfaisante, la question se transforme en interpellation au gouvernement. Pour ce faire, une session extraordinaire est nécessaire pour que la question suive le processus constitutionnel propre au régime parlementaire. C’est donc à celui qui jettera l’éponge avant l’autre, d’autant plus qu’il s’avère que la confrontation se situe entre MM. Aoun et Berry. Le débat sur l’ouverture d’une session parlementaire extraordinaire donnera-t-il un nouveau souffle au compromis qui a récemment échoué?