L’opposition au sein du Courant patriotique libre (CPL) au chef du parti, le député Gebran Bassil, se concrétise de plus en plus; plusieurs membres auraient boycotté nombre de réunions.
Les dissidents ont émis des remarques au sujet des tendances politiques de M. Bassil, notamment sa position récente impliquant qu’il "souhaiterait" retourner sous l’aile du Hezbollah en signant un accord avec Hassan Nasrallah qui inclurait l’élection présidentielle.
Selon certaines informations recueillies par Ici Beyrouth, une fois qu’un cessez-le-feu sera décidé à Gaza, le Hezbollah se tournera vers l’élection présidentielle. D’après des sources proches de la formation pro-iranienne, un pacte potentiel serait envisagé par M. Bassil et le tandem chiite Hezbollah-Amal. En vertu de ce pacte, le Hezb laisserait tomber son candidat, Sleimane Frangié, chef des Marada – en échange du soutien par le CPL d’un deuxième candidat du tandem – à condition que M. Bassil ait son mot à dire. L’objectif serait de présenter le candidat comme représentant des chrétiens et d’exclure les Forces libanaises en leur coupant l’accès au pouvoir politique tout en les gardant dans les rangs de l’opposition.
En éloignant les FL du gouvernement, MM. Bassil et Frangié pourraient ensuite eux-mêmes représenter les chrétiens au sein des institutions et du cabinet.
Cela étant dit, et à en croire des sources du CPL, si M. Bassil se rapproche du tandem, il perdrait un grand nombre de députés du parti qui s’opposent à ses choix. Entre-temps, le fondateur du CPL, l’ancien président Michel Aoun, tente de résoudre les différends et de resserrer les rangs du parti.
