Dans les milieux des organismes économiques, on compare aujourd’hui les appels à une majoration des salaires dans les secteurs public et privé au scénario catastrophe de 2017. Cette année-là, le Parlement libanais avait approuvé une nouvelle grille des salaires à quelques mois des législatives, à des fins strictement électorales, et sans tenir compte des avertissements des organismes économiques et de la Banque centrale qui mettaient en garde contre la faillite du Liban. Effectivement, la grille des salaires qui a finalement coûté au Trésor bien plus que les sommes avancées par les députés à titre d’estimation, a fini par accélérer l’effondrement financier du pays. Aujourd’hui, cette même classe politique veut relever les salaires des fonctionnaires alors que le Trésor est à sec et contraindre le secteur privé à faire de même alors que les entreprises privées qui n’ont pas encore fermé leurs portes, peinent à survivre dans un pays dont la crise économique et financière est considérée comme étant la pire de l’histoire. Faute de pouvoir passer à l’acte et contraindre un pays en faillite à faire part de largesses maladroites, elle doit se contenter de rhétorique électorale.