Des municipales se tiennent samedi dans les villages en Cisjordanie occupée, pour des élections en deux temps à l’extérieur de Gaza où le mouvement islamiste Hamas au pouvoir refuse d’organiser un scrutin tant que des élections nationales ne sont pas convoquées. Aucune élection législative ou présidentielle n’a été organisée dans les Territoires palestiniens depuis 15 ans mais les dernières municipales, déjà boycottées par le Hamas, avaient eu lieu en 2017. Organisé dans 376 villages de Cisjordanie, le scrutin de samedi ne se tient dans les faits que dans 154 localités, personne ne s’étant déclaré dans 60 bourgs et une seule liste de candidats ayant été enregistrée dans 162 autres villages. Les bureaux de vote, qui ont ouvert à 07H00 (05H00 GMT), fermeront à 19H00 (17H00 GMT) et quelque 405.000 électeurs palestiniens sont appelés à voter, d’après la commission électorale. A 16H00 (14H00 GMT), le taux de participation était de 46,7%, selon cette source. Ces élections, dont une deuxième phase se tiendra dans les villes en mars, sont largement considérées comme dépourvues d’enjeu, la plupart des candidats se présentant sous l’étiquette d’indépendants et le Hamas ayant refusé d’y participer. Le groupe armé, au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007, s’est dit prêt à participer à des élections à la condition que des législatives et une présidentielle soient également organisées par l’Autorité palestinienne. En avril, le mouvement avait vivement dénoncé la décision du président Mahmoud Abbas de reporter sine die les législatives et la présidentielle, qui devaient être les premières du genre depuis 15 ans. " J’espère que ces élections mèneront à une présidentielle pour que nous puissions choisir un président qui nous représente et un nouveau gouvernement ", a déclaré Maslama Srour, 26 ans, un électeur dans le village de Nilin près de Ramallah. " Nous voulons du changement, de nouvelles personnes, surtout des jeunes ". Pour justifier sa décision, M. Abbas, dont le mandat devait s’achever en 2009, avait argué que la tenue du scrutin n’était pas " garantie " à Jérusalem-Est, portion palestinienne de la Ville sainte annexée par Israël. Les municipales de samedi ne sont pas " politiquement importantes car organisées dans des villages et pas encore dans les grandes villes " et " futiles " en l’absence du Hamas, a estimé auprès de l’AFP l’analyste politique Jihad Harb. Le Hamas et le Fatah laïc du président Abbas, 86 ans, sont à couteaux tirés depuis 2007 lorsque les islamistes ont pris le contrôle de Gaza au terme d’affrontements sanglants. Deux millions de personnes vivent à Gaza, enclave sous blocus israélien, et 2,8 millions de Palestiniens habitent en Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967 par l’Etat hébreu.

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