Le Syndicat des importateurs de produits alimentaires, présidé par Hani Bohsali, s’est insurgé, jeudi contre une hausse du taux du dollar douanier à plus ou moins 90 000 livres, au début du mois de mai, qui entrainera une augmentation de 15% du prix de certains produits alimentaires. Pour financer la nouvelle grille salariale du secteur public, le Conseil des ministres a décidé mardi d’augmenter le dollar douanier à 60.000 livres à partir du 18 avril, contre 45.000 livres, et devrait l’indexer sur le taux de la plateforme Sayrafa (86.700LL le 19 avril) à la fin du mois.

Dans un communiqué, le syndicat a mis en garde contre " les conséquences de l’adoption du taux de la plateforme Sayrafa à partir du 1ᵉʳ mai pour le dollar douanier”. Le syndicat affirme que " même si beaucoup de denrées alimentaires ne seront pas affectées par la hausse du dollar douanier parce que exonérées de droits de douane, bon nombre de produits alimentaires sont soumis à des droits de douane élevés ".

Le syndicat estime que “ la solution à ce problème réside dans l’exemption de ces marchandises des droits de douane, d’autant plus qu’il s’agit de denrées alimentaires de base et qu’il n’existe pas d’industries similaires au Liban”.

À la demande du Premier ministre sortant Najib Mikati, les importateurs ont préparé une liste de ces produits et la lui ont remise pour qu’il prenne les mesures nécessaires pour les exempter, mais sans résultat. Le communiqué a rappelé la nécessité d’exonérer ces marchandises des droits de douane dans les plus brefs délais. Le syndicat indique que les recettes de l’État peuvent être augmentées de bien d’autres façons, dont la traque de l’économie illégale, qui constitue aujourd’hui plus de 50 % de l’économie nationale. “Cela suffit déjà à multiplier les revenus de l’État et à combler une grande partie des financements de l’État”, peut-on lire dans le texte.

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