Selon des sources proches du Hezbollah, la formation pro-iranienne a suivi de près les préparatifs du dîner qui a scellé le rapprochement entre le chef des Marada, Sleiman Frangié, son candidat à la présidence de la République, et le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, à la résidence de ce dernier à Yarzé.

De mêmes sources, on indique que M. Frangié a pris la décision de rencontrer le général Aoun, à la suite d’une visite d’un diplomate arabe à Bnachii. Ce dernier a expliqué à son hôte que le mandat du commandant en chef de l’armée sera prolongé pour une année supplémentaire et lui a conseillé de se "réconcilier" avec lui, en lui expliquant qu’une réconciliation sera dans son intérêt.

Selon les mêmes informations, un ancien ministre proche du chef des Marada s’est chargé d’organiser la rencontre. Il a d’abord tenu une réunion avec des responsables du Hezb qui ont encouragé la démarche, en estimant, à leur tour, qu’elle est dans l’intérêt de Sleiman Frangié. Une fois le feu vert hezbollahi obtenu, les préparatifs de la rencontre ont été lancés.

Le timing du dîner a été choisi par M. Frangié, dont les milieux ont fait par la suite fuiter l’information à la presse. Le dîner s’est tenu, rappelle-t-on, à la veille de la réunion parlementaire au cours de laquelle le départ à la retraite du général Aoun et d’autres responsables de sécurité a été retardé, au grand dam du chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil.

En choisissant la date, le chef des Marada a voulu adresser des messages dans plusieurs directions. Dans ce contexte, un député de l’opposition a vu dans l’initiative de ce dernier, un message indirect mais très clair du Hezb, au commandant de la Troupe. Ce message pourrait prendre tout son sens avec le début de la nouvelle année.