Ahmed bin Abdulaziz Kattan, conseiller à la Cour royale d’Arabie saoudite, pourrait prendre les fonctions de l’ambassadeur du Royaume à Beyrouth, Walid Boukhari, dont le mandat tire à sa fin. Nommé ministre en janvier, M. Kattan a longtemps été membre du personnel de l’ambassade saoudienne à Washington. Diplomate chevronné, il a une connaissance solide du dossier des réfugiés palestiniens et des rouages onusiens.

De sources politiques proches de Riyad, on affirme que M. Boukhari a passé le Ramadan en Arabie saoudite pour des considérations liées à la présidentielle au Liban, le Royaume étant soucieux de "rester à l’écart des affaires internes libanaises". Mais aussi pour éviter que "les iftars qu’aurait donné l’ambassadeur ou auxquels il aurait pris part ne soient mal interprétés". Aussi, l’ambassade d’Arabie saoudite s’est-elle abstenue d’organiser des iftars à l’occasion du mois du jeûne, comme il est de coutume, "les responsables saoudiens voulant rester neutres, principalement au niveau de la rue sunnite libanaise".

D’après les mêmes sources, on affirme que M. Boukhari devrait entamer prochainement ses visites d’adieu. Il devrait, souligne-t-on, être reçu dans les prochains jours par le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, et le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt.