Ne bénéficiant que du soutien du Hezbollah aux élections législatives du 15 mai 2020, et dans une moindre mesure de l’allié de ce dernier, Amal, le Courant patriotique libre (CPL), fondé par le président Michel Aoun, ne dort sur ses lauriers – et encore – que dans les circonscriptions où il fait tandem avec la formation pro-iranienne. Dans le reste des zones électorales, il se démène pour former des alliances gagnantes. Saïda-Jezzine (Liban-Sud I), à titre d’exemple, lui rend la vie dure. Dans cette circonscription du Liban-Sud, on s’attend à une bataille féroce, surtout que les alliés traditionnels du Hezbollah l’ont abandonné pour faire front commun avec les forces de l’opposition. Oussama Saad, le chef de l’Organisation populaire nassérienne (OPN) va former une liste d’indépendants avec Abdel Rahman el-Bizri. Très populaires à Saïda, aucun des deux n’a voulu s’allier avec le CPL, également rejeté par Amal qui réserve l’un des deux sièges maronites dans cette circonscription à Ibrahim Azar. Le CPL a deux candidats maronites dans la circonscription Liban-Sud I, Amal Abou Zeid et Ziad Asouad, mais Amal ne veut pas de ce dernier. La formation que préside Gebran Bassil a tenté sa chance, mais sans succès, avec Nabil Zaatari, qui lui a fait savoir qu’il sera sur la liste Amal-Hezbollah. Pour le moment, il est engagé dans des pourparlers avec Youssef el-Naqib (proche de Bahia Hariri/ Courant du futur) ainsi qu’avec la Jamaa islamiya qui, selon des sources proches de cette formation, n’est pas très enthousiaste à l’idée d’une alliance avec un courant politique impopulaire.