En dépit des obstacles rencontrés au départ par les avocats chargés du dossier, la plainte présentée fin décembre par des habitants de Aïn el-Remmaneh contre le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans les incidents sanglants d’octobre dernier avait finalement été acceptée et enregistrée par la procureure général près la Cour de cassation du Mont Liban, Ghada Aoun.

Cependant, les contacts iraient bon train pour tenter d’obstruer le processus judiciaire à ce niveau, le responsable de la sécurité et de la coordination au sein du parti chiite, Wafic Safa, estimant que la plainte constitue une “tentative d’exploitation” de l’incident par des parties extérieures, en allusion aux Forces libanaises. Il convient de rappeler que cette plainte constituait une réponse mimétique à celle présentée en octobre, sous l’impulsion du Hezbollah, contre le président des FL, Samir Geagea, dans cette même affaire des incidents de Tayyouné-Aïn el-Remmaneh.

L’issue serait que les deux plaintes restent entre les mains de la procureure générale en attendant la décision du tribunal militaire sur le dossier des incidents. Le contexte des deux plaintes devrait accélérer la libération des habitants de Aïn el-Remmaneh détenus pour les besoins de l’enquête et clôturer le dossier devant la justice, selon des sources proches du dossier.