Les autorités américaines ont pris lundi le contrôle de la banque régionale First Republic et en ont revendu la grande majorité à JPMorgan Chase, actant ainsi la deuxième plus grosse faillite de l’histoire des Etats-Unis et espérant mettre un terme à la crise bancaire qui a émergé en mars.

La banque régionale américaine First Republic a été vendu à JPMorgan Chase par l’entremise de la FIDC, l’agence fédérale de garantie des dépôts. L’établissement était sous forte pression depuis les défaillances rapprochées de deux établissements au profil similaire, Silicon Valley Bank et Signature.

JPMorgan acquiert la dépouille de First Republic avec la bénédiction de l’Etat

Mais First Republic n’est pas parvenu à trouver un plan de sauvetage satisfaisant et quand il a confirmé lundi dernier que de nombreux clients avaient retiré plus de 100 milliards de dollars de dépôts au premier trimestre, son action, déjà mal en point, a piqué du nez.

Les autorités, qui semblaient réticentes à venir à la rescousse d’une troisième banque en peu de temps, sont finalement montées au créneau, sollicitant les offres d’établissements financiers avant de saisir officiellement First Republic.

Il s’agit de la deuxième plus grosse faillite bancaire de l’histoire des Etats-Unis après celle de Washington Mutual en 2008. Les actifs de cette dernière avaient, eux aussi, été en grande partie acquis par JPMorgan qui, sous la houlette de son patron Jamie Dimon, a plusieurs fois secouru des établissements en difficulté.

Selon l’accord noué lundi, la plus grosse banque du pays va récupérer tous les dépôts de First Republic ainsi que presque tous ses actifs, tandis que ses agences pourront rouvrir lundi selon les modalités habituelles.

L’opération implique en effet que les prêts de First Republic doivent être réévaluées à la baisse et l’agence en charge de garantir les dépôts, la FDIC, a accepté d’assumer une partie de ces pertes. Cela va lui coûter environ 13 milliards de dollars, une somme qui proviendra des cotisations versées par les banques. Elle prévoit aussi que JPMorgan verse 10,6 milliards de dollars à la FDIC.

" Les dépôts de tous les clients sont protégés, les actionnaires perdent leur mise et surtout, les contribuables ne sont pas sollicités ", a souligné le président américain Joe Biden depuis la Maison Blanche. L’accord permet de " s’assurer que le système bancaire est sûr et solide ", a-t-il assuré.

Roger Barake, avec AFP