La gouvernance est un mot qui se répète souvent dans plusieurs milieux et est devenu quelque part un leitmotiv de tous les discours politiques y compris ceux de la " Thawra ".

Mais dans la pratique, d’aucuns ne se soucient réellement de son application ni sur le plan individuel et encore moins collectif, que le collectif soit un syndicat, une association, une NGO, un parti politique, une banque ou toute autre société, ou pire encore une institution publique !

Et dans tout cela, beaucoup entendent sans cesse ce mot mais n’en comprennent pas le sens ni la finalité !

Pourtant la gouvernance est simple à comprendre et facile à mettre en œuvre si le minimum de conviction existe.

Je m’efforcerai dans ces quelques lignes d’être le plus clair et le plus concis possible.

La gouvernance veut dire simplement l’éthique, elle veut dire aussi la transparence et la responsabilité.

L’éthique est la base et elle commence au niveau individuel et personnel : si on n’est pas éthique on ne peut pas croire en la gouvernance ni la pratiquer.
L’éthique commence par le respect de soi, des autres et des engagements que nous prenons, fussent-ils verbaux ou écrits.

L’éthique continue au niveau du cercle familial : le respect entre les parents, en particulier le respect de la femme, de son intégrité corporelle et morale et de ses droits, et entre les parents et les enfants dans leurs choix, leurs idées et leurs décisions.

Il en va ainsi aussi dans le monde du travail : le respect des règlements et des lois, le respect du droit des hommes en général et des femmes en particulier, en mettant en place et en veillant à leur bonne application, des règlements qui préservent la liberté d’expression, le droit aux congés et le non-harcèlement sexuel et /ou moral, entre autres.

Elle se poursuit au niveau social et public de façon plus générale, dans toutes les institutions du secteur public, la justice, les forces armées, les partis politiques : leurs dépenses, leurs budgets.

La gouvernance c’est aussi la transparence, mais aussi la responsabilité, être soumis à questionnement, en anglais le terme utilisé est plus fort, c’est l’accountability.

La transparence c’est partager avec les parties concernées mais aussi selon les circonstances avec un plus grand public, les résultats d’une affaire privée, ses circonstances, mais aussi ceux d’une enquête ou des comptes d’une société privée ou publique.

La responsabilité c’est accepter le questionnement, s’y soumettre quelle que soit la position et surtout accepter le jugement qui peut en découler.
Quand les gens aux niveaux individuel et collectif adhèreront à ces principes, et que les dirigeants en premier lieu comprendront la finalité de la gouvernance, la maison sera alors sauve.

Il est clair que tous nos maux, nos problèmes et nos crises sur les plans : politique, financier, économique, bancaire, sanitaire, éducationnel et institutionnel, sont dus au manque de gouvernance et de mise en place des bonnes pratiques de gouvernance !

Soyons positifs en ce début d’année et posons la question autrement et demandons-nous : si nous avions de la gouvernance mise en pratique dans notre pays, en serions-nous là où nous en sommes ?

Le chemin est long, très long… mais nous y arriverons sans aucun doute.