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Après son grand succès au théâtre Tournesol, Le Périple de Céleste poursuivra son aventure les 11, 12, 18 et 19 mai au théâtre Le Monnot, puis sera en tournée à Saïda et à Tripoli. Les Bouffons créent une fois de plus un spectacle magique pour toute la famille, avec Cynthya Karam, Bruno Tabbal, Christina Farah, Line et Laure.

Le Périple de Céleste est un retour à "l’enfant que l’on a en nous", comme l’affirme Cynthya Karam. Dès que l’on rentre dans le théâtre, l’équipe des Bouffons, le sourire aux lèvres, entraîne petits et grands dans une sorte de bulle à huis clos où le temps s’arrête et la magie prend le dessus. Les chansons pour enfants, celles des grandes comédies musicales ou des films légendaires, les comptines du temps des parents redevenus enfants, toutes chantées en français, arabe et anglais, sont accompagnées d’un public assoiffé de culture.

La pièce, écrite et mise en scène par Bruno Tabbal, va au-delà d’un simple conte. Elle est jalonnée de valeurs familiales et de principes individuels. L’amour qui triomphe de tout, l’amitié qui constitue l’arme la plus puissante, le danger des mots blessants et du harcèlement, l’acceptation de l’autre avec ses différences… le tout, dans une histoire interactive, mettant en scène des personnages tels que les lapinous, le perroquet, le lion et le panda. Céleste prépare la fête du printemps avec ses amies Line et Laure. Son mari est revenu du front à Noël et, depuis, tout va bien! Mais le terrible Djinn de la guerre reviendra envahir son monde et jeter un terrible sort sur le bel officier, et Céleste va devoir entreprendre un long voyage à la recherche du remède qui se trouve dans la lointaine forêt mystérieuse.

Il convient d’accorder le plus grand crédit aux acteurs, actants proactifs du projet, comme l’affirme Bruno Tabbal: "Tout le monde a mis la main à la pâte. Même pour l’écriture et le choix des chansons. La sélection nous a pris un temps fou…" Bruno Tabbal se donne à fond sur scène. Que ce soit dans son apparition de personnage "méchant", où l’on croirait voir un clin d’œil au fantôme de l’Opéra, ou dans sa scène finale avec Cynthya Karam, où la magie du duo opère encore, plus étincelante que jamais, sublimée par le monde pur de l’enfance, la crédibilité du jeu et le mariage de leurs deux voix fusionnelles qui nous apprennent à Aimer. "Je tiens à saluer le travail énorme de Christina Farah, dont l’apport a été considérable sur le plan de la production", poursuit Tabbal.

Christina incarne le rôle de la fée. Sa magie est crédible. Sa légèreté, empreinte de présence scénique, ajoute à la pièce un rêve vivant et concrétise l’attente des enfants. Line et Laure, de l’équipe des Bouffons, accompagnent Céleste dans son périple. Elles gardent un sourire angélique tout au long de la pièce, accompagné d’une énergie débordante.

Quant à Cynthya Karam, elle a déjà fait ses preuves. Avec sa voix en or et son jeu authentique, elle maîtrise toutes les octaves avec une aisance remarquable. Passant de Chicago au monde des enfants, de la comédie à la tragédie, elle alterne aisément entre ses différents personnages, revêtant à chaque fois dans son approche scénique un trop-plein d’humanité. On s’accroche à ses mouvements, on se suspend à ses gestes, elle qui crève le quatrième mur avec son regard et son cœur. C’est une Céleste en talons rouges, aussi féminine que naturelle, élégante et vive à la fois, "de l’âge de leurs parents", sans exagération ni retenue, vivante, enthousiaste et naturelle qui invite les enfants à l’accompagner dans ses aventures et ses rencontres. Elle sort les grandes vérités de la vie, les principes auxquels on pourrait s’accrocher, en toute spontanéité. Les yeux braqués sur elle, les enfants sont émerveillés. "Par là! Par là!" Cynthya connaît bien son chemin, celui de la scène qu’elle dompte sans faille.

Instagram: @mariechristine.tayah