Écoutez l’article


En cette dernière journée de la Mostra de Venise 2024, retour sur une édition marquée par la diversité de ses propositions cinématographiques. Des films sur la surveillance, la mafia et un classique revisité ont captivé le public.

La Mostra de Venise 2024 a brillé par la diversité de ses propositions, alliant thriller singapourien, récit mafieux intense et renaissance gothique. Les films Stranger Eyes, Iddu et Beetlejuice Beetlejuice ont illustré un festival riche en thèmes variés, des dangers de la surveillance à la perpétuation des mythes cinématographiques.

Stranger Eyes, le premier thriller singapourien en compétition à Venise, explore les thèmes du voyeurisme et de la surveillance. Réalisé par Yeo Siew Hua, le film débute par la mystérieuse disparition d’une fillette à Singapour. La quête de vérité de ses parents révèle une série d’enregistrements de leurs propres conversations, soulignant une société habituée à surveiller autant qu’à être surveillée. Yeo, déjà reconnu à Locarno en 2018, continue de tisser des récits qui reflètent les complexités de la vie urbaine moderne.

From left : Xenia Tan, actor Lee Kang-Sheng, director Yeo Siew Hua, actor Wu Chien-Ho, actress Anicca Panna and Vera Chen attend the photocall of the movie ‘Stranger Eyes’ presented in competition during the 81st International Venice Film Festival at Venice Lido, on September 5, 2024. (Photo by Alberto PIZZOLI / AFP)

Tim Burton revient avec Beetlejuice Beetlejuice, une suite de son œuvre culte qui mélange l’horreur et l’humour avec une touche de nostalgie. Trente-six ans plus tard, Michael Keaton réendosse le costume du bio-exorciste, partageant l’écran avec Winona Ryder et Catherine O’Hara. Le film conserve l’esprit original tout en abordant les thèmes de l’âge et du changement, jouant sur la cohabitation intergénérationnelle dans un cadre fantomatique. Burton, déçu par l’industrie cinématographique moderne, revient à un style plus artisanal, utilisant maquillage et marionnettes pour capturer l’essence de son univers unique.

Le film Iddu, inspiré de la vie de Matteo Messina Denaro, illustre une page sombre de l’histoire italienne. Les réalisateurs Fabio Grassadonia et Antonio Piazza, déjà connus pour leur exploration de la mafia sicilienne, dressent un portrait complexe de la longue cavale du criminel et des systèmes de pouvoir qui la soutiennent. Le film, interprété par Elio Germano, plonge dans les dédales de l’influence mafieuse, soulignant l’impact tragique de cette réalité sur la société italienne.

Ces trois films, bien que divergents dans leur traitement et leur style, reflètent un festival qui reste un carrefour d’idées audacieuses et de réflexions profondes. La Mostra de Venise continue de servir de vitrine à la diversité des talents et des récits du cinéma mondial, proposant aux spectateurs une mosaïque de films qui marquent tant par leur forme que par leur fond.

Photocall du film Iddu (" Lettres Siciliennes ")
Crédit photo : Alberto Pizzoli / AFP

Alors que le festival touche à sa fin, l’excitation est à son comble. Les vainqueurs seront annoncés ce soir lors de la cérémonie de clôture, marquant le point d’orgue de cette édition 2024. L’annonce des prix est toujours un moment fort qui suscite beaucoup d’intérêt et de discussions dans le monde du cinéma. Les récompenses décernées auront sans doute un impact significatif sur la carrière des films primés et de leurs créateurs, leur offrant une visibilité accrue sur la scène internationale du septième art.

Avec AFP

Tags :

Abonnez-vous à notre newsletter

Newsletter signup

Please wait...

Merci de vous être inscrit !