Des histoires sournoises, des rumeurs folles, de faux messages… Il semble que " la machine électronique " du Courant Patriotique Libre ne sait plus quoi inventer pour colporter toute sorte de rumeurs visant à discréditer le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Walid Fayad, pourtant proche du courant aouniste. La raison de cette désinformation à la sauce aouniste: le chef du CPL reprocherait à M. Fayad de ne pas boycotter Najib Mikati et de s’être, au contraire, rendu avec lui en Algérie!
Depuis lundi soir, des informations farfelues circulent sur les réseaux sociaux selon lesquelles le ministre sortant de l’Énergie et de l’Eau Walid Fayad s’est fait arrêter à son arrivée à l’aéroport d’Alger parce qu’il était en possession de stupéfiants! Sauf que dans la presse algérienne, M. Fayad apparaît sur des photos en compagnie de la délégation libanaise qui participe au sommet de la Ligue arabe, sans compter les photos avec des responsables algériens.
Parallèlement au sommet arabe, M. Fayad mène à Alger des discussions en vue d’obtenir du carburant pour le fonctionnement des centrales électriques et l’augmentation des heures d’approvisionnement en courant, alors que la nouvelle tarification est entrée en vigueur.
La réponse ne s’est pas fait attendre. Le bureau de presse de M. Fayad a immédiatement publié un communiqué démentant catégoriquement les informations selon lesquelles les autorités douanières en Algérie auraient saisi de la marijuana et de l’huile de haschisch qu’il transportait dans ses bagages. Le bureau de presse de M. Fayad a ainsi déploré "les rumeurs malveillantes à un moment où M. Fayad œuvre (…) à assurer du carburant à Électricité du Liban (EDL)".
Selon une source du ministère, "le mouvement Amal", qui s’était vivement opposé à l’augmentation de la tarification d’EDL, serait à l’origine de ces rumeurs. Selon d’autres sources dignes de foi, ces rumeurs auraient été colportées par des milieux aounistes parce que M. Fayad a accompagné le Premier ministre sortant Najib Mikati en Algérie, enfreignant ainsi les ordres du chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, qui avait demandé à ses ministres de boycotter le gouvernement.
Selon diverses sources, M. Fayad est depuis quelque temps dans le collimateur de M. Bassil, d’autant qu’il ne répond pas de facto à ses ordres. À ce propos, il convient de revenir sur l’épisode de la guerre des communiqués entre MM. Mikati et Fayad, il y a quelques mois. La présidence du Conseil des ministres et M. Fayad s’étaient alors écharpés autour des motivations du retrait de l’ordre du jour d’une réunion du Conseil des ministres de deux articles se rapportant à des offres internationales relatives au développement de la production du courant électrique. M. Fayad avait alors affirmé que ce n’était pas lui qui en était l’auteur, mettant ainsi en cause indirectement Gebran Bassil.
