Les contacts s’intensifient à Meerab et des réunions se déroulent loin des feux de la rampe pour discuter de l’échéance présidentielle qui approche. D’un côté, le leader des Forces libanaises Samir Geagea a convoqué un nombre de partis politiques et de députés afin de s’entretenir sur le sujet, et la députée FL Sethrida Geagea en fait de même avec les députés fraichement élus au Parlement.

Jusqu’à présent, les réponses à ces invitations de dialogue restent timides. Des cercles proches de Meerab dévoilent les attributs qu’ils aimeraient voir chez le nouveau président : il devrait être une figure politique par excellence, avoir une représentation populaire, une image et un passé net, n’appartenant pas à l’axe de la " résistance " (l’axe obstructionniste) mené par l’Iran, et n’être pas hostile aux Arabes. Le camp du 8 Mars voit dans ces caractéristiques avancées par les FL une volonté d’exclure le chef des Marada Sleiman Frangié, le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil, et le Commandant en chef de l’armée Joseph Aoun. L’élection de ce dernier nécessite, selon les FL, un amendement de la Constitution, chose qui serait difficile à obtenir sous le mandat actuel.

Au cas où le président actuel Michel Aoun viendrait à quitter son poste sans qu’il ne se trouve un remplaçant, la clause constitutionnelle pourrait favoriser l’accession de Joseph Aoun, comme fut le cas avec l’ancien commandant en chef de l’armée Michel Sleiman.