Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, est prêt à reconsidérer sa position au sujet du candidat du Hezbollah à la présidence, le chef des Marada, Sleiman Frangié. Mais pour cela, il pose une série de conditions rédhibitoires pour le moins que l’on puisse dire. Aussi, Gebran Bassil veut-il obtenir des garanties qu’il désignera lui-même le commandant en chef de l’armée, le gouverneur de la Banque du Liban, le président du Conseil supérieur de la magistrature et le président du Fonds souverain. Plus encore, il veut obtenir le droit de veto pour les nominations administratives, notamment celles aux postes réservés aux chrétiens.

Ces requêtes auraient mis le Hezbollah mal à l’aise d’autant que Sleiman Frangié ne les accepterait pas. D’ailleurs, dans les milieux du Hezb, on estime qu’il s’agit de conditions rédhibitoires.

Il n’en reste pas moins que les pourparlers entre les deux parties se poursuivent dans le but évident de faire passer le temps jusqu’en septembre, date de la prochaine réunion du groupe des cinq (États-Unis, France, Arabie saoudite, Qatar et Égypte), qui doit plancher, une fois de plus, sur le dossier libanais.