Le directeur général du ministère de l’Économie, Mohammad Abou Haidar, a affirmé lundi que, contrairement à la mise en œuvre de l’augmentation du dollar douanier (15.000 LL), la taxe supplémentaire de 10% sur les produits importés mentionnée dans le Budget, n’est pas encore effective.

Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision al-Hurra, M. Abou Haidar a souligné que l’article 74 du Budget impose une taxe de 10% sur une période de cinq ans sur les produits importés qui ont un équivalent fabriqué localement ainsi que sur les marchandises classées luxueuses.

Il a expliqué avoir demandé au Premier ministre sortant Najib Mikati d’attendre pour appliquer cette taxe parce que les ministères concernés, à savoir ceux des Finances, de l’Agriculture et de l’Industrie, chargés de dresser une liste des produits de luxe ne disposent toujours pas des critères de classement, le ministère de l’Économie étant uniquement responsable du contrôle.
Le directeur du ministère de l’Économie a réclamé que l’augmentation des droits de douane soit déterminée en fonction de la valeur de la marchandise et non de son type, tel que proposé dans le Budget.

Par ailleurs, il a assuré que tous les importateurs disposent de marchandises et de matériaux pour une durée allant de trois à six mois.

Il a, en outre, noté s’être réuni la semaine dernière avec les importateurs de produits alimentaires pour leur faire signer un engagement conformément auquel ils n’augmenteront pas le prix des marchandises importées avant l’entrée en vigueur du dollar douanier. "Au terme de vives discussions, certains ont signé à contrecœur, et d’autres ont refusé de le faire, sous prétexte d’éroder leur capital", a-t-il poursuivi. Et d’affirmer que l’importateur qui augmentera ses prix sera traduit en justice.