Une délégation du Fonds monétaire international (FMI) a effectué, du 11 au 14 septembre, une nouvelle mission au Liban pour évaluer la situation du pays et celle des réformes que les dirigeants doivent mettre en place pour le redresser. Le constat est clair: le Liban n’a pas entrepris les réformes urgentes, ce qui pèsera sur l’économie dans les années à venir.

Menée par le chef de mission du FMI pour le Liban, Ernesto Ramirez Rigo, la délégation s’est entretenue, lors de son passage au Liban, avec plusieurs dirigeants et acteurs économiques.

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Dans un communiqué publié vendredi, à la fin de la visite, la mission a exprimé son regret que le Liban n’ait pas entrepris les réformes urgentes, ce qui pèsera sur l’économie dans les années à venir. "Le manque de volonté politique pour prendre des décisions difficiles, mais cruciales, pour lancer des réformes laisse le Liban avec un secteur bancaire affaibli, des services publics inadéquats, des infrastructures en détérioration et une aggravation des conditions de pauvreté et de chômage. L’inflation reste à trois chiffres, comprimant encore davantage les revenus réels, et les réserves de change (FX) ont continué de diminuer au premier semestre", peut-on lire dans le texte.

La mission souligne que, même si la bonne saison touristique de l’été a accru le flux de devises et donne l’impression que l’économie est sortie de la crise, ces fonds sont bien inférieurs à ceux nécessaires pour compenser un important déficit commercial et le manque de financement extérieur.

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Les récentes décisions prises par la nouvelle direction de la BDL visant à supprimer progressivement la plateforme Sayrafa, à établir une plateforme transparente, à mettre fin à la réduction des réserves, à freiner le financement et à améliorer la transparence financière ont été saluées.

Par conséquent, la mission considère qu’il existe désormais une opportunité de mener des réformes globales pour renforcer la gouvernance de la BDL, conformément aux pratiques internationales, avec des taux de change officiels unifiés.

Elle insiste toutefois sur la mise en œuvre d’une stratégie budgétaire cohérente. Elle estime que le budget 2023 reste insuffisant en termes d’actualité et de couverture et ne reflète pas avec précision la véritable ampleur du déficit. Par ailleurs, même si le projet de budget 2024 respecte les délais constitutionnels, il devrait garantir sa cohérence avec le processus d’unification des taux de change lancé par la BDL et éviter le traitement préférentiel de certains contribuables par rapport à d’autres.

Les autorités libanaises doivent, selon le FMI, commencer à mettre en œuvre les éléments clés des recommandations du FMI en matière de réforme de la politique fiscale publiées dans le rapport d’assistance technique de 2023 relatif à la remise sur les rails de la politique fiscale, et à lancer des plans pour réhabiliter les principales entreprises publiques.

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