De sources proches des Marada, le parti que préside Sleiman Frangié, on indique que ce dernier a informé le Hezbollah qu’il ne compte pas s’engager dans la bataille électorale aux côtés du CPL de Gebran Bassil. Les Marada restent catégoriques sur ce point en dépit des tentatives de rapprochement et de réconciliation dans lesquelles le Hezbollah s’est engagé pour briser l’isolement politique de la formation fondée par le président Michel Aoun.

Dans la circonscription du Liban-nord III (Zghorta-Bécharré-Batroun-Koura), Sleiman Frangié va être sur la même liste que le Parti social national syrien (PSNS) ce qui signifie que ce dernier ne s’alliera pas non plus au CPL.

De sources proches du Hezbollah, on essaie d’être rassurant, en soulignant que la question des alliances fait toujours l’objet de négociations, surtout qu’une réunion est prévue à ce sujet entre le président de la Chambre et chef du mouvement Amal, Nabih Berry, et le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah. A l’ordre du jour de cette réunion, la question des alliances et des listes communes surtout qu’une divergence de vues est apparue entre les deux à ce sujet. De sources informées au Liban-sud, on révèle que le Hezbollah souhaite nommer le trois-quarts des candidats des listes communes avec Amal, alors que cette formation réclame la moitié.

De mêmes sources, on indique que c’est Hassan Nasrallah en personne qui gère la question des alliances, depuis qu’il lui est apparu que des alliés abandonnent le tandem chiite au profit de listes d’indépendants, à cause du ressentiment populaire contre Amal, le Hezbollah et le CPL. C’est le cas, entre autres, d’Oussama Saad, qui était un allié traditionnel du Hezbollah à Saïda.

Quant à Gebran Bassil, il se démène dans tous les sens pour former des listes " fortes ". C’est dans ce contexte qu’il a pris contact avec l’ancien vice-président du Conseil, Issam Farès, pour discuter avec lui d’une éventuelle alliance qui lui permettrait de compenser la perte des voix sunnites dans le Akkar. Issam Farès aurait promis d’étudier la question.

Entre-temps, Gebran Bassil semble engagé dans des pourparlers avec le Baas pro-syrien en vue d’une alliance électorale et cherche à cette fin à se rendre à Damas, pour essayer d’obtenir du président syrien, Bachar el-Assad, l’appui du Baas et de ses alliés aux législatives.