Le leader des Kataëb, Samy Gemayel, a fermement dénoncé le report des élections municipales et des moukhtars, adopté jeudi au Parlement, estimant que "c’est une continuité de la paralysie des institutions de l’État".

M. Gemayel s’est exprimé, jeudi, à l’issue de sa rencontre à Bikfaya avec la coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Joanna Wronecka.

"Avec Mme Wronecka, nous avons discuté des préoccupations libanaises, à commencer par le report des élections municipales et des moukhtars, qui est une tentative de paralyser complètement toutes les institutions de l’État, en plus des droits légitimes des citoyens de renouveler la vie démocratique en votant", a dénoncé le leader des Kataëb.

Pour ce dernier, l’enjeu de maintenir ce scrutin aurait permis "de confirmer que le Liban est un État existant, d’autant plus que nous n’avons pas de président de la République" depuis octobre 2022. Nous avons un Cabinet d’expédition des affaires courantes depuis deux ans (date des dernières élections législatives) qui manque de légitimité, sans oublier la paralysie du Parlement", a également déploré M. Gemayel.

La réunion avec la coordinatrice spéciale de l’ONU a également porté sur la question des déplacés Syriens au Liban et l’importance de trouver "une solution rapide, pratique et durable aux pressions devenues trop lourdes à porter pour le Liban et sa population à la lumière des crises qu’ils subissent".

Aussi, au menu des discussions, la résolution 1701 du Conseil de sécurité, la guerre en cours au Liban-Sud et la nécessité d’élire un président de la République. M. Gemayel a, dans ce contexte, réaffirmé la position constante de son parti contre le Hezbollah "qui continue de prendre en otage le Liban et les décisions de l’État".