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Au sein de Byblos, cité de la mer et des dieux, une résidence d’artistes internationaux est en pleine effervescence. Cette initiative, dont le curateur est Dr. Tony Karam, se déroule du 1er au 9 juillet 2023 à l’hôtel Ahiram.
Le bleu du mois de juin inspire les pinceaux dans une explosion de couleurs sous le ciel d’un Liban qui renaît de ses cendres. De ces travaux naîtra une exposition commune d’artistes dans le bâtiment des beaux-arts de la LAU, sur le campus de Beyrouth, le 10 juillet. Un concert de piano, par Dr. Tony Karam aura également lieu le même jour, dans cet espace même, à 18h. Zeina Nader, organisatrice et peintre, partage avec enthousiasme cette expérience avec les artistes.
Comment est née cette initiative?
Dans le cadre du cycle des expositions initiées par la doyenne, Dr. Cathia Jenainati, cette année à la galerie Sheikh Zayed de la LAU, Dr. Tony Karam, curateur du projet, a voulu couronner ce travail par une résidence artistique internationale. Le but étant de renforcer les contacts et les échanges entre les artistes libanais et étrangers, et de conclure le programme de la résidence par une exposition finale et un concert de piano. C’est aussi une manière de rouvrir les frontières artistiques avec l’étranger et de montrer la solidité de l’art au Liban.
Sur quels critères vous êtes-vous basés pour la sélection des artistes?
Les artistes ont été minutieusement sélectionnés selon leurs capacités artistiques d’abord, leurs motivations, leurs C.V. et surtout leur désir de visiter le pays et de s’intégrer avec les artistes libanais.
Il s’agit d’un séjour où le travail est la priorité, mais nous avons fait en sorte que nos invités bénéficient de la légendaire hospitalité libanaise. Le fait de résider dans un hôtel pittoresque, l’hôtel Ahiram, ayant vue et accès sur la mer, à quelques pas de la citadelle et du quartier touristique de Byblos, rend ce séjour encore plus agréable.
Des sorties touristiques sont prévues ainsi que la visite de plusieurs artistes libanais désireux de les rencontrer. Quant au matériel de peinture, il a été généreusement fourni par Diabco Stationary.
Les artistes en questions sont Rosario D’Espinay Saint-Luc, franco-colombienne qui vient du sud de la France, Adam Balogh, artiste hongrois qui vient de Budapest, Nicole Schraner, artiste suisse qui vient de Basel et Milly Martionou, artiste grecque qui vient d’Athènes. Ces quatre artistes peintres sont déjà établis et ont à leur actif un répertoire d’expositions à travers le monde.
J’ai connu personnellement ces quatre peintres avec lesquels j’ai souvent participé à des expositions en Europe et à des résidences artistiques en Italie et en France. Je garde un très bon souvenir de leur professionnalisme, leurs dons artistiques et leur sens de l’amitié. C’était un rêve de pouvoir un jour les recevoir chez nous. Et voilà que ce rêve se réalise. Je serai moi-même présente en résidence avec eux, ainsi que mes amis Magali Katra et Wissam Melhem.
Quels projets naîtront de cette résidence?
La résidence artistique prendra fin après 10 jours de travail et d’échanges. Une exposition, qui aura lieu à la galerie Sheikh Zayed de la LAU, en sera le point culminant dans l’après-midi du lundi 10 juillet. Un concert de piano offert par Dr. Tony Karam se tiendra ce même jour dans l’amphithéâtre Gulbenkian du bâtiment Safadi.
Ces deux événements seront également la conclusion de tout le projet artistique qui a eu lieu cette année à la LAU. À plus long terme, d’autres projets artistiques sont déjà mis en place pour poursuivre cette belle initiative culturelle et artistique.
Marie-Christine Tayah
Instagram : @mariechristine.tayah
