Les autorités syriennes et libanaises ont annoncé samedi la saisie de deux cargaisons distinctes destinées à l’exportation de comprimés de captagon, drogue constituée d’amphétamines, après avoir effectué plusieurs prises similaires ces dernières semaines. La police libanaise a déclaré avoir " déjoué une tentative de contrebande de quatre millions de pilules de captagon " cachées dans une cargaison de café à destination de l’Arabie saoudite via la Jordanie. La drogue a été confisquée à la suite de perquisitions cette semaine à Bir Hassan, un quartier proche de la banlieue sud de Beyrouth, d’après un communiqué de la police. Un Syrien ainsi qu’un Libanais, qui tentait de fuir le pays par l’aéroport de Beyrouth, sont suspectés d’être à l’origine de l’opération et ont été arrêtés, selon les forces de l’ordre. Lors d’une opération distincte, les autorités syriennes ont indiqué avoir saisi " des centaines de milliers " de pilules de captagon dans la région de Deraa (sud), selon l’agence de presse officielle SANA, qui a annoncé l’arrestation de plusieurs personnes. L’agence ajoute que les pilules étaient " destinées à être exportées à travers la frontière syro-jordanienne ", sans préciser la destination. Les 24 et 30 novembre, l’armée syrienne avait déclaré avoir saisi une demi-tonne de cette drogue cachée dans une cargaison de pâtes avant son exportation. Le captagon est une amphétamine tirée d’un ancien médicament psychotrope, selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). L’organisme précise qu’il est fabriqué notamment au Liban, probablement aussi en Syrie et en Irak, et essentiellement à destination de l’Arabie saoudite. Selon un rapport financé par l’UE et réalisé par le Centre d’analyse opérationnelle et de recherche, les exportations de captagon depuis la Syrie ont atteint en 2020 une valeur d’au moins 3,46 milliards de dollars.

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