L’Iran a confirmé mardi avoir arrêté deux ressortissants français qui auraient tenté selon les autorités de provoquer des troubles en rencontrant des représentants de syndicats d’enseignants, a rapporté la télévision d’Etat. La télévision a diffusé des images de ces deux personnes, une femme de 37 ans et un homme de 69 ans, depuis leur arrivée dans la République islamique le 28 avril jusqu’à leur arrestation le 7 mai. " Le ministère des Renseignements a surveillé les deux personnes lors de réunions d’organisation et de coordination avec certaines personnes qui se considèrent comme des membres du syndicat des enseignants ", a affirmé la télévision d’Etat, ajoutant qu’elles " tentaient de former une sorte de manifestation pour créer des troubles. " Dans un fichier audio diffusé par le média, une voix féminine, présentée comme celle de la ressortissante française arrêtée, affirme en anglais: " C’est une bataille pour obtenir la majorité des Iraniens ". Et un homme, qui serait le second ressortissant arrêté, dit, également en anglais: " nous devrions construire un +package+ révolutionnaire ". Le ministère iranien des Renseignements avait annoncé le 11 mai l’arrestation de deux Européens accusés de chercher à " déstabiliser " le pays, sans préciser leur nationalité. Puis, jeudi, le ministère français des Affaires étrangères a déclaré qu’ils s’agissait de deux Français, sans les identifier, et a condamné les arrestations comme étant " sans fondement ", appelant à leur libération immédiate. L’Iran est secoué actuellement par des manifestations régulières de professeurs contre leurs conditions de travail. Plusieurs d’entre eux ont été arrêtés, entraînant d’autres manifestations pour leur libération. Les autorités iraniennes retiennent prisonniers plusieurs ressortissants étrangers pour des motifs jugés politiques par les pays occidentaux qui considèrent que Téhéran s’en sert comme moyen de pression dans les négociations sur le dossier du nucléaire iranien ou pour desserrer l’étau des sanctions internationales. Au début du mois, l’ONG Human Rights Watch a demandé la libération de près de 40 enseignants arrêtés lors des événements qui ont entouré les manifestations nationales du 1er mai.
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