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Dans le cadre des discussions engagées à plus d’un niveau en vue de paver la voie à un redressement socio-économique dans le pays, les milieux financiers soulignent que l’un des facteurs d’un tel redressement est la restructuration des banques en vue de la relance du secteur bancaire. Mais avant d’ouvrir le dossier de la restructuration des banques, une question vitale se pose, comme préalable: l’État remboursera-t-il les déposants? Une question qui en entraine d’autres, non moins primordiales: l’Etat remboursera-t-il la totalité des dépôts ou une partie? Quand? Et sur quelle base?

Les milieux financiers susmentionnés soulignent qu’il ne saurait être question de restructuration des banques avant d’apporter des réponses claires à ces questions, d’autant qu’il est solidement établi que c’est l’État qui est le principal responsable de la dilapidation des réserves de la Banque du Liban en devises étrangères et de ce fait l’État est tenu de rembourser aux déposants leur argent qu’il a détourné et gaspillé, comme conséquence d’une non gouvernance, plus dévastatrice qu’une mauvaise gouvernance !

La responsabilité de l’État ne se limite pas, en outre, à ce dernier point.  Les sources financières précitées indiquent en effet qu’il ressort de la dernière mission effectuée à Beyrouth par une délégation du Fonds Monétaire Internationale que le FMI pose comme condition préalable à des négociations et à un accord avec le Liban que le gouvernement élabore un budget réaliste, reflétant la situation réelle dans le pays, et non pas un budget chimérique basé sur des supputations et des chiffres virtuels.