Des experts de l’ONU se sont dits " alarmés " mercredi par la " violente répression " en Iran contre les manifestations d’enseignants et la société civile en général, appelant les autorités à punir les responsables.

L’Iran a été le théâtre ces derniers mois de rassemblements d’enseignants et d’autres fonctionnaires pour protester contre les répercussions sur leurs revenus de l’inflation, qui dépasse 40%, dans un contexte économique très difficile marqué par des sanctions étouffantes.

Plusieurs enseignants ont été arrêtés, entraînant d’autres manifestations pour leur libération. Début mai, l’ONG Human Rights Watch a demandé la libération de près de 40 enseignants arrêtés à l’occasion des manifestations nationales du 1er mai.

Les experts indépendants des droits humains, qui sont mandatés par l’ONU mais ne parlent pas en son nom, affirment dans un communiqué que plus de 80 enseignants ont été arrêtés ou convoqués par les autorités.

" Nous sommes alarmés par la récente escalade d’arrestations arbitraires d’enseignants, de défenseurs des droits du travail, de leaders syndicaux, d’avocats, de militants des droits humains et d’autres acteurs de la société civile ", disent-ils.

Le champ d’action de la société civile et des associations indépendantes devient " incroyablement étroit ", selon eux.

Ils affirment que cinq personnes ont été tuées dans des protestations contre la vie chère en Iran depuis le début mai en raison " du recours excessif à la force par les forces de sécurité ". Et ils ont " appelé à ce que les responsables rendent des comptes (…) ".

Les autorités iraniennes n’avaient pas officiellement fait état de morts dans ces manifestations.

AFP

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