Fin juin, la société d’audit Alvarez & Marsal, qui avait été chargée par le gouvernement libanais, en septembre 2021, d’examiner les comptes de la Banque du Liban, a remis au ministère des Finances, un document qui a vite servi d’excuse au CPL pour relancer sa campagne contre la banque centrale et certains parmi les adversaires politiques de ce parti. Dans la foulée, le ministre sortant des Finances, Youssef el-Khalil, a été accusé de le dissimuler.

Qu’en est-il au juste ? Ce qui a été appelé par le CPL le rapport préliminaire d’Alvarez & Marsal pour l’audit juricomptable des comptes et des activités financières de la BDL n’est en fait que le brouillon d’une première mouture. Il s’agit d’un projet d’audit légal préliminaire qui a été soumis au ministre des Finances pour qu’il formule ses remarques.

Le document remis à Youssef el-Khalil est constitué de 300 pages fullscape dont 40 qui reprennent des articles de presse traitant de l’audit juricomptable et de la BDL. Le reste est un exposé des faits, sans révélations nouvelles et sans responsabilités déterminées. Il n’est pas fait mention non plus de noms ni d’une répartition des pertes.

Son contenu est grosso modo connu du public. Youssef el-Khalil doit ainsi s’assurer que les faits relatés sont précis, avant de renvoyer le texte au cabinet d’audit pour qu’il rédige la première mouture de son rapport.

Celui-ci s’inscrit dans le prolongement de l’audit déjà effectué par le gouverneur de la BDL, Riad Salamé en 2021 également, alors que deux cabinets analysent régulièrement les comptes de la BDL.

La table des matières du document (Photo Ici Beyrouth)